Hamza Kashgari

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Hamza Kashgari
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Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
حمزة كاشغريVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Hamza Kashgari (en arabe : حمزة كاشغري) est un journaliste et blogueur saoudien, né en 1989 et issu d'une famille d'origine turkmène[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Accusations de blasphème[modifier | modifier le code]

Journaliste au quotidien al-Bilad (en)[2], Hamza Kashgari publie le sur son compte Twitter trois messages dans lesquels il s'adresse directement au prophète Mahomet[3].

« Au jour de ton anniversaire, je ne me prosternerai pas devant toi. Je ne baiserai pas ta main. Je la serrerai comme fait un égal, et te sourirai comme tu me souriras. Je te parlerai comme un ami sans plus. »

« Au jour de ton anniversaire, je te trouverai partout où je me tournerai. Je dirai que j’ai aimé des aspects de toi, haï d’autres, et incompris beaucoup plus. »

« Au jour de ton anniversaire, je dirai que j’ai aimé le rebelle en toi, que tu as toujours été une source d’inspiration pour moi, et que je n’aime pas le halo de divinité qui t’entoure. Je ne prierai pas pour toi. »

Immédiatement, des milliers de personnes s'indignent et il reçoit en réponse de nombreuses menaces de mort, malgré la suppression de ses tweets et une lettre d'excuse. Il décide de quitter l'Arabie saoudite pour demander l'asile politique à la Nouvelle-Zélande[3],[2], mais est arrêté par la police malaisienne à son arrivée à Kuala Lumpur, le . Les autorités malaisiennes l'extradent trois jours plus tard vers son pays d'origine[3],[2].

Accusé d'apostasie envers l'islam, il est emprisonné par les autorités saoudiennes et risque la peine de mort, ce qui suscite de nombreuses réactions d'indignation[3],[2].

Hamza Kashgari est libéré le , après 20 mois de prison[4].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Faisal Abbas, « Once you tweet, you can't retreat », Gulf News,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d Bruno Philip, « Le « mécréant 2.0 » saoudien risque la peine de mort », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. a b c et d Pascal Riché, « La mort pour trois « tweets » sur Mahomet ? », Rue89,‎ (lire en ligne)
  4. Arabie Saoudite. Un blogueur accusé de blasphème libéré sur ouest-france.fr le 29 octobre 2013.

Liens externes[modifier | modifier le code]