Julian Taylor

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Julian Taylor
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Naissance
Nationalité
Activité

Julian Taylor est un peintre figuratif anglais né en 1954 à Neuilly-sur-Seine.

Biographie

Issu d’une famille d’artistes — son père était lui-même peintre — il suit les cours de l’École des Beaux-arts en Angleterre  dont il ne se satisfait pas s'agissant de la peinture : « Au milieu des années 1960, on n'y parlait plus guère peinture. J'ai essayé toutes les disciplines se terminant par "graphie" : photographie, sérigraphie... En somme j'ai tout fait, sauf peindre ! Je ne regrette pas : la jeunesse a la liberté de tout goûter.»[1] En , il décide de venir tenter sa chance à Paris et de se consacrer à la peinture.

Après s'être installé d'abord à Paris puis en divers lieux en France, il se fixe enfin en Dordogne.

Pour se faire connaitre, il commence à exposer régulièrement dans les Salons parisiens (Salon d'Automne, Artistes Français, Comparaisons, Société Nationale des Beaux-Arts) ainsi qu’au Salon d’Angers. Puis ses oeuvres sont présentées par plusieurs galeries françaises, à Paris, Grenoble, Nancy, Cannes, Strasbourg, Le Touquet, mais également à l'étranger, à Genève, Tokyo, Montréal, Johannesburg, Luxembourg.

Certaines de ses œuvres ont servi à illustrer la couverture de livres d’écrivains de la mer ou d’ouvrages sur la navigation. Julian Taylor a reçu plusieurs récompenses et expose régulièrement au Salon d'automne de Paris.

Style et thématiques

Son style peut être décrit comme réaliste par la description pointilleuse de certains détails, se rapprochant même, par son dessin très précis, de la bande dessinée. Peignant exclusivement à l’acrylique, le peintre lui-même précise : « Je n’aime pas tellement l’huile parce qu’elle sèche trop lentement à mon goût. Au moins, l’acrylique est propre, on peut la tarabistouiller comme on veut, et ça reste vif, clair et net[2] Sa technique consiste d'abord à faire des croquis sur place, prendre des photos et des notes puis, lors de la réalisation, à s'abstraire de la réalité à laisser libre cours à sa créativité lors de la réalisation. C'est d'abord le peintre des paysages de campagne, avec une prédilection pour l'hiver et la neige, ainsi que celui des vues marines où apparaissent notamment les voiliers qu'il affectionne particulièrement, le peintre étant lui-même un amateur de voile.

Ses sujets de prédilection ont été naturellement influencés par son installation en France. De nombreux tableaux sont notamment consacrés à la campagne française, en particulier le Périgord où il vit. Son amour du détail s’exprime notamment avec vivacité et sensibilité dans la représentation de paysages ruraux, sous la neige ou en plein été, mais toujours sans présence humaine : une fermette à flanc de colline avec sa remise, sur laquelle s’appuie un tas de bois et un vieux tracteur ou bien un passage à niveau le long d’une voie unique de chemin de fer, perdu dans la campagne.

Un autre de ses thèmes favoris le conduit à représenter des navires, des  phares, et des paysages marins, notamment  bretons, irlandais, galiciens. Comme pour les paysages de campagne, il y privilégie le détail réaliste, la rouille du vieux cargo, l’effet des vagues au pied du phare ou le long de la coque du navire, sans ignorer les paysages industriels des ports mais toujours en absence d'êtres vivants. Ce thème lui permet de travailler les reflets sur la mer avec des effets "à la Turner" ou quasi impressionnistes.

Ses sujets d'intérêt se portent aussi sur les villes, au niveau du passant qui apercevrait un mur décrépi, du linge aux fenêtres, des gouttières tarabiscotées, des pots de fleurs, tout ce qui permet au peintre d'exprimer d'abord ses qualités de dessinateur mais également sur des modes de transport comme une péniche sur son canal, un tramway lisboète ou même un vaporetto vénitien.

Derrière le dessinateur transparaît de plus en plus le coloriste car, si le trait constitue bien l'ossature du tableau, la peinture de Julian Taylor offre des plages d'abstraction pure, souvent dissimulées dans les éléments du décor - un mur, un tas de fagots, quelques arbustes – ou bien des ciels (on notera les sombres ciels de neige) et des étendues de mer calme ou agitée, où s'exprime d'abord la couleur. Cette recherche sur la couleur conduit Julian Taylor à différencier par exemple la représentation de la neige selon qu'il s'agit d'une neige de printemps en Périgord ou bien d'une neige de montagne en Ubaye, plus bleutée. Il montre également des perspectives au bout des chemins enneigés où miroitent les reflets de la poudreuse. Le thème de la mer est illustré par les voiliers, qui lui donnent l'occasion de prouver sa maîtrise du rendu des vagues et du mouvement du navire sur l'eau, des représentations de nombreux phares battus par les flots mais également d'estrans à marée basse.

Au cours des années, le peintre a étendu son inspiration au cours de voyages qui lui permettant de représenter des lieux aussi différents que Lisbonne et ses tramways historiques, la côte norvégienne où l'artiste s'est attaché au rendu des reflets des rives et des maisons de pêcheurs dans les eaux scandinaves ainsi que des effets de brume et des jeux de lumière, la Corse, Venise où le reflet des façades et des bateaux dans les eaux des canaux prend quasiment le pas sur le dessin, l'Irlande, la Galice, la Catalogne, le Maroc, la Sicile, l'Ecosse et l'Islande, tout en continuant à illustrer ses thèmes favoris.

Dernières expositions

  • Depuis 1986, exposition annuelle à la Galerie 26, Place des Vosges, Paris
  • 2003 : Exposition rétrospective au Presbytère Saint-Jacques de Bergerac (Dordogne)
  • 2007 : Exposition rétrospective au Château de Vascoeuil (Eure)
  • 2010 : Galerie de l'Ermitage, le Touquet – Galerie La Pléiade, Grenoble
  • 2011 : Galerie La Cave, Genève - Galerie Daniel Guidat, Cannes
  • 2012 : Galerie La Pléiade, Grenoble - Galerie Gantois, Cannes - Galerie Raugraff, Nancy
  • 2013 : Nest Gallery, Genève - Galerie d'Art Joël Dupuis, Hardelot - Galerie Upsilon, Lyon
  • 2014 : Palais des Congrès, Le Touquet - Galerie Vent des Cimes
  • 2019 : Galerie Vent des Cimes, Grenoble

Bibliographie

  • Julian Taylor - Texte de Marc Hérissé - Editions Gevaert / Galerie 26
  • Julian Taylor, de métamorphose en métamorphose - préface de Jean Dutourd – Editions Galerie 26 - 2001
  • Julian Taylor – Cabotages - textes de Dominique Le Brun – Omnibus – 2005 (ISBN 2-02-020475-4)
  • Magazine Pratique des Arts : article de 8 pages sur Julian Taylor dans le n° 42 (janvier à )
  • Magazine Pratique des Arts : article de 8 pages sur Julian Taylor dans le n° 69 (juillet à )
  • Catalogue de l'exposition consacrée à Julian Taylor "Portraits de Paysage" par le Centre d'art et d'histoire - Chateau de Vascœuil - préface de Lydia Harambourg - La Forestière,
  • Magazine Pratique des Arts : article de 4 pages sur Julian Taylor dans le Hors-Série n°21 Paysages de France ()
  • Julian Taylor, catalogue de l'exposition du au à la Galerie 26 - Préface de Jean-Louis Roux - Editions Galerie 26 - .
  • Julian Taylor - Présenté par Dominique Le Brun - Editions Le Télégramme 2010 - (ISBN 978-2-84833-253-6) Tour d'horizon du travail de Julian Taylor en 136 pages et 9 chapitres : Du motif à l'atelier, les navires, les phares, les mouillages, les ports d'échouage, la Corse, Venise, le Périgord en été, neige du Causse et d'ailleurs, suivis de repères biographiques, de l'œuvre de Julian Taylor et d'une bibliographie.
  • Julian Taylor, la magie du réel - Texte de Lydia Harambourg - Editions des Falaises - - (ISBN 978-2-84811-228-2). L'œuvre de Julian Taylor au cours des saisons 2012 à 2014 avec notamment la Norvège à bord de l'Express Côtier, Venise, Chefchaouen et la vallée de l'Ubaye.
  • Julian Taylor une poésie du quotidien - Texte de Séverine Plat-Monin - Editions des Falaises -

Notes et références

  1. Revue Pratique des Arts n°69 21 juillet/22 septembre 2006 page 32
  2. Revue Pratique des Arts n°42 18 janvier/19 mars 2002 page 23

Liens externes