Léonie Villard

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Léonie Villard
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Jeanne Léonie Antoinette VillardVoir et modifier les données sur Wikidata
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Léonie Villard, née le à Lyon et morte le à Saint-Germain-sur-Avre, est une critique littéraire française et professeure à l'université de Lyon. C'est la première femme professeure de lettres dans une université française[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Léonie Antoinette Villard naît à Lyon en 1878, fille de Léon Villard, négociant, et de Marie Jeanne Chalamel, son épouse[3],[4].

En 1906, elle obtient à l' École normale supérieure d'enseignement secondaire pour les jeunes filles, à Sèvres, un certificat d'aptitude à l'enseignement de l'anglais[5]. Le , elle soutient à la faculté des lettres de l'Université de Paris sa thèse de doctorat ès lettres, Jane Austen, sa vie et son œuvre, 1775-1817[6] — première thèse consacrée en France à Jane Austen — et la publie à Lyon[n 1].

En 1917, elle reçoit le prix Rose-Mary-Crawshay pour cet ouvrage[7]. Son livre La Femme anglaise au XIXe siècle et son évolution d'après le roman anglais contemporain publié en 1920 fait l'objet d'un compte-rendu de Virginia Woolf le 18 mars 1920 dans la revue The Times Literary Supplement sous le titre Men and women[8],[9].

Elle enseigne à la faculté du Mount Holyoke College, une université pour femmes américaine, dans le Massachusetts, en 1937 et 1950-1951.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime de Vichy, elle tient un journal manuscrit, conservé par ce collège[2].

Léonie Villard meurt en 1970 à Saint-Germain-sur-Avre, à l'âge de 91 ans[3].

Publications sélectionnées[modifier | modifier le code]

  • Jane Austen. Sa vie et son œuvre, Lyon, A. Rey, 1915, 399 p. (numéro des Annales de l'université de Lyon)[10].
  • La Femme anglaise au XIXe siècle et son évolution d'après le roman anglais contemporain, Paris, Henri Didier, 1920, 322 p.[11].
  • Le Théâtre américain, Boivin & Cie, Paris, 1929 (collection : Bibliothèque de la Revue des cours et conférences) ; prix de l'Académie française, 1930[12].
  • La Poésie américaine. Trois siècles de poésie lyrique et de poèmes narratifs, Paris, Bordas frères et Éditions françaises nouvelles, 1945, 192 p.
  • La France et les États-Unis. Échanges et Rencontres (1524–1800), Lyon, Éditions de Lyon, 1952, 407 p.[13]
  • Essai de psychologie de la grammaire anglaise, Paris, Les Belles Lettres, 1957, 109 p.[14].
  • Panorama du théâtre américain du renouveau, 1915-1962, Paris, Seghers, 1964, 320 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La seconde thèse de doctorat d'État entièrement consacrée à Jane Austen à être soutenue en France sera celle de Pierre Goubert en 1975 : Michèle Bellot-Antony, « Pierre Goubert: Jane Austen: Etude psychologique de la romancière, 1975 [Compte-rendu] », Dix-Huitième Siècle, vol. 9,‎ , p. 464-465.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://asteria.fivecolleges.edu/findaids/mountholyoke/mshm179.html » (consulté le )
  2. a et b (en) « Léonie Villard journal », sur Mount Holyoke College (consulté le )
  3. a et b Acte de naissance no 887, , Lyon (1er), Archives municipales de Lyon (avec mention marginale de décès) [lire en ligne] (vue 171/191)
  4. Entrée de Léonie Jeanne Antoinette Villard, navire De Grasse, 1931; citing Immigration, New York, New York, United States, New York, New York Passenger and Crew Lists, 1909, 1925-1957, FamilySearch (NARA microfilm publication T715, Washington, D.C.: National Archives and Records Administration, n.d.) [lire en ligne]
  5. « Certificat d'aptitude à l'enseignement de l'anglais », sur Gallica, L'Enseignement secondaire des jeunes filles, (consulté le ), p. 228
  6. Association des professeurs de langues vivantes ; Société des professeurs de langues vivantes de l'enseignement public, « Soutenance de thèse », sur Gallica, Les Langues modernes, (consulté le ), p. 74
  7. (en) « The Rose Mary Crawshay Prize », sur https://www.thebritishacademy.ac.uk, (version du sur Internet Archive).
  8. Virginia Woolf, « Hommes et femmes », dans De la lecture et de la critique, Paris, Les Belles Lettres, , p. 95-98 et 268.
  9. Laura Lee Downs, « Histoires du genre en Grande-Bretagne, 1968-2000 », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 5, nos 51-4bis,‎ , p. 59-70 (lire en ligne).
  10. « notice », sur SUDOC.
  11. Charles Cestre, « Léonie Villard. La Femme anglaise au XIXe siècle, d’après le roman anglais contemporain, Paris, Didier, 1920 [compte-rendu] », Revue internationale de l'enseignement,‎ , p. 301-302.
  12. « Léonie Villard », sur Académie française.
  13. Compte-rendu : Gilbert Chinard, « La France et Les Etats-Unis: Echanges et Rencontres (1524–1800). By Villard Léonie. (Lyon and Paris : Editions de Lyon. 1952. Pp. xiv,407.) », The American Historical Review, vol. 59, n° 3, avril 1954, p. 591–592 Aperçu en ligne.
  14. Compte-rendu : J. Darbelnet, « Léonie Villard : Essai de psychologie de la grammaire anglaise (Bibliothèque de la Faculté des Lettres de Lyon - Fascicule 1). Paris, Société d'Édition « Les Belles Lettres », 1957. VIII + 102 p. », dans Journal des traducteurs, vol. 8, n° 2, 2e trimestre 1963, p. 61–63 Lire en ligne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M.-Th. Jones-Davies, C. Arnavon, C; G. Garampon et H. Gibault, « Hommages in memoriam Léonie Villard », dans Études Anglaises, vol. 24, n° 3, juillet 1971, p. 304 Aperçu en ligne.

Liens externes[modifier | modifier le code]