Gouvernement Fernández Albor II

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Gouvernement Fernández Albor II
(gl) Segundo Goberno Fernández Albor

Galice

Description de cette image, également commentée ci-après
Le président de la Junte, Gerardo Fernández Arbor.
Roi Juan Carlos Ier
Président Gerardo Fernández Albor
Vice-président Mariano Rajoy
Élection 24 novembre 1985
Législature IIe
Formation
Fin
Durée 1 an, 6 mois et 27 jours
Composition initiale
Coalition AP-PDP-PL
Conseillers 9
Femmes 0
Hommes 9
Représentation
Parlement
34  /  71
Parlement (09/1987)
29  /  71
Drapeau de la Galice

Le gouvernement Fernández Albor II (en espagnol : Segundo Gobierno Fernández Albor, en galicien : Segundo Goberno Fernández Albor) est le gouvernement de la communauté autonome de Galice entre le et le , sous la IIe législature du Parlement.

Il est dirigé par le conservateur sortant Gerardo Fernández Albor, vainqueur à la majorité relative des élections autonomiques de 1985. Il repose sur la Coalition populaire, qui réunit trois partis de droite et de centre droit. Il succède au gouvernement Fernández Albor I et cède le pouvoir au gouvernement de coalition de gauche et nationaliste du socialiste Fernando González Laxe après l'adoption d'une motion de censure.

Historique du mandat[modifier | modifier le code]

Ce gouvernement est dirigé par le président de la Junte sortant, le conservateur Gerardo Fernández Albor. Il est constitué et soutenu par la Coalition populaire (CP), qui réunit l'Alliance populaire (AP), le Parti démocrate populaire (PDP) et le Parti libéral (PL). Seule, elle dispose de 34 députés sur 71, soit 47,9 % des sièges du Parlement.

Il est formé à la suite des élections parlementaires du 24 novembre 1985.

Il succède donc au gouvernement Fernández Albor I, constitué et soutenu par l'Alliance populaire et une dizaine de députés élus en 1981 sous l'étiquette de l'Union du centre démocratique (UCD).

Formation[modifier | modifier le code]

Au cours des élections autonomiques, la Coalition populaire progresse fortement par rapport au résultat de l'Alliance populaire en 1981, mais échoue à deux sièges de la majorité absolue. Aussi bien le président sortant que le dirigeant national de l'AP, Manuel Fraga, en appellent à la Coalition galicienne (es) (CG), arrivée troisième avec 11 sièges[1].

Gerardo Fernández Albor se présente le au vote d'investiture sans avoir conclu d'accord de coalition ou de soutien sans participation. Il échoue donc, par 34 voix pour et 37 voix contre[2]. Il est défait de nouveau à l'occasion du deuxième vote, 24 h plus tard, avec le même résultat[3].

Le , la Coalition galicienne fait le choix de garantir le maintien au pouvoir de Gerardo Fernández Albor en s'abstenant lors d'un nouveau vote d'investiture[4], trois jours après avoir repoussé l'idée d'une coalition avec le Parti des socialistes de Galice-PSOE (PSOE) et le Parti socialiste galicien-Gauche galicienne (es) (PSG-EG)[5].

Gerardo Fernández Albor est donc de nouveau investi président de la Junte le à la majorité relative[6] et prête serment huit jours plus tard, en présence notamment du ministre Félix Pons[7]. Il dévoile le la liste des membres de son second gouvernement, qui comprend cinq nouveaux conseillers et intègre des représentants des deux autres partis membres de la Coalition populaire[8]. L'exécutif prête serment et entre en fonction le lendemain[9].

Évolution[modifier | modifier le code]

Le , l'ensemble des conseillers issus ou proposés par l'Alliance populaire, emmenés par le vice-président José Luis Barreiro (es), remettent leur démission, tandis que ceux du Parti démocrate populaire et du Parti libéral mettent leur fonction à disposition du président de la Junte. Un mois plus tôt, José Luis Barreiro avait publiquement affirmé qu'il serait intéressé par occuper la présidence de la Junte[10]. Le lendemain, Gerardo Fernández Albor relève de leurs fonctions José Luis Barreiro, Javier Suárez-Vence (gl), Víctor Vázquez Portomeñe (gl) et Fernando Garrido Valenzuela (gl), tandis que la majorité de son groupe parlementaire l'appelle, sans succès, à se soumettre à un vote de confiance en interne[11].

Après avoir obtenu, le , le soutien du Parti démocrate populaire et du Parti libéral[12], le président de la Junte est ratifié dans ses fonctions le par le comité exécutif national de l'Alliance populaire, tandis que les six députés de l'aile conservatrice de la Coalition galicienne assurent être prêts à négocier chaque projet de loi avec le futur gouvernement[13]. Il présente le la nouvelle mouture de son exécutif — qui intègre notamment un ennemi interne de Barreiro, Mariano Rajoy, ainsi que plusieurs ex-conseillers — et l'assermente le lendemain[14]. Au sein de cette nouvelle équipe, María Jesús Sáinz devient la première femme à diriger un département exécutif[15].

Succession[modifier | modifier le code]

Le , le Parti socialiste dépose une motion de censure au Parlement à l'encontre de Gerardo Fernández Albor et propose Fernando González Laxe comme candidat à la présidence de la Junte. Il bénéficie du soutien du Parti nationaliste galicien (es) (PNG) et du Parti socialiste galicien-Gauche galicienne (es) (PSG-EG)[16] et obtient cinq jours plus tard celui de la Coalition galicienne[17].

La motion de censure est adoptée le , par 40 voix pour, 29 voix contre et 2 abstentions[18]. Fernando González Laxe prête serment six jours plus tard, en présence notamment du ministre Joaquín Almunia[19]. Il dévoile la composition du nouveau gouvernement régional le soir-même, qui compte 11 membres dont un vice-président[20]. Le nouvel exécutif prête serment et entre en fonction dès le [21].

Composition[modifier | modifier le code]

Initiale (3 mars 1986)[modifier | modifier le code]

Poste Titulaire Parti
Président Gerardo Fernández Albor AP
Vice-président
Conseiller à la Présidence
José Luis Barreiro Rivas (es) AP
Conseiller à l'Économie et aux Finances José Antonio Orza Fernández (gl) Sans
Conseiller à l'Aménagement du territoire et aux Travaux publics Francisco Javier Suárez-Vence Santiso (gl) Sans
Conseiller à l'Éducation Víctor Manuel Vázquez Portomeñe (gl) AP
Conseiller au Travail, à l'Industrie et au Tourisme Luciano Asorey Fernández (gl) PDP
Conseiller à la Santé et à la Sécurité sociale José María Hernández Cochón (gl) AP
Conseiller à l'Agriculture Fernando Garrido Valenzuela (gl) AP
Conseiller à la Culture et au Bien-être social Alejandrino Fernández Barreiro (gl) PDP
Conseiller à la Pêche, à la Conchyliculture et aux Cultures marines Juan Manuel Páramo Neyra (gl) PL

Remaniement du 5 novembre 1986[modifier | modifier le code]

  • Par rapport à la composition précédente, les nouveaux conseillers sont indiqués en gras, ceux ayant changé d'attributions le sont en italique.
Poste Titulaire Parti
Président Gerardo Fernández Albor AP
Vice-président Mariano Rajoy Brey AP
Conseiller à la Présidence Manuel Ángel Villanueva Cendón (es) AP
Conseiller à l'Économie et aux Finances Carlos Otero Díaz (gl) Sans
Conseiller à l'Aménagement du territoire et aux Travaux publics Fernando Pedrosa Roldán (gl) Sans
Conseiller à l'Éducation María Jesús Amparo Sáinz García AP
Conseiller au Travail, à l'Industrie et au Tourisme Luciano Asorey Fernández (gl) PDP
Conseiller à la Santé et à la Sécurité sociale José María Hernández Cochón (gl) AP
Conseiller à l'Agriculture Ángel Ruiz Fidalgo (gl) Sans
Conseiller à la Culture et au Bien-être social Alejandrino Fernández Barreiro (gl) PDP
Conseiller à la Pêche, à la Conchyliculture et aux Cultures marines Juan Manuel Páramo Neyra (gl) PL

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « La victoria de Coalición Popular sin mayoría absoluta abre incógnitas sobre la gobernabilidad de Galicia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Elisardo Vazquez, « Fernández Albor no superó la primera ronda para su investidura », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « La mayoría de la Cámara rechazó, por segunda vez, la investidura de Fernández Albor como presidente de la Xunta », La Voz de Galicia,‎ , p. 15.
  4. (es) Juan González Ibañez, « Coalicion Galega decide facilitar la investidura de Fernández Albor », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Elisardo Vazquez, « Coalicion Galega rechaza la formación de un 'Gobierno de progreso' con el PSOE y nacionalistas de izquierda », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Elisardo Vazquez, « Fernández Albor, reelegido presidente de la Xunta, gracias a la abstención de Coalición Galega », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) « Fernández Albor pidió a la Administración Central colaboración para su Gobierno », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  8. (es) « El nuevo Gobierno gallego cuenta con dos consejeros del PDP y uno del Partido Liberal », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (es) « El gabinete de Albor inicia su andadura con la reestructuración de 17 direcciones generales y más atribuciones para el presidente », La Voz de Galicia,‎ .
  10. (es) Elisardo Vazquez, « Dimiten los consejeros de la Xunta de Galicia ante la negativa de Fernández Albor a dejar la presidencia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Juan González Ibañez, « Fernández Albor pierde la confianza de la mayoría de los parlamentarios de Coalición Popular », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Juan González Ibañez, « El Partido Liberal y el PDP apoyan a Fernández Albor », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Juan González Ibañez, « Fernández Albor anunciará hoy la nueva Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Juan González Ibañez, « Fernández Albor recupera a varios ex consejeros para su nueva Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « La vicepresidencia de Mariano Rajoy, una de las mayores novedades del nuevo Gobierno de Albor », La Vanguardia,‎ , p. 1.
  16. (es) Xosé Hermida, « El PSOE, pendiente del apoyo de Coalición Galega para desplazar a Fernández Albor de la Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Xosé Hermida, « El PSOE tiene garantizados los apoyos para desplazar a Fernández Albor de la presidencia de la Xunta », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « Laxe prometió que el nuevo Gobierno tripartito de Galicia será estable », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  19. (es) Arturo Maneiro, « Mancha: «Fue Guerra quien dio la orden para la vergonzosa operación de Galicia» », ABC,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  20. (es) « Fernando Salgado, conselleiro de Economía y Hacienda, fue la única sorpresa en el Gabinete de González Laxe », La Voz de Galicia,‎ .
  21. (es) Áurea Sánchez, « La primera reunión del nuevo Gobierno gallego fue deliberante y aplázó la toma de decisiones », La Vanguardia,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]