Johann Friedrich Jacobi
Préfet de la Roer | |
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Député français |
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(à 66 ans) |
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Père |
Johann Friedrich Jacobi (Jean-Frédéric Jacobi en français), né le à Düsseldorf et mort le , est un homme politique allemand. Il a été successivement conseiller de préfecture, préfet ad interim puis député de la Roer au Corps législatif de l'Empire français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Johann Friedrich est issu d’une ancienne famille protestante, fils de Friedrich Heinrich Jacobi, fabricant de textile et écrivain philosophe à Düsseldorf, et de Hélène Élisabeth von Clermont (1742-1784). Les familles Jacobi et von Clermont, riches familles de drapiers, sont très liées. Quatre von Clermont, enfants d'un oncle de Johann Friedrich, se sont mariés à quatre cousins germains de la famille Jacobi. Jean Frédéric épouse en 1787 à Vaals (actuel Pays-Bas) Johanna Catharina Louisa von Clermont (1763-1844), également descendante de la famille Krupp par sa grand-mère[1],[2].
Johann Friedrich est manufacturier, fabricant de draps à Aix-la-Chapelle. En , Johann Friedrich est membre d'une commission qui étudie la fondation d’une maison de travailleurs indigents à Aix-la-Chapelle auxquels les fabricants de textile doivent fournir le travail. Plus tard, le sous-préfet Dorch considère Jacobi comme grand bienfaiteur des pauvres d'Aix-la-Chapelle[3]. En cela, Johann Friedrich est un adepte de la philosophie de son père Friedrich Heinrich[4].
République cisrhénane
[modifier | modifier le code]Au temps de la République cisrhénane (1797-1801), Jacobi est président de l'administration municipale d'Aix-la-Chapelle (Munizipalpräsident) de 1798 à 1800 [5]. Il a eu quelques démêlés sur la religion avec le général de division Turreau, alors commandant des troupes se trouvant dans le département de la Roer[6].
Puis, le , il devient président du conseil de préfecture du département français de la Roer, territoire de la République cisrhénane jusqu'à son annexion à la France en 1801.
Période française
[modifier | modifier le code]Pendant la période française, il reste président du Conseil de préfecture de la Roer. Il est préfet intérimaire du département à deux reprises entre 1801 et 1802, d'abord pendant la maladie du préfet Sébastien Simon, ensuite à partir de la nomination du préfet Rulhières, qui meurt avant d’avoir occupé ce poste, jusqu’à l’arrivée du préfet Alexandre Méchin. Jacobi est encore préfet intérimaire de septembre à en attendant l'arrivée de Jean-Charles-Joseph Laumond, successeur du préfet Méchin[7].
La règle veut que l'on ne peut devenir préfet de son propre département. Ainsi, lorsque Jacobi est nommé préfet du département de l'Ain le , celui-ci refuse ce poste. En 1803, Jacobi est président de l'assemblée cantonale d'Aix-la-Chapelle puis, en 1804, président du collège électoral du département de la Roer. La même année, l'impératrice Joséphine vient séjourner à Aix-la-Chapelle. Pour la loger avec sa cour, l'empereur Napoléon, en route pour Mayence, achète la maison du conseiller de préfecture Jacobi (appartements d'habitation et ateliers), selon les journaux « un des plus beaux bâtiments qui décorent la ville ». C'était un bâtiment à 3 étages, construit en 1754 par son beau-père Johann-Arnold von Clermont. Mais Napoléon, trouvant le bâtiment trop petit, fait déménager son épouse à l'hôtel de préfecture[8],[9].
À partir de 1807, il est président du consistoire d’Augsbourg à Cologne pour les départements de Rhin-et-Moselle et de la Roer[10]. Le , il est désigné par le Sénat conservateur pour représenter le département de la Roer au Corps législatif.
La chute de l'Empire
[modifier | modifier le code]En , les Prussiens arrivent devant les portes de Paris. Pendant la séance du Corps législatif du , Jacobi est le premier à voter la déchéance de l'empereur et prononce un discours dans lequel il déclare ne plus être Français et il « termine ce discours avec la conclusion que, puisque Napoléon Buonaparte a déchiré le pacte constitutionnel par d'innombrables infractions, je me considère de mon côté relevé de fait de l'obligation de serment de fidélité[11] ».
En 1815 il est membre du conseil du gouvernement prussien dans les provinces du Bas-Rhin.
Honneurs
[modifier | modifier le code]Chevalier de la Légion d'honneur (Empire)
Publications
[modifier | modifier le code]- Johann Friedrich Jacobi Versuch eines Plans zu Errichtung eines Arbeitshauses in der freyen Reichsstadt Aachen, Düsseldorf 1791[12]
- Chevalier Jacobi, Recueil de pièces particulières, qui ont trait à la chute de Napoléon Buonaparte, manuscrit imprímé, 1815[13]
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Johann Friedrich Jacobi », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Andreas Becker: Johann Friedrich Jacobi und die napoleonische Kirchenpolitik im nördlichen Rheinland, in: Düsseldorfer Jahrbuch, Düsseldorf 2012, S. 109–129
- Thomas R. Kraus (de): Auf dem Weg in die Moderne – Aachen in französischer Zeit 1792/93. 1794–1814, Verlag des Société d'histoire d'Aix-la-Chapelle, Aix-la-Chapelle 1994, S. 646 (ISBN 3-9802705-1-3)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [1]
- [2]
- Anton Joseph Dorsch, Statistique du département de la Roer, 1804en ligne.
- Klaus Hammacher, Hans Hirsch, Die Wirtschaftspolitik des Philosophen Friedrich Heinrich Jacobi, Fichte Studien, 1993, p. 47
- site www.worldstatesman.org
- Johann Gottlieb Fichte, Lettres et témoignages sur la Révolution française 2002, p. 84-86
- Landesarchief Nordrhein-Westfalen, Abteilung Reinland, 140.11.01-02 Roerdepartement, Präfektur
- Frédéric Masson, Joséphine, impératrice et reine, 1804-1809, 1919, p. 400 en ligne
- [www.obib.de/Geschichte/Vaals.html Adolph Vaessen, Die Geschichte von Vaals]
- Georg May, Das Recht des Gottesdienstes in der Diözese Mainz zur Zeit von Bischof Joseph Ludwig Colmar (1802-1818), 1987 p. 416
- Chevalier Jacobi, op.cit. 1815
- Lire en ligne
- Lire en ligne
Liens externes
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- Personnalité politique allemande du XVIIIe siècle
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