Lemi Ponifasio
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Lemi Ponifasio est un chorégraphe samoan peut-être né en 1962[1]. Il a fondé en 1995[2] MAU, une importante compagnie néo-zélandaise de danse et de théâtre contemporains[3],[4] dont le nom signifie « ma destinée »[1].
Basé à Auckland, en Nouvelle-Zélande, MAU s'est produit dans des théâtres et festivals internationaux comme le Festival international d'Édimbourg, le Théâtre de la Ville[5] de Paris, le Holland Festival, la Biennale de Venise et le Festival de Vienne.
Lemi Ponifasio tire son inspiration des cultures autochtones du Pacifique. Ses spectacles mêlent cérémonies traditionnelles, performance, danse et théâtre contemporains. Ils ont été définis comme « hypnotiques, fortement scénographiques, caractérisés par la force des images, avec une relation puissante entre l'obscurité, la lumière et le mouvement »[6].
Carrière
En 2003, Ponifasio a fait une tournée dans la région Pacifique avec son spectacle Paradise (partiellement interdit par les autorités françaises à Tahiti). Paradise a aussi été présenté à la Biennale de Venise et au Festival d'Auckland en 2003, ainsi qu'au Holland Festival et au Theater der Welt (en) 2005[7] (à Stuttgart). La création au Festival d'Auckland a été marquée par des manifestations du public maori au début et à la fin du spectacle, menées par le Dr Pita Sharples (en), cofondateur du Parti māori.
Requiem (2006) lui a été commandé par Peter Sellars, directeur artistique du New Crowned Hope Festival de Vienne pour le 250e anniversaire de Mozart. Requiem a aussi été présenté au Théâtre royal flamand de Bruxelles en 2006, à l'Aotea Centre (en) d'Auckland et au Queen Elizabeth Hall de Londres en 2007[8], ainsi qu'au Lincoln Center de New York en 2008.
Tempest, une série d'œuvres consacrée à l'augmentation des pouvoirs des États et aux détentions arbitraires après le 11 septembre 2001, a été créé à Vienne en et joué au Queen Elizabeth Hall de Londres en 2008, au Théâtre de la Ville à Paris et à la Volksbühne Berlin en 2010. Tempest traite des droits humains à la lumière des œuvres philosophiques de Walter Benjamin et Giorgio Agamben[9]. Le rôle principal du spectacle est tenu par l'activiste maori Tame Iti (en). Celui-ci a été arrêté le à Ruatoki lors d'un « raid antiterroriste » de la police néo-zélandaise, mettant en péril la tournée du MAU à Bruxelles et Londres en 2008. Aidé par des affidavits d'organisations artistiques internationales, Ponifacio a cependant pu convaincre la Cour suprême de Nouvelle-Zélande de l'autoriser à voyager[10],[11].
Sa création Birds With Skymirrors a été présentée au Festival international d'Édimbourg 2010 et au Theater der Welt (en) 2010 (dans la Ruhr)[12].
En France, The Crimson House a été présenté en 2014 au Théâtre Molière—Scène nationale de Sète et du bassin de Thau, ainsi qu'au Théâtre de la Ville à Paris[13].
Son spectacle I AM, inspiré de la Première Guerre mondiale et d'une toile de 1970 de Colin McCahon, a été présenté dans la Cour d'honneur du Palais des papes au Festival d'Avignon 2014[14],[15], au Festival international d'Édimbourg[16] et à la Ruhrtriennale (en) 2014[17].
Notes et références
- Lemi Ponifasio, né au milieu des vagues, Rosita Boisseau, Le Monde, 24 novembre 2011
- Lemi Ponifasio/MAU, Birds With Skymirrors, Centre National des Arts (Canada), mai 2013.
- (en) Best of 2010, Dance Magazine, 29 décembre 2010.
- (en) Lemi Ponifasio/MAU TEMPEST: Without a Body, The Big Idea — Te Aria Nui, 24 février 2009.
- La révélation Leni Pomifasio (sic), Ariane Bavelier, Le Figaro, 29 janvier 2010
- « Présentation sur le site de la Biennale de Venise »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- (de) Programme du Theater der Welt 2005, p 13.
- (en) Dance review: Lemi Ponifasio, Sanjoy Roy, The Guardian, 2 octobre 2007.
- (en) Dancing into the darkness, Mary Brennan, Herald Scotland, 12 août 2010
- (en) High Court Allows Tame Iti To Travel To Europe, Lena Maria Fa'asino, Scoop News, 4 mai 2008
- (en) Lemi Ponifasio/MAU tribal dance-off, Keith Watson, Metro.co.uk, 26 juin 2008.
- (de) Programme du Theater der Welt 2010, p. 49
- « The Crimson House » de Lemi Ponifasio, un terrible et magnifique maelstrom contemplatif, Yaël, Toutelaculture.com, 6 avril 2014.
- Lemi Ponifasio et les amateurs, Armelle Héliot (blog), Le Figaro, 20 juillet 2014.
- « I Am », Lemi Ponifasio parle avec les morts dans la cour d’Honneur, Amelie Blaustein Niddam, Toutelaculture.com, 20 juillet 2014.
- (en) Edinburgh festival 2014 review – Lemi Ponifasio's I AM is a nightmare, Alice Bain, The Guardian, 18 août 2014.
- (en) (fr) Lemi Ponifasio interview, Kulturstruktur, 5 septembre 2014.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Lemi Ponifasio » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- « Lemi Ponifasio ». Danser, 2012, n°296, p. 62-65.
Liens externes
- (en) MAU official website
- (en) Birds with Skymirrors, Alice Bain, The Guardian, .
- (ca) La Natura enganyasa, Bàrbara Raubert, Timeout.ca