Leucophosphite

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Leucophosphite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Leucophosphite
Général
Symbole IMA Lpp
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique KFe3+2(PO4)2(OH)·2H2O
Identification
Couleur blanc à verdâtre, chamois, jaune-brun, orange-brun, rose, brun verdâtre, violet brunâtre
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique

P21/b

Clivage parfait sur {100}
Habitus pseudo-orthorhombique. Cristaux de forme rhombique, présentant {100}, {210}, {111} et {111}. Masses à grains fins, semblables à de la craie. Amorphe en partie.
Échelle de Mohs 3,5
Trait blanc
Éclat sous-vitreux, résineux, terreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,707, nβ = 1,721, nγ = 1,739

2V = 84° (calculé)

Biréfringence δ = 0,032 - biaxe (+)
Dispersion optique r > v
Spectre d'absorption X = b, Z ∧ c = 26°
Transparence oui, translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,948 g/cm3 (mesurée), 2,911 g/cm3 (calculée),

2,30 à 2,65 g/cm3 dans la localité type (échantillon poreux et crayeux).


Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La leucophosphite est un minéral phosphaté de formule KFe+32(PO4)2(OH)·2H2O formé dans des dépôts de guano d'oiseaux ou de chauves-souris dans les grottes[2] ou à partir de minéraux ferrifères antérieurs et phosphates riches en fer altérés par hydrothermalisme dans les pegmatites, les gisements de phosphate naturel et les nodules transversaux de fluorapatite[3]. Elle est conséquemment très souvent un minéral organique et cristallise dans une structure monoclinique[3].

Son nom venant du grec ancien : λευκός [« blanc »] et de l'élément chimique phosphore lui a été attribué par Edward S. Simpson qui en fait la première description en 1932[4]. Elle fait partie du groupe de la leucophosphite avec l'ammoniotinsleyite, la sphéniscidite et la tinsleyite et constitue l'analogue structurel Fe3+ de cette dernière[3].

Elle apparait comme une masse de craie dans sa localité type en Australie dans la serpentine de massif de Ninghanboun (ceb) près du lac Weelhamby, dans le comté de Perenjori en Australie-Occidentale[5],[6]. Son environnement est un ancien dépôt de guano formant des veines dans la serpentinite où elle voisine la variscite, la « calcédoine », l'« opale » (Ninghanboun Hills, Australie) ; la strengite, la phosphosidérite (Libéria) ; la cyrilovite, la phosphosidérite, la lipcombite-Mn, la frondélite (mine Sapucaia, Brésil) ; la vivianite, la strengite-Al, la diadochite, la ferrostrunzite, la fluorapatite (Bethel Church, Indiana, États-Unis) ; la rockbridgéite, la triphylite (mine Tip Top, Dakota du Sud, États-Unis)[7]. On trouve la leucophosphite dans près de 140 gisements dans le monde, sur tous les continents, même en Antarctique sur l'Île du Roi-George.

Leucophosphite provenant du Canada, près de Quesnel en Colombie-Britannique.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Leucophosphite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  3. a b et c (en) « Leucophosphite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. (en) Edward S. Simpson, « Contributions to the mineralogy of Western Australia, (7) Variscite (redondite) and leucophosphite (Sp. nov.), Ninghanboun Hills », Journal of the Royal Society of Western Australia, vol. 18,‎ , p. 69-74 (lire en ligne [PDF])
  5. (en) « Ninghanboun Hills serpentinite, Weelhamby Lake, Perenjori Shire, Western Australia, Australia », sur Mindat.org (consulté le )
  6. Le site Webmineral donne pour la localité type de la leucosphosphite, la mine Sapucaia au Brésil tandis que Mindat.org indique Ninghanboun Hills en Australie.
  7. (en) « Leucophosphite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )