Hélène Davo

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Hélène Davo
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Fonctions
Première présidente
Cour d'appel de Bastia
depuis le
Inspectrice générale de la Justice
depuis le
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (54 ans)
Nationalité
Conjoint
José-Manuel Albares Buéno (divorcés)

Hélène Davo, née le à Soyaux (Charente), est une magistrate française.

Ancienne conseillère pour la justice d'Emmanuel Macron, elle est nommée première présidente de la cour d'appel de Bastia en 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Hélène Davo naît le à Soyaux (Charente), du mariage de José Davo et de Joséphine Martinez[1].

Après des études secondaires au lycée Guez-de-Balzac d'Angoulême, elle poursuit des études supérieures à l'université de Bordeaux, où elle obtient une maîtrise de droit international et communautaire, puis à l'université de Deusto, en Espagne. Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris[1].

Le , elle épouse José Manuel Albares Buéno, diplomate, ministre des affaires étrangères du royaume d'Espagne. De ce mariage, naissent une fille et trois garçons[1]. Ils sont divorcés[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Postes occupés[modifier | modifier le code]

Hélène Davo est élève à l'École nationale de la magistrature en 1995-1997. Elle est ensuite nommée juge au tribunal de grande instance de Meaux, chargée du tribunal d'instance de Coulommiers en Seine-et-Marne de 1997 à 2000[3]. En 2000, elle est nommée rédactrice au bureau des droits de l'homme au ministère de la Justice, puis en 2001, conseillère du procureur général de l'État de Colombie au Haut commissariat des droits de l'homme en Colombie à l'Organisation des Nations unies. En 2003, elle est nommée juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris. En 2007, elle est première substitut à l'administration centrale du ministère de la Justice et en 2009, chargée de mission à l'École nationale de la magistrature. En 2011, elle est magistrate de liaison en Espagne[4] et en 2016, première vice-présidente adjointe du tribunal de grande instance de Paris, présidente de la 16e chambre. En 2017, elle est nommée directrice adjointe du cabinet de la ministre de la Justice[1]. En 2019, elle est conseillère pour la justice à l'Élysée. Elle est nommée inspectrice générale de la justice le , un poste qu'elle n'occupe pas, en restant en fonction aux côtés d'Emmanuel Macron[3]. Elle est nommée première présidente de la cour d'appel de Bastia en 2022.

Faits notoires[modifier | modifier le code]

Hélène Davo joue un rôle dans l'apaisement des tensions entre la France et l’Espagne au sujet du traitement judiciaire du terrorisme basque[5].

À la direction du cabinet de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, elle a un rôle majeur dans les arbitrages sur la réforme de la justice, notamment en proposant à la ministre les noms pour les postes sensibles de procureur de la République ou de procureur général[6].

Controverses[modifier | modifier le code]

Le 9 juin 2022, le Conseil supérieur de la magistrature la propose à la tête de la cour d'appel de Bastia, alors qu'elle n'a jamais dirigé jusque-là de juridiction[3]. Cette nomination rencontre une forte opposition de l'Union syndicale des magistrats, qui dénonce « une nomination politique »[5]. Le Point note en effet qu'en termes d’expérience en juridiction, Hélène Davo était la moins bien classée des onze candidats[7]. Après une courte vacance, Xavier Ronsin la remplace à l'Élysée.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le , Hélène Davo est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur, au titre de « magistrate de liaison en Espagne ; 21 ans de services »[8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Who's Who in France, édition 2020, p. 639.
  2. [1].
  3. a b et c Fabrice Laurent, « Une nomination à la tête de la cour d'appel de Bastia qui fait polémique », sur le site du quotidien Corse Matin, (consulté le ).
  4. Jean-Baptiste Jacquin, « Les défis du nouveau Conseil supérieur de la magistrature », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  5. a et b Jean-Baptiste Jacquin, « La nomination de la conseillère de Macron à la cour d’appel de Bastia fait des vagues », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  6. Jean-Baptiste Jacquin, « Changements de têtes autour de la garde des sceaux, Nicole Belloubet », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  7. Nicolas Bastuck, « Justice : la promotion de la conseillère justice de Macron passe mal », sur le site du magazine Le Point, (consulté le ).
  8. Décret du 30 décembre 2016 portant promotion et nomination.

Liens externes[modifier | modifier le code]