Haraucourt (Ardennes)
Haraucourt | |
Ancienne gare d'Haraucourt | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Arrondissement de Sedan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Cantons |
Maire Mandat |
Frédéric Latour 2014-2020 |
Code postal | 08450 |
Code commune | 08211 |
Démographie | |
Population municipale |
752 hab. (2014) |
Densité | 65 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 37′ 23″ nord, 4° 57′ 43″ est |
Superficie | 11,53 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Raucourt-et-Flaba |
Localisation | |
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Haraucourt est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Champagne-Ardenne.
Géographie
Haraucourt est situé dans la vallée de l'Ennemane, gros ruisseau qui prend sa source sur les hauteurs de Raucourt et Flaba et se jette dans la Meuse au-delà de Remilly-Aillicourt.
Toponymie
Les Francs, en prenant possession des terres gallo-romaines ont associé des noms d'origine franque à des termes latins. La vallée de l'Ennemane est ainsi riche en -court, issu de cortem (la ferme) avec les villages de Wadelincourt, Aillicourt, Angecourt, Raucourt et Hauraucourt[1].
Histoire
Des traces d'occupation très anciennes ont été trouvées sur le territoire de la commune.
Le nom du village indique une présence des francs dans cette vallée de l'Ennemane.
En 1255, le comte Gaucher de Rethel accorde à Raucourt et à Haraucourt une charte, rassurant les populations et favorisant le développement de ces bourgs[2]. Au XIVe siècle, les comtes de Rethel, toujours, font fortifier Haraucourt[1].
De 1560 à 1642, Haraucourt fait partie de la principauté de Sedan. Les seigneurs et princes de Sedan mènent en effet au XVIe siècleune politique d'acquisition et de patient agrandissement de leur domaine. À la même époque, une forge existe sur place ainsi qu'un hôpital, une ancienne maladrerie, appelelé "chêne des malades"[1]. Sous l'influence des princes de Sedan, le territoire devient majoritairement calviniste et subit, pendant les guerres de religion quelques incursions des armées de la Ligue catholique, dirigée notamment par les ducs de Guise.
En 1642, la principauté de Sedan est annexée au royaume de France. Des Capucins s'implantent à Raucourt et Haraucourt, considérées comme terres de mission.
Au XVIIe siècle toujours, on y brasse de la bière, comme dans un certain nombre de villages de la même vallée (Noyer-Pont Maugis).
L'industrie métallurgique y prospére au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Certains bâtiments en témoignent aujourd'hui, tels que le lavoir de la ferme du lavoir, qui servait à laver le minerai de fer avant qu'il soit envoyé au haut-fourneau.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 752 habitants, en diminution de −0,53 % par rapport à 2009 (Ardennes : −1,28 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Héraldique
Les armes de Haraucourt se blasonnent ainsi : de gueules à l’écusson d’azur bordé d’or chargé d’une tour crénelée de suatre merlons d’argent, accompagné de trois besants d’or[8]. |
Lieux et monuments
Le saint protecteur du village est Saint Méen :
« Dans les Ardennes française, à Haraucourt, il y eut des nombreux pèlerinages qui attiraient des foules jusqu'à 10 000 personnes en périodes de pointes. Comme les résultats se faisaient attendre, on remplaça la petite statue du saint par une grande statue en plâtre et le pèlerinage reprit de plus belle puis périclita peu à peu. Finalement, il fut "puni" et l'on retrouva sa statue au fond d'un puits : il était décapité et on lui avait coupé les mains. Les enfants qui jouaient avec cette statue l'appelaient "Sans Mains"[9]. »
Personnalités liées à la commune
Les Goffin, maîtres des forges au XVIe siècle.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, Editions F.E.R.N., Paris, 1969
- Louis Jeantin, Les chroniques de l'Ardenne et des Woëpvres, tome deux, Paris et Nancy, 1852 - Ouvrage en ligne
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Banque du Blason
- http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholocalendes/dictonsjuin.htm