John Freind

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John Freind
John Freind en 1730, gravure de George Vertue créée à partir d'une toile de Michael Dahl.
Fonction
Membre du 6e Parlement de Grande-Bretagne (d)
6e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activités
Fratrie
William Freind (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinctions
Goulstonian Lectures (en) ()
Harveian Oration (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Johannes Freind en latin ou John Freind (1675 - ) est un médecin et chimiste anglais, ainsi qu'un homme politique britannique. « Dans les annales de la médecine anglaise, c'est un géant. C'est l'un des héros du Collège de médecine londonien[trad 1],[1]. »

Biographie[modifier | modifier le code]

John Freind naît en 1675 à Croughton dans le Northamptonshire. C'est le plus jeune frère de Robert Freind (en) (1667-1751), directeur de la Westminster School. Il étudie à la Westminster School sous la supervision de Richard Busby (en), puis à Christ Church à Oxford sous la supervison de Henry Aldrich[2].

Ensuite, il commence une formation en médecine. Ayant démontré son expertise grâce à la publication de plusieurs traités médicaux, il est nommé lecturer en chimie à Oxford en 1704. Par la suite, sous les ordres du 3e comte de Peterborough, il accompagne l'armée britannique en Espagne jusqu'en 1707. Peu après son retour en 1713 de la Flandre belge, où il accompagnait les troupes britanniques, il s'établit à Londres, où il obtient une réputation enviable en tant que médecin.

En 1716, il est nommé membre du Collège royal de médecine[3]. L'année suivante, en 1717, il prononce des conférences dans le cadre des Goulstonian Lectures (en). En 1720, il prononce des conférences en tant que Harveian orator (en). En 1722, il est élu député à la Chambre des communes du Royaume-Uni ; il représente Launceston en Cornouailles. Cependant, soupçonné de supporter la cause des Stuart en exil, il passe trois mois à la Tour de Londres[4]. En 1727, il est nommé médecin de la reine Caroline d'Ansbach, poste qu'il occupe jusqu'à la fin de sa vie[3].

Son corps est enterré au manoir de Hitcham, dans le Berkshire, propriété qu'il avait achetée.

Œuvres[modifier | modifier le code]

À peine adulte, il produit en collaboration avec Peter Foulkes (en) une édition des discours d'Eschine et Démosthène sur l'affaire de Ctésiphon. Après son retour d'Espagne en 1707, il rédige un compte-rendu de l'expédition, qui obtient la faveur du public britannique. En 1709, il publie son Prelectiones chimicae[5], qu'il dédie à Isaac Newton.

Pendant son emprisonnement à la Tour de Londres, il conçoit son œuvre majeure, The History of Physick (Histoire de la médecine), écrite en anglais, dont la première partie sort en 1725[6] et la seconde l'année suivante[7].« C'est un livre empreint d'érudition classique et extensive ; c'est encore le meilleur ouvrage en anglais [en 1900] sur le sujet pour la période qu'il couvre[trad 2],[3]. »

Autres ouvrages publiés :

Une édition latine de tous ses ouvrages, y compris une traduction en latin de son History of Physick, éditée par John Wigan (physician) (en), est publiée à Londres en 1732.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Citations originales[modifier | modifier le code]

  1. In English annals of medecine, he makes a great figure. He is one of the heroes of the London College of Physicians.
  2. It is a book of classical and extensive learning, and is still the best work on the subject in the English language for the period of which it treats.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Philip Shorr, « Sir John Freind (1675-1728) M. D. Pioneer Historian of Medicine », Isis, vol. 27, no 3,‎ , p. 453-474
  2. (en) « Freind, John », dans Encyclopædia Britannica, [détail des éditions]
  3. a b et c (en) Norman Moore, « Mead, Richard », dans Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 20, Londres, Smith, Elder & Co., 1885-1900 (lire en ligne)
  4. (en) J.S Rowlinson, « John Freind: physician, chemist, Jacobite, and friend of Voltaire's », Notes and Records, The Royal Society Journal of the History of Science,
  5. Prelectiones chimicae, 1707
  6. The History of Physick : From the time of Galen to the beginning of the sixteenth century, 1725
  7. « Sir John Freind (1675-1728), pionnier de l'histoire de la médecine : Philip Shorr, in Isis, 1937 [compte rendu] », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 26, no 102,‎ , p. 311-312

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (en) J. S. Rowlinson, « John Freind: physician, chemist, Jacobite, and friend of Voltaire's », Notes and Records, The Royal Society Journal of the History of Science,‎ (lire en ligne) (un long article sur la vie et l'œuvre de John Freind)