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Giovanni Giovenale Ancina

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Jean Juvenal Ancina
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse de Saluces
à partir du
Antoine Pichot (d)
Ottavio Viale (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
SalucesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Formation
Activités
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique romain (à partir du ), médecin, musicien, compositeurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Consécrateurs
Paul V, Guglielmo Bastoni (en), Giovanni Stefano Ferrero (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Étape de canonisation
Fête

Giovanni Giovenale Ancina est un religieux italien, d’abord professeur de médecine à l’université de Turin, ensuite évêque de Saluces.

Biographie

Giovanni Giovenale Ancina naquit à Fossano en 1545. Il n’avait que quinze ans lorsque ses parents l’envoyèrent à Montpellier pour y achever son éducation. Mais Emmanuel-Philibert, duc de Savoie, ayant créé l’université de Mondovi, rappela tous ceux de ses sujets qui étudiaient en France. Ancina revint dans sa patrie et suivit avec succès les cours de philosophie et de mathématiques. L’extrême facilité qu’il tenait de la nature lui aplanit la voie de toutes les sciences. Il parvint à acquérir cette polymathie prodigieuse qu’il n’était pas rare de rencontrer dans le 16e siècle, et qui offrait souvent dans un seul homme la réunion des connaissances qui paraissent avoir le moins de connexité. La culture des sciences exactes ne mit aucun obstacle au penchant qui l’entraînait vers la poésie. Dès l’âge de vingt ans, il publia un ouvrage en vers héroïques intitulé : De Academia subalpina, libri duo, Montréal, Léon. Torrentinus, 1565, in-8°, dédié au duc Emmanuel-Philibert de Savoie. Il alla ensuite à Padoue pour perfectionner ses études en médecine. Il composa dans cette ville un poëme intitulé : Naumadria christianorum principum. Il y engageait tous les princes chrétiens à prendre les armes contre les Turcs, et promettait à leurs armes une réussite complète. Le duc de Savoie, ayant transféré à Turin l’université de Mondovi, fit appeler Ancina à l’une des chaires nouvellement établies. Cet habile docteur suivit à Rome, en qualité de médecin, Frédéric Madruce, ambassadeur du duc de Savoie prés du souverain pontife. Là il sentit renaître une vocation qu’il n’avait abandonnée qu’à regret. Philippe de Néri venait de fonder la congrégation de l’oratoire ; Ancina se mit sous la direction de ce saint personnage ; et, après de nouvelles études en théologie, il reçut le sacerdoce. Charles-Emmanuel Ier demanda pour lui à Clément VIII l’évêché de Saluces. Ancina avait fait paraître dans sa jeunesse un ouvrage sur la pénitence de Ste. Marie-Madeleine, et un poème à la louange du pape Pie V. L’auteur de ces écrits obtint à la cour de Rome une faveur qui aurait pu être refusée au médecin ; car on n’y avait pas eu à s’applaudir d’avoir élevé à l’épiscopat le sybarite Paul Jove, qui avait d’abord commencé par être médecin. Ancina chercha à se dérober aux honneurs qui lui étaient réservés. Il adressa au souverain pontife une Cantica en cent strophes, où il se montrait pénétré de la grandeur et des difficultés de la sainte mission d’évêque, et, la mesurant à son insuffisance, il priait le père des fidèles de renoncer aux vues qu’il avait sur lui. Ce vœu d’humilité ne fut point écouté. Devenu évêque malgré lui, il se montra, par la sainteté de sa vie et ses immenses largesses envers les pauvres, le vrai disciple de Jésus-Christ. Il n’était en possession de l’évêché de Saluces que depuis deux ans, lorsque la mort l’enleva, le 31 aoüt 1604. Sa vie a été écrite par un grand nombre d’historien, entre autres Fr. Agost. della Chiasa, l’un de ses successeurs à l’évêché de Saluces (Turin, 1629) ; le P. Lombardo (Naples, 1656), qui publia en même temps la Cantica dont il vient d’être parlé ; le P. Bacci (Rome, 1671) ; le P. Ricci, dominicain (Brescia, 1706), et le P. Jos. Marciani, dans ses Mémoires historiques sur la congrégation de l’Oratoire (t. 1er). Les autres ouvrages d’Ancina sont : 1° Odæ quatuor seren. Sabaudiæ principibus, et Carolo Emmanueli eorum patri Odæ tres, Montréal, 1565, in-8° ; 2° Tempio Armonico, Rome, 1599, in-4° : c’est un recueil de poésies spirituelles ; 3° Decades divinarum contemplationum, cité par le P. Lombarbo.

Bibliographie

Liens externes