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Laprugne

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Laprugne
Laprugne
La station de ski de la Loge des Gardes sur la commune de Laprugne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne Bourbonnaise
Maire
Mandat
Monique Montibert
2014-2020
Code postal 03250
Code commune 03139
Démographie
Population
municipale
324 hab. (2014)
Densité 9,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 12″ nord, 3° 44′ 37″ est
Altitude Min. 549 m
Max. 1 164 m
Superficie 34,61 km2
Élections
Départementales Mayet-de-Montagne
Localisation
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Laprugne

Laprugne est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne.

Géographie

Laprugne est une commune du centre de la France, située dans le département de l’Allier. Les habitants sont appelés les Prugnards et les Prugnardes. Laprugne est entourée par des massifs granitiques (les monts de la Madeleine et les Bois Noirs).

Le climat est continental (hiver froid - été chaud).

Le sud et l'ouest de la commune sont occupés par le massif forestier d'altitude des Bois Bizin. Le roc des Gabelous, point culminant du massif (980 m), se trouve sur Laprugne. La limite avec la commune voisine de Ferrières-sur-Sichon, à l'ouest, suit pour l'essentiel le chemin de crête.

Surface : 34.61 km² (3 461 hectares)[réf. nécessaire]

Altitude minimum : 549 m[réf. nécessaire] Le point le plus bas est à la limite nord de la commune, lorsque la Besbre (affluent de la Loire) quitte Laprugne pour entrer dans la commune de La Chabanne.

Altitude maximum : 1 164 m[réf. nécessaire] Le point culminant de la commune est dans la forêt de l'Assise « La Pierre du Jour » située à l'est de la commune.

Altitude moyenne : 857 m[réf. nécessaire]

Altitude de la mairie : 700 m[réf. nécessaire]

Des forêts entourent le village et les arbres les plus courants sont les hêtres, les frênes, les châtaigniers, les noyers, les chênes et les sapins. La forêt domaniale de l'Assise tient une part importante dans le massif forestier prugnard (environ 680 ha).

Histoire

Préhistoire

Comme preuve de l'occupation humaine à l'époque préhistorique, deux haches polies ont été découvertes à Ratignier et aux Pouzerattes, puis placées au musée Déchelette à Roanne. Elles datent du paléolithique. Des morceaux de hache de l'âge de bronze ont été aussi trouvées sur le chemin de la ligue ainsi que les restes d'une enceinte fortifiée au Point du Jour (village situé à 940 mètres d'altitude sur la commune de Laprugne).

Antiquité

Dès le Ier siècle, les Romains passaient par Laprugne pour aller de Vichy à Feurs.

Moyen âge

Projectus, évêque d'Auvergne du VIIe siècle a donné le nom de Laprugne au village. Le nom viendrait de l'arbre « prunier » du latin prunhia.

L'abbesse Agnès, supérieure de l'abbaye de Cusset (Allier), créa plusieurs prieurés. Celui de Laprugne fut l'un des plus importants. Le territoire formera la paroisse de Laprugne.

Le Châtelard : les religieuses fortifieront un endroit favorable pour se protéger des dangers extérieurs (brigands, bandes armées et épidémies de peste) ; elles se retrancheront au Châtelard (petit château fort). Le château tomba en ruines et, en 1473, l'abbesse Blanche demanda à Louis XI de reconstruire la forteresse. Celui-ci accepta la reconstruction de la place forte. À ce jour, il ne reste rien de ce château, seul le nom de Châtelard est conservé par le lieu-dit.

Époque moderne

Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, le pays est déchiré par les luttes entre protestants et catholiques. Le chemin de la Ligue, utilisé par les ligueurs qui suivaient ce chemin pour surveiller les alentours, existe toujours[1]. Ce chemin est situé sur la crête de la commune de Laprugne.

Au XVIIe siècle, Laprugne faisait partie de la province du Bourbonnais, pays de grande gabelle, où l'on payait l'impôt sur le sel, la gabelle, beaucoup plus cher qu'en Auvergne, pays rédimé de gabelle. Une contrebande active s'exerçait donc à la frontière entre ces deux provinces. Un poste de surveillance situé sur le chemin de la Ligue, nommé le Roc des Gabelous, dominait à 980 mètres d'altitude la commune de Laprugne ; il existe encore aujourd'hui.

Époque contemporaine

Les abbesses quitteront Laprugne après plus de neuf siècles passés dans leur domaine lors de la Révolution française. Fin juillet 1792, la grande peur s'empara de la population mais rien ne se produisit sinon le pillage de quelques châteaux des environs. De nombreux biens seront vendus, dont le pré de la Cure appartenant à l'abbaye de Cusset. Après l'abolition du culte catholique, de nombreux prêtres réfractaires se réfugient dans la forêt de l'Assise et disent la messe du dimanche en cachette. Après la Terreur, l'église Saint-Jean-Baptiste de Laprugne est rouverte au culte.

Sous l'Empire, de nombreux conscrits se cachèrent aussi dans la forêt de l'Assise.

En 1850, une partie de la commune de Laprugne est détachée au profit de la commune de La Chabanne.

Sous le règne de Napoléon III, l'abbé Querry sera à l'origine de la tradition de l'agneau de la Saint-Jean. À la suite d'une maladie qui décimait les troupeaux de moutons, un paysan demanda à l'abbé de venir bénir le troupeau. Le mal disparut. L'abbé demanda qu'à chaque Saint-Jean, un agneau soit amené et béni pendant la messe. Cet agneau fut ensuite vendu aux enchères au profit de la paroisse. Chaque année, un agneau est donné par un agriculteur de la région. Et la tradition de l'agneau de la Saint-Jean continue depuis cette époque.

En 1924, implantation du Monument aux morts en granit gris. Les tables d'inscription sont en granit rose. Une croix de guerre est sculptée.

En 1960, aménagement de la station de ski de la Loge des Gardes.

Politique et administration

Monique Montibert, ancienne adjointe, a été élue maire à l'issue des élections municipales de 2014, lors du conseil municipal suivant immédiatement les élections. Trois adjoints ont été élus[2].

Liste des maires depuis 1977
Période Identité Étiquette Qualité
1977 1983 Gabriel Grangeon    
1983 1995 Brigitte Cloux    
1995 2008 Frédéric Fossaert    
mars 2008 avril 2014 Eric Duray    
avril 2014 En cours Monique Montibert[3]    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 324 habitants, en évolution de −10,25 % par rapport à 2009 (Allier : +0 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6481 7191 4381 5341 7521 8691 9041 9561 710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7141 5951 6441 6451 7321 5721 5851 5171 507
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4901 4661 3451 2631 1731 125981994921
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
1 3061 4151 015560509405360328324
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Toutes les données sur Laprugne (population, densité, économie - données de 2009) en consultant ce lien base INSEE : Commune de laprugne

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Jean-Baptiste construite en 1877 d'après les plans de l'architecte Moreau de Moulins. De style ogival néo-roman, en granit gris, elle possède trois beaux vitraux dans le chœur.
  • Une des plus vieilles cloches du département se trouve dans le clocher de l'église Saint-Jean-Baptiste de Laprugne. Datée de 1474, elle porte les armes de la famille de Beaujeu et aurait été donnée par Anne de Beaujeu.
  • Station de sports d'hiver de la Loge des Gardes.
  • Les mines et la source de Charrier : Bonne fontaine.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Il s'agit d'un très ancien chemin, remontant probablement à l'époque gallo-romaine. Son nom vient du fait qu'à l'époque des guerres de religion, à la fin de l'année 1567, cet itinéraire a été emprunté par le capitaine protestant Poncenat qui venait du Forez et allait vers le Bourbonnais, où il battit les catholiques à la bataille de Cognat ; mais dans l'imaginaire local, le souvenir fut rapporté aux catholiques. Lucien Fanaud, Voies romaines et vieux chemins en Bourbonnais, réimpr., éd. de Borée, 2005, p. 322 (en ligne) ; Aubert de La Faige et Roger de La Boutresse, Les Fiefs du Bourbonnais. La Palisse, Paris, Plon, Nourrit et Cie, 1896, p. 82 (en ligne).
  2. « Monique Montibert, élue maire », La Montagne, Vichy,‎ , p. 15.
  3. Liste des maires de l'Allier sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 5 juin 2014).
  4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .

Voir aussi

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Liens externes