L'Air de rien (film, 2012)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'Air de rien

Réalisation Grégory Magne
Stéphane Viard
Scénario Grégory Magne
Stéphane Viard
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie
Durée 92 minutes
Sortie 7 novembre 2012 (France)

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Air de rien est un film français réalisé par Grégory Magne et Stéphane Viard (c'est leur premier long métrage) sorti en France le . Le film met en scène le chanteur de variété vedette des années 1970 Michel Delpech dans son propre rôle.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Michel Delpech, grande vedette de la chanson française des années 1970 (jouée par Michel Delpech lui-même) qui a disparu des scènes musicales depuis des années, reste solitaire, retiré dans un coin de campagne, « bougon, sauvage et taiseux » après avoir fort mal géré son argent ; il accumule les amendes, les factures et les impôts impayés et croule sous les dettes[1].

Les huissiers associés Max Paturel et Grégory Morel se rendent chez lui pour estimer ses biens et prévoir la saisie de son mobilier, de sa voiture, voire de sa maison. Une coïncidence fait que, trente ans plus tôt, Grégory Morel écoutait fréquemment les succès de Michel Delpech, car son père, lui-même huissier, en était un fan inconditionnel. Grégory, apitoyé par les déboires du chanteur, ne supporte pas l'idée de saisir ses biens. Il commence alors à organiser une tournée des discothèques et des salles polyvalentes des villages auvergnats environnants afin de l’aider à rembourser ses dettes. Michel Delpech le suit docilement, bien que parfois dubitatif, sur les routes de cette improbable tournée. En fait, les fans n'ont rien oublié de leur idole et de ses tubes et l'accueillent chaleureusement en chantant ses succès avec ferveur. Grégory, passionné par l'aventure et l'esprit plein de compassion, passe tout son temps au service de Michel Delpech, se livre à des affaires illégales pour favoriser son protégé, et en oublie son métier d'huissier. Son associé, loyal et impitoyable huissier, le dénonce à la Chambre des huissiers. Grégory sera alors radié sans même un regret, car il avait au fond toujours exercé son métier à contrecœur.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Réalisation et scénario : Grégory Magne et Stéphane Viard
  • Collaboration au scénario : Thomas Bidegain
  • Production : Les Films Velvet, en association avec Cofinova 12
  • Coproduction : Garance Capital, Blue Films et Hominem
  • Distributeur en France : Rezo Films
  • Agence de presse : Le public système cinéma
  • Exportation/Distribution internationale : SND et Le public système cinéma
  • Producteur : Frédéric Jouve
  • Coproducteur : Jaime Mateus-Tique
  • Coproducteur : Jean-Charles Mille
  • Coproducteur : Bernard Tanguy
  • Coproducteur : Pierre-Emmanuel Bidegaray
  • Compositeur : Julien Valette
  • Directeur de la photographie : Julien Poupard
  • Ingénieur du son : Emmanuel Bonnat
  • Directeur de production : Thomas Paturel
  • Directrice du casting : Laure Cochener
  • Chef maquilleur : Lucky Nguyen
  • Scripte : Cécile Rodolakis
  • Chef costumier : Sarah Monfort
  • Chef décorateur : Sidney Dubois
  • Chef monteur : Olivier Marzin
  • 1er assistant réalisateur : Camille Pawlotsky
  • 2e assistant réalisateur : Bruno Laurec
  • Chef électricien : Nicolas Maupin
  • Décorateur : Rozenn Le Gloahec
  • Perchman : Francis Bernard
  • Régisseur général : Sarah Morel
  • Mixage : Matthieu Langlet
  • Monteur son : Benjamin Rosier
  • Langue : français
  • Dates de sortie : en France
  • Durée : 92 minutes

Distribution[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Le film a été présenté et/ou sélectionné dans 4 festivals :

Grégory Montel a été sélectionné parmi les Révélations 2013 de l'Académie des Césars.

Autour du film[modifier | modifier le code]

Lieux de tournage

Cofinancé par les régions Auvergne et Limousin, le film a été tourné dans la Creuse[2] et le Puy-de-Dôme[3] en cinq semaines, en septembre et , notamment :

  • à la discothèque la Luciole d'Aubusson (Creuse) ;
  • au moto-cross de Messeix (Puy de Dôme) ;
  • dans les studios de Radio Arverne à Gerzat (Puy de Dôme) ;
  • dans le village de Chanonat (Puy de Dôme) ; les habitants du village, le conseil municipal et notamment le maire, Jean-Pierre Pezant, jouant leurs propres rôles.
Chansons du film

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Avec une note moyenne de 3,6 pour la critique presse sur Allociné, le film est apprécié pour son ton et sa subtilité. Par sa simplicité sincère aussi[4], par opposition au film similaire Stars 80 sorti quelques semaines plus tôt, qui déploie, lui, toute la puissance cinématographique possible (palette de stars, grands concerts dans des Zénith et à Bercy, effets spéciaux, déplacements aux États-Unis, etc.)[5],[6]. Le vrai héros du film est Grégory Morel, dont on observe la compassion pour la star oubliée, les subterfuges et la corruption dont il fait preuve pour obtenir les salles de concerts, et le mensonge envers son collègue huissier[7]. La prestation de Michel Delpech et l'autodérision dont il fait preuve ici est également soulignée[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le film L'air de rien avec Michel Delpech et Grégory Morel déb... », Télé Star,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Maxime Tellier, « Les souvenirs laissés par Michel Delpech en Creuse », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  3. La rédaction, « Le film L’air de rien, tourné entre Creuse et Puy-de-Dôme, a été projeté en avant-première », La Montagne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Michel Delpech (« L'air de rien ») : « ma carrière, un vrai bordel » » Accès libre, sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
  5. « Film. L'air de rien de Grégory Magne & Stéphane Viard - Tribune de Lyon », Tribune de Lyon,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « L'Air de rien de Grégory Magne, Stéphane Viard - (2012) - Comédie dramatique » [vidéo], sur Télérama (consulté le ).
  7. Jacques Mandelbaum, « "L'Air de rien" : un appel manqué aux ex-fans des sixties », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  8. « « l'Air de rien » : Delpech is Delpech ** », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]