Louis Bastide de Malbos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Louis Bastide de Malbos
Nom de naissance Joseph Louis Bastide de Malbos
Naissance
Berrias
Décès (à 47 ans)
Pont-Saint-Esprit
Nationalité Drapeau de la France France
Activité principale
Descendants
Famille
Bastide de Malbosc

Louis Bastide de Malbos, né le à Berrias en Ardèche, fut le premier maire de Berrias (Ardèche) et l'initiateur et l'organisateur des deux premiers Camps de Jalès. Arrêté par les troupes du général d'Albignac[1],[2], il fut étranglé ou égorgé [3],[4] le dans la prison de Pont-Saint-Esprit sous la Terreur[5]. Une évasion manquée a aussi été évoquée par l'autre camp; son corps, retrouvé quelques jours plus tard au confluent du Rhône et de la Cèze, fut inhumé sur le territoire de la commune de Bagnols-sur-Cèze[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Descendant d'une ancienne famille vivaroise[7],[8], son père, juge de la commanderie de Jales rachète à la marquise de Chambonas les terres et droits seigneuriaux du mandement de Berrias qu'il partagera avec les commandeurs de Malte de Jalès.

Avocat en parlement, il épouse Marguerite Aubert de la Mogère (1750-1815) qui n'échappa à l'échafaud que grâce au 9 thermidor[9].

Leur fils, Jules de Malbos, savant géologue ardéchois et découvreur de la grotte de la Cocalière, sera également maire de Berrias. Son petit-fils Eugène de Malbos sera peintre pyrénéiste de l'époque romantique.

En tant que maire de Berrias, il intervient dans le rétablissement de l'ordre lors des événements dits de la « Révolte des Masques Armés » avec un rôle de temporisateur[10].

En 1880 et en 1903, on retrouve deux de ses descendants à la tête des combats entre l'Église et l'État à Lablachère[11],[12].

Compte-rendu du premier camp de Jalès - 1790

Références[modifier | modifier le code]

  1. « En février 1791, une armée patriote, rassemblée par le général d’Albignac, marchera sur Jalès, fera prisonnier Malbosc et ramènera le calme.» in Jacques de Saint Victor, La Chute des aristocrates : 1787-1792, naissance de la droite, Paris, Perrin, (lire en ligne) (ISBN 9782262006679)
  2. Emmanuel Vingtrinier, La Contre-Révolution, Première période (1789–1791), Paris, Émile-Paul Frères, 1934-1935
  3. « (...) Malheureusement la trahison fit avorter ce plan ; la fédération fut disloquée avant d'avoir combattu ; Malbos fut lâchement étranglé dans sa prison et les jacobins triomphèrent. (...) » in Gustave Gautherot, Institut Catholique de Paris, Histoire de la Révolution française, Cours public de M. Gustave Gautherot, 18 février, 12e conférence : La contre-révolution sous la Constituante, le Camp de Jalès, Paris, La Croix, (lire en ligne)
  4. « (...) M. de Malbos, père, fut président du comité qui provoqua le premier rassemblement contre-révolutionnaire de Jalès, (...). M. de Malbos, père, fut une des victimes des évènements de cette époque si tourmentée. Arrêté, conduit au Pont-Saint-Esprit, il fut, pendant la nuit, précipité dans le Rhône (...) » in Henry Vaschalde, Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche : Histoire des poètes du Vivarais, suite - Jules de Malbos (1782-1867), Privas, Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, (lire en ligne)
  5. Cristiani, Léon, « Charles Jolivet. La Révolution dans l'Ardèche (1788-1795). L'agitation contre-révolutionnaire dans l'Ardèche sous le Directoire », Revue d'histoire de l'Église de France, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 17, no 74,‎ , p. 97–101 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  6. M. Guerreau, « L’assasinat de Louis Bastide de Malbosc, les responsables », Revue du Vivarais, vol. LXXVI, no 1,‎
  7. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XV. Duh-Dyé., Évreux, imprimerie de Charles Hérissey, (lire en ligne)
  8. généalogie en ligne sur Calaméo de la famille Bastide de Malbosc, indifféremment orthographié Bastide de Malbos
  9. « (...) tandis que sa veuve après avoir vécu plusieurs semaines, cachée dans une grotte, était arrêtée, conduite à Paris sur une charrette et n'échappait à l'échafaud que grâce au 9 thermidor. (...) » in Ernest Daudet, Le Camp de Jalès : (d'après les publications contemporaines et des documents inédits), 1790-1792, Paris, Le Figaro, (lire en ligne)
  10. Jean Régné, « Les prodromes de la Révolution dans l'Ardèche et le Gard, une relation inédite de la Révolte des Masques Armés dans le Bas-Vivarais pendant les années 1782-1783 », Revue historique de la Révolution française / dir. Charles Vellay, Paris, t. 8,‎ , p. 253-268 (lire en ligne)
  11. « Nouvelles du jour - », Le Temps, no 7170,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ) il s'agit de Paulin Bastide de Malbosc, fils de Jules de Malbos : « M. de Malbosc, maire de Berrias (Ardèche) est suspendu de ses fonctions. M. de Malbosc, dit l'arrêté préfectoral, a été l'un des principaux organisateurs de la manifestation qui s'est produite le 4 novembre dernier, à Lablachère (hameau de Notre Dame) contre l'exécution des décrets du 29 mars. »
  12. « expulsion des Oblats de Lablachère », La Croix, no 6181,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ) récit de l'expulsion des Oblats de Lablachère où le fils de Paulin, Joseph Bastide de Malbosc, également maire de Berrias, est arrêté.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Charles Jolivet, La Révolution dans l'Ardèche 1788-1795, Largentière, imprimerie E.Mazel,
  • Firmin Boissin, Les Camps de Jalès,
  • Maurice Guerreau, « Révolution (suite). L’assasinat de Louis Bastide de Malbosc, les responsables », Revue du Vivarais, vol. LXXVI, no 1,‎