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Henri-François Goüin

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Henri-François Goüin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Enfants
Henry-Pierre Goüin
Pierre-Bonaventure Goüin de La Boissière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Henri Dubaut (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Blason

Henri-François Goüin, né le à Tours et mort le à Tours, est un banquier français, fondateur de la Banque Goüin en 1714 et premier d'une dynastie financière.

D'une famille originaire de Bretagne et établie en Touraine à l'aube du XVIIe siècle, Henry François Goüin naît le , paroisse Notre-Dame-la-Riche à Tours. Son père, Henry Goüin (1650-1689), est notaire royal à Tours, et sa mère, Françoise Maillard, est la fille de Mathurin Maillard, marchand bourgeois de Tours[1], qui sera son parrain. Il a pour marraine sa grand-mère Jeanne Brunet, femme de Jacques Goüin, sieur de Verdet, bourgeois de Tours et maître-chirurgien[2].

Le 7 juillet 1721, à Tauxigny, il épouse Marie-Anne Boisseau, fille du notaire royal Pierre Boisseau et de Jeanne Andrault. La sœur de son épouse, mariée avec Adrien Nicolas Haincque, seigneur de Puygibault, élu en l'élection de Loches, sera la grand-mère d'Adrien Pierre Marie Haincque. Henri François Goüin est le père de :

  • Henri-Pierre Goüin (1732-1782), chef de la Banque Goüin
  • Pierre-Bonaventure Goüin (1733-1811), sieur de La Boissière, négociant, qui reprend la maison de commerce, juge-consul de Tours en 1783, propriétaire du château de la Chaumette et des manoirs de la Boissière et de la Rotière
  • Geneviève Marguerite Goüin (1736-1807), épouse de Guillaume Dubault, conseiller du roi et receveur des tailles en l'élection de Tours, et mère de l'abbé Henri Dubaut.

Ayant perdu son père lorsqu'il a trois ans, il se lance dans les affaires, devient négociant et s'associe avec Jahan. D'une intelligence ferme et d'une volonté résolue, il fonde la Banque Goüin à Tours en 1714. Dans ses activités bancaires, il peut s'appuyer sur son réseau familial et le jeu des alliances (notaires, officier de finances, etc), bénéficiant ainsi notamment des registres des études notariales de son père et de son beau-père, par l'intermédiaire desquelles passent l'essentiel de l'épargne. Cette importante maison de banque provinciale, en relation avec Paris et l'Angleterre, connaît un grand développement durant plus de 250 années sous la direction de ses descendants, avant de fusionner avec le Crédit industriel de l'Ouest (CIO) en 1968.

Vue sur cour de l'hôtel Goüin.

Pouvant s'appuyer sur des relations familiales en Bretagne (Rennes, Nantes, etc), il y développe ses affaires[3]. Il bénéficie également d'entrepôts dans la péninsule bretonne pour ses affaires (Carhaix, Pontivy, etc). Entre 1720 et 1735, il s'appuie notamment sur les services de Bazin pour le transport de tissus à travers la Bretagne.

En 1738, il acquiert, pour la somme de 18 150 livres, l'hôtel particulier (aujourd'hui connu sous le nom d'hôtel Goüin) de Gilles Douineau, seigneur de Charentais, de la Ménardière et de la Pictière, échevin, conseiller du roi et président trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Tours.

Il meurt le , paroisse Saint-Saturnin, à Tours.

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, Tours, Université François-Rabelais, , 105 p.
  • Christophe Aubouin, La banque Goüin frères : clientèle et fonctionnement d'un établissement de Touraine de 1884 à 1914, Tours, Université François-Rabelais, , 126 p.
  • Alain Jacquet, Les Goüin, une famille tourangelle de renom, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume LXXII, , 90 p. (ISBN 978-2-36536-048-7).
  • Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, , 544 p. (ISBN 978-2-84050-389-7).
  • Cent cinquantenaire de la Chambre de commerce de Tours, 1803-1953, Arrault, 1953
  • Rang-Ri Park-Barjot, La société de construction des Batignolles: Des origines à la première guerre mondiale, 1846-1914, Presses Paris Sorbonne, 2005
  • Michel Laurencin, Dictionnaire biographique de Touraine, C.L.D., 1990
  • Gildas Buron, Bretagne des marais salants: 2000 ans d'histoire, Skol Vreizh, 1999
  • Abbé Louis-Auguste Bosseboeuf, L'hôtel Goüin - Notice historique, avec planches et figures dans le texte, Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XIII, 1901, p. 213-268 lire en ligne sur Gallica
  • Yves Lemoine et Cédric-William Plont, La dynastie Goüin et l'abbaye de Royaumont, éditions Michel de Maule, 2014
  • Michel Laurencin, Dictionnaire biographique de Touraine, CLD, 1990
  • Robert Bigot, Les banques françaises au cours du XIXe siècle, Recueil Sirey, 1947
  • « Constitution d'une famille marchande d'Ancien Régime en dynastie bancaire et industrielle : l'exemple des Gouin » , in: Louis Bergeron, Les Capitalistes en France: 1780-1914, Gallimard, 1978

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. abbé Louis-Auguste Bosseboeuf, Les arts industriels en Touraine: Histoire de la fabrique de soieries de Tours, des origines au XIXe siècle, 1901
  2. Étienne Broglin, Dictionnaire biographique sur les pensionnaires de l'académie royale de Juilly (1651-1828) - Tome III (1796-1828)
  3. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix and de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. Rédigé par Jean Lemoine et Henri Bourde de La Rogerie, Archives départementales du Finistère, 1902