Haraucourt (Ardennes)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Haraucourt
Haraucourt (Ardennes)
Ancienne gare d'Haraucourt.
Blason de Haraucourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
Maire
Mandat
Frédéric Latour
2020-2026
Code postal 08450
Code commune 08211
Démographie
Gentilé Haraucourtois, Haraucourtoises
Population
municipale
713 hab. (2021 en diminution de 4,3 % par rapport à 2015)
Densité 62 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 23″ nord, 4° 57′ 43″ est
Superficie 11,53 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Sedan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vouziers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Haraucourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Haraucourt
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Voir sur la carte topographique des Ardennes
Haraucourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Haraucourt

Haraucourt est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Haraucourt est située dans la vallée de l'Ennemane, gros ruisseau qui prend sa source sur les hauteurs de Raucourt et Flaba et se jette dans la Meuse au-delà de Remilly-Aillicourt.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzy », sur la commune de Douzy à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Haraucourt est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), forêts (37,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom d'Haraucourt est prononcé « Hacheraucourt » et non comme cela est écrit. Cette prononciation vient du parler ardennais et servait à l'origine à différencier à l'oral les villages voisins de Haraucourt et de Raucourt[14].

Haraucourt vient de « Harold curtis », c'est-à-dire le « domaine d'Harold » (nom de personne germanique)[15]. Ce nom du lieu désigne à l'origine une propriété foncière du Haut Moyen Âge[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint Meen est le saint protecteur du village.

Des traces d'occupation très anciennes ont été trouvées sur le territoire de la commune.

Le nom du village indique une présence des francs dans cette vallée de l'Ennemane.

En 1255, le comte Gaucher de Rethel accorde à Raucourt et à Haraucourt une charte, rassurant les populations et favorisant le développement de ces bourgs[17]. Au XIVe siècle, les comtes de Rethel, toujours, font fortifier Haraucourt[18].

De 1560 à 1642, Haraucourt fait partie de la principauté de Sedan. Les seigneurs et princes de Sedan mènent en effet au XVIe siècle une politique d'acquisition et de patient agrandissement de leur domaine. À la même époque, une forge existe sur place ainsi qu'un hôpital, une ancienne maladrerie, appelé "chêne des malades"[18]. Sous l'influence des princes de Sedan, le territoire devient majoritairement calviniste et subit, pendant les guerres de Religion quelques incursions des armées de la Ligue catholique, dirigée notamment par les ducs de Guise.

En 1642, la principauté de Sedan est annexée au royaume de France. Des capucins s'implantent à Raucourt et Haraucourt, considérées comme terres de mission.

Au XVIIe siècle toujours, on y brasse de la bière, comme dans un certain nombre de villages de la même vallée (Noyer-Pont Maugis).

L'industrie métallurgique y prospère au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Certains bâtiments en témoignent aujourd'hui, tels que le lavoir de la ferme du lavoir, qui servait à laver le minerai de fer avant qu'il soit envoyé au haut-fourneau.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1879   HanotelColignon[19]    
mars 2001 octobre 2011 Pierre Joseph[20] DVD Conseiller général
2011 2014 Alain Godin DVD  
2014 En cours
(au 2 juin 2020)
Frédéric Latour
Réélu pour le mandat 2020-2026[21]
  Président de la CC des Portes du Luxembourg (2020 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 713 habitants[Note 4], en diminution de 4,3 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
543458644672703816820858831
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
9331 0101 0541 1051 2401 2741 2741 3291 327
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
1 3511 1221 2561 1769628751 001987901
1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021
889859841785774772747731713
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le saint protecteur du village est saint Méen :

« Dans les Ardennes française, à Haraucourt, il y eut des nombreux pèlerinages qui attiraient des foules jusqu'à 10 000 personnes en périodes de pointes. Comme les résultats se faisaient attendre, on remplaça la petite statue du saint par une grande statue en plâtre et le pèlerinage reprit de plus belle puis périclita peu à peu. Finalement, il fut "puni" et l'on retrouva sa statue au fond d'un puits : il était décapité et on lui avait coupé les mains. Les enfants qui jouaient avec cette statue l'appelaient "Sans Mains"[26]. »

  • Château d'Haraucourt appelé le château d'Aphrodite - club échangiste.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Haraucourt Blason
De gueules à l'écusson d'azur bordé d'or chargé d'une tour crénelée de quatre merlons d'argent, accompagné de trois besants d'or[29].
Détails
Adopté le 8 juin 1999.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Haraucourt et Douzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Bernard Poplineau, Vieux parler et chansons de nos grands-pères ardennais, Paris, Éditions CPE, , 160 p. (ISBN 978-2-84503-936-0), p. 26
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, , 684 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), p. 895 - notice 15837
  16. Victor Amédée Sécheret-Cellier, Études historiques sur Raucourt et Haraucourt et la région avoisinante, éditions de Sedan (1896) ; Laffitte Reprints (1980), 1896 ; réédition en 1980, 532 p.
  17. Louis Jeantin, Les chroniques de l'Ardenne et des Woëpvres, tome deux, Paris et Nancy, 1852 - Ouvrage en ligne.
  18. a et b Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, Editions F.E.R.N., Paris, 1969.
  19. Almanach...Matot-Braine, 1879, Reims, p287.
  20. Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
  21. « Welcome to nginx! », sur cafeyn.co (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Dictons de juin », sur carmina-carmina.com (consulté le ).
  27. Alain Chapellier, "Jean-Louis Baudelot. Du barboteur au Baudelot.", in Terres ardennaises, revue d'histoire et géographie locales, n°102, mars 2008.
  28. "Le réfrigérant Baudelot" sur le blog de Dom.
  29. « Banque du Blason »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :