Hôtel de la Surintendance des Bâtiments (Fontainebleau)

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Hôtel de la Surintendance des Bâtiments
Présentation
Type
Partie de
Parcours du Grès (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Orientation
Architecte
Patrimonialité
Localisation
Adresse
5 rue Denecourt (d) et 2 rue de Ferrare (d) Voir et modifier les données sur Wikidata
Fontainebleau, Seine-et-Marne
 France
Coordonnées
Carte

L'hôtel de la Surintendance des Bâtiments est un bâtiment situé à Fontainebleau, en France. Ancienne résidence officielle ayant accueilli la Surintendance des Bâtiments et les bureaux du ministre des Affaires étrangères, c'est de nos jours un espace privé.

Il est partiellement inscrit aux monuments historiques depuis 1928.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

L'édifice est situé sur la place du Général-de-Gaulle, entre la rue Denecourt et la rue de Ferrare, dans le centre-ville de Fontainebleau, et plus largement au sud-ouest du département de Seine-et-Marne.

Historique[modifier | modifier le code]

Détail du tableau Vue du Château de Fontainebleau par Pierre-Denis Martin.

Contexte[modifier | modifier le code]

Chaque année, le roi et la Cour se déplaçait à Fontainebleau pour la saison de la chasse. Le château manquait de place pour tous les services du gouvernement. Pour remédier à cela, vers , François d’Orbay est chargé d'aménager le revers de l’aile nord de la cour du Cheval Blanc pour y loger les ministres[1].

Construction et aménagement[modifier | modifier le code]

L'hôtel est élevé, sur demande de Louvois, à partir de par l'architecte Jules Hardouin-Mansart, après un élargissement de la rue Denecourt, sur l'emplacement de l'hôtel de Foix situé dans le bourg, entre l'habitation du surintendant et l'hôtel de Ferrare. La construction s'achève en [2]. Les bureaux, anciennement situés dans l'aile du Midi du château, ont été aménagés pour Louvois[3].

L'hôtel a été relié au palais par une arche à l'aile nord de la cour du Cheval Blanc[4]. Il s'agit alors d'un pont en pans de bois. Celui-ci est démoli durant la Révolution[5].

Réutilisation[modifier | modifier le code]

Au XVIIIe siècle, l'hôtel accueille les bureaux du ministre des Affaires étrangères. Vergennes trouvaient d'ailleurs les locaux forts étroits. Seules quelques ouvertures subissent des modifications ; les façades restent en l'état[5]. Dans la seconde moitié de 1893, le baron Niedermeyer acquit le bâtiment et y effectue quelques réparations : il reprend l'aspect d'antan de la façade en incorporant une ligne de briques au-dessus de la corniche[6].

Restauration[modifier | modifier le code]

Partie de la façade en 2014, avant sa restauration.

L'édifice, devenu privé depuis, subit une rénovation historique des façades entre 2015 et 2017[1].

Mosaïque d'Invader[modifier | modifier le code]

En , l'artiste français Invader, dans le cadre de son projet Space Invaders, réalise une mosaïque représentant une lampe Tiffany (de référence FTBL_08) sur la façade du bâtiment côté rue Denecourt. Quelques jours plus tard, elle est enlevée par le propriétaire qui, non informé, a supposé un plagiat et craignait des rappels à l'ordre vis-à-vis de la protection patrimoniale. Le retour de l'œuvre reste discuté[7].

Structure[modifier | modifier le code]

L'hôtel est fait de grès et de brique, composant un bâtiment assez sobre[4].

Statut patrimonial et juridique[modifier | modifier le code]

Les façades sur la place du Général-de-Gaulle et la rue Denecourt font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du , en tant que propriété privée[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Projet Denecourt - Requalification de l'entrée de ville », sur sem77.fr
  2. Comité de Défense d’Action et de Sauvegarde de Fontainebleau, « La place Charles de Gaulle à Fontainebleau », sur www.comitededefense-fontainebleau.org (consulté le )
  3. Thierry Sarmant, Les Demeures du Soleil: Louis XIV, Louvois et la surintendance des bâtiments du Roi, Champ Vallon, , 400 p. (ISBN 979-10-267-0581-9, lire en ligne), p. 49
  4. a et b Jean-François Hebert et Thierry Sarmant, Fontainebleau: Mille ans d'histoire de France, Tallandier, , 448 p. (ISBN 979-10-210-0174-9, lire en ligne), p. 109
  5. a et b Flohic 2001, p. 572.
  6. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 43 de la 59e année,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  7. Julien Van Caeyseele, « L'artiste Invader lance sa chasse au trésor au Pays de Fontainebleau », La République de Seine-et-Marne,‎ 2023-03-34 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  8. « Ancien hôtel de la Surintendance des Bâtiments », notice no PA00086987, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]