Habillement dans l'Égypte antique

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Porteuse d’offrandes. Exemple de robe collante avec bretelles

L'habillement dans l’Égypte antique était varié, et certains vêtements sont communs aux deux sexes tels la tunique et la robe. Les hommes portent un pagne, le chendjit, écharpe enroulée autour des reins et retenue à la taille par une ceinture, puis vers -1425/-1405, la tunique légère ou chemisette à manches ainsi que le jupon plissé.

Le costume féminin reste permanent et inchangé durant plusieurs millénaires, modifié seulement dans quelques détails. Costume drapé, la variété d’enroulement est très grande, donnant l’impression de constituer parfois différents vêtements. Il s’agit en fait d’un haïk, de mousseline souvent très fine.

L'art égyptien nous présente les robes très ajustées, qu'elles soient suspendues à l'aide de bretelles ou enroulées c'est-à-dire drapées, alors qu'elles sont amples et laissent une belle liberté de mouvement[1].

La robe était assez étroite, collante même, sorte de sarrau de toile unie blanche ou écru chez les femmes de basse condition, fourreau commençant sous la poitrine dans les classes supérieures, et maintenu par des bretelles nouées sur les épaules, parfois assez larges pour couvrir les seins, teintes et peintes, décorées de motif divers, imitant par exemple un plumage telles les ailes d’Isis.

Le costume royal est particulier et bien documenté, de même que les coiffes et couronnes des pharaons.

La pardalide, en peau de léopard, est l’attribut traditionnel du costume sacerdotal des prêtres.

Éléments du costume égyptien

Dans l’ancienne Égypte, le lin est le textile en usage quasi exclusif. La laine est connue, mais considérée impure, les fibres animales faisant l’objet d’un tabou ne sont que peu employées pour les manteaux et interdits dans les temples et les sanctuaires. Seules les personnes de condition aisée sont vêtues.

Paysans, ouvriers et gens de condition modeste ne portent jamais autre chose que le pagne, le chendjit par ailleurs porté par les hommes de toutes conditions.

Les chaussures sont les mêmes pour les deux sexes, sandales de cuir tressé, ou, particulièrement pour la classe sacerdotale, de papyrus.

Le couvre-chef le plus porté est le klaft, carré d'étoffe à rayures porté par les hommes.

Parures

Les perruques, communes aux deux sexes, sont les parures de tête des classes aisées. Faites de véritables cheveux et de crins, elles comportent d’autres éléments ornementaux incorporés. Les femmes égyptiennes sont parfois représentée avec un cône de graisse parfumée sur la perruque. Contrairement à l’idée reçue, les Égyptiennes ne portaient pas de tels cônes et ces représentations ne sont en fait qu’une symbolique signifiant que la femme était parfumée.[réf. nécessaire]

Les têtes sont rasées, hormis la mèche de l'enfance que gardaient les enfants jusqu'à leur puberté ; les Égyptiens sont les seuls parmi les peuples de l’Antiquité à pratiquer systématiquement l’épilation. Pour eux, cela représente l’humanité par opposition à l’animalité symbolisée par les poils. Les prêtres s'épilaient même les cils et les sourcils, que les autres personnes conservaient.

Les bijoux sont pesants et assez volumineux, ce qui dénoterait une influence asiatique. Ils sont en simple verroterie dans les classes populaires. Les bracelets sont également lourds. Les pierres les plus employées sont, outre le lapis-lazuli, la cornaline et la turquoise.

Une création particulière à l'Égypte ancienne est le gorgerin, assemblage de disques de métal porté à même la peau sur le torse ou sur une chemisette, et noué par derrière.

Cosmétiques

La pratique de l’embaumement permet de développer très tôt les produits cosmétiques et la parfumerie. Les parfums de l'Égypte, huiles parfumées, sont les plus nombreux, les plus coûteux et les plus recherchés dans l’Antiquité qui en fait grand usage. Les Égyptiens sont le peuple antique qui pratique le plus l’art du maquillage, aucun autre peuple n’aimant tant se farder. Les ongles et les mains sont également peints au henné. Seules les personnes de basse condition portent des tatouages.

Le khôl servant à souligner les yeux de noir est obtenu à partir de la galène. Le fard à paupières est fait de malachite broyée, le rouge qu’on met aux lèvres de l’ocre, produits mélangés à une graisse animale afin de les rendre compacts et de les conserver.

Notes et références

  1. François Boucher, L'histoire du costume en Occident, de l'Antiquité à nos jours. Paris, Flammarion, 1983

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Marie Périnet, La femme, la beauté et l'amour dans l'Égypte ancienne, Charenton-le-Pont, Presses de Valmy, , 173 p. (ISBN 2-84772-013-8)

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