La Récompense

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La Récompense est un film américain réalisé par Serge Bourguignon, sorti en 1965.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Cinq hommes partent à cheval à la recherche d'un homme soupçonné d'un crime et dont la tête a été mise à prix. Une jeune femme l'accompagne dans sa fuite à travers le désert du Mexique.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Anecdotes[modifier | modifier le code]

  • À la suite du triomphe de Cybèle ou Les dimanches de Ville-d'Avray, Serge Bourguignon eu une « totale liberté de création » pour réaliser The Reward, ainsi que des moyens assez importants (hélicoptère, grue Chapman etc.)[2]. Selon Axel Madsen (en) des Cahiers du cinéma, "si quelqu'un avait dit en 1955 qu'un jeune cinéaste français avec, comme tout bagage, quelques documentaires et un premier long métrage, allait faire un film de 3 millions de dollars pour la Fox avec une liberté que peut-être seuls Griffith et quelques autres sommités de la protohistoire ont connue, on l'aurait traité de fou ou de mauvais plaisant."[3]
  • Darryl F. Zanuck, non satisfait de la fin du film, décida de la faire remonter de façon à suggérer un happy-end. Serge Bourguignon obtint toutefois le final-cut pour les versions destinées aux pays francophones ainsi qu'au Japon[4]. Le cinéaste a toujours revendiqué qu'il avait voulu faire une tragédie et non un western[5].
  • Serge Bourguignon a tenu à tourner The Reward à Death Valley comme Stroheim l'avait fait pour Les rapaces, mais en plein été, au moment le plus chaud de l'année[6].
  • Le film aurait dû être réalisé avant Cybèle ou Les dimanches de Ville-d'Avray au Mexique[2].
  • Gilbert Roland, acteur célèbre pour sa petite moustache, aurait été contraint de la raser pour le film par Serge Bourguignon : "I want him to play without its protection. We have several fights over it. But we do it. We cut if off, step by step." (Je voulais qu'il joue sans cette protection. Nous avons quelques bagarres là-dessus. Mais nous le faisons. Nous la coupons, pas à pas.)[7]
  • Yvette Mimieux n'est pas doublée pour la scène où elle doit tomber de son cheval. Par ailleurs, 11 prises auraient été nécessaires pour cette scène, de façon à vraiment faire ressentir l'état d'épuisement de l'actrice[7].
  • Selon Guy Allombert, le plan final du film est "le plan le plus vaste du cinéma jamais tourné en une seule prise" en 1966. Partant d'un très gros plan du visage en larme d'Yvette Mimieux vers un très grand plan d'ensemble de Death Valley, ce plan aurait exigé 37 prises[8].
  • Initialement, les acteurs Montgomery Clift et Paul Newman ont été envisagés par Bourguignon pour tenir respectivement les rôles de Carbajal et Swenson[9].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Manceaux, « The Reward » est un film que j'ai tourné librement, a déclaré Serge Bourguignon à notre collaborateur Jean-Louis Manceaux, Art et Essai N°9, Paris, Editions Art et Essai p. 39-41.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michael Barrett, Balade au soleil, Paris, Éditions Gallimard, , 256 p.
  2. a et b Auteur inconnu, « Qui ? Pourquoi ? Comment ? », Cahiers du cinéma, nos 161-162,‎
  3. Axel Madsen, « Les invités d'Hollywood », Cahiers du cinéma, nos 166-167,‎ , p. 111
  4. Christian Viviani (dir.), Hollywood, les connexions françaises, Paris, Nouveaux mondes éditions, coll. « Cinéma & Cie », , 181-182 p. (ISBN 978-2-84736-231-2)
  5. « Interview : Serge Bourguignon », sur ina.fr (consulté le )
  6. Axel Madsen, « Suicide au soleil », Cahiers du cinéma, no 157,‎ , p. 42
  7. a et b (en) David Zeitlin, « Worse than the devil », Life Magazine,‎ , p. 46
  8. Guy Allombert, « Comment Serge Bourguignon a tourné le plan le plus vaste », Arts,‎ , p. 16-17
  9. Michel Boujut (dir.) et Samra Bonvoisin, Europe-Hollywood et Retour, Paris, Autrement, , 236 p. (ISBN 2-86260-159-4), "Le western qui tue", J'ai commis des erreurs de casting : je voulais Clift et Newman qui n'étaient pas libre.

Liens externes[modifier | modifier le code]