Gilles Stassart

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Gilles Stassart
Une performance artistico-gourmande lors de la nuit des musées au MAC VAL
Biographie
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Mère

Gilles Stassart, né le à Vézelay (Yonne), est un journaliste, écrivain et cuisinier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gilles Stassart commence à la fin des années 1980 des études supérieures dans le domaine des arts plastiques[1]. Il découvre par la suite la cuisine chez Marc Meneau à partir de 1995[1].

Après l’écriture dans les domaines de l’art contemporain et de la cuisine, Gilles Stassart passe aux fourneaux en 2005. C’est aux côtés des chefs Marc Meneau, Inaki Aizpitarte et Laurent Chareau mais aussi avec les livres, l’écriture et la littérature qu'il apprend le fond et la forme de la discipline[2].

Spécialiste de la confrontation des arts plastiques et de l’alimentation, il assure, entre autres, le commissariat d’une série d’événements à la Fondation Cartier, une exposition de plasticiens au Salon International de l’Agriculture ou encore à l’Institut culturel italien autour du manifeste de la cucina futurista[3].

Créateur et responsable de la rubrique art culinaire à Beaux Arts magazine de 1998 à 2007, il dirige pour ce titre de nombreux dossiers sur le goût, des Hors Séries avec des auteurs invités comme le romancier américain Jim Harrison[4].

Il dirige et rédige, pour Woodstock Editions (États-Unis), l’ouvrage La Conversation, une rencontre entre le cuisinier Marc Meneau et le photographe Hans Gissinger[1]. Toujours pour cette même maison, il dirige l’édition de Salami, un texte de Gérard Oberlé et photographies de Hans Gissinger, réédité chez Actes Sud en . Il est également l’auteur de C’est bon, c’est beau : une esthétique du goût racontée aux enfants.

Gilles Stassart ouvre en 2005 le restaurant Transversal, passerelle expérimentale entre les arts plastiques et la gastronomie, au sein du Musée d'art contemporain du Val-de-Marne – MAC/VAL[5],[1], puis de la Maison Rouge mais aussi, de manière éphémère, au Grand Palais pour La Force de l'art 2006 et la FIAC 2006 également au Grand Palais et dans la Cour carrée du Louvre. Depuis , le restaurant Transversal est devenu nomade. Il s'installe temporairement pour des performances ou des formes de restauration d'un autre genre, par exemple, pour l’ouverture de Slick 08 (foire d'art contemporain parallèle à la FIAC) au centre d'art le 104, avec un concert de cocottes-minute[6].

En 2008, 2009 et 2010, il est nommé rapporteur pour le concours de l’Académie de France à Rome (Délégation aux arts plastiques, Ministère de la culture et de la communication) dans la discipline « arts culinaires »[3].

Gilles Stassart détient le record du monde de la plus grande barbe à papa du monde[7], record établi dans le cadre de l’exposition César à la Fondation Cartier, le . À cette occasion, un huissier de justice était présent pour valider ce record, une Barbe à papa de 3,60 m de long. Il imagine ensuite, avec Jean Bocabeille, architecte, le plus haut gâteau du monde. L'élaboration se fait avec cinq jeunes talents, un architecte, un ingénieur structure, un graphiste designer, un éclairagiste et un pâtissier et le "La Tour Sans Faim" est érigée à la Cité de l'architecture et du patrimoine. Cependant, cette tour s'effondre le lendemain et plusieurs architectes dénoncent une opération « vulgaire » et « odieuse » du fait du gaspillage des denrées alimentaires et critiquent un « record d'imbécilité »[8].

Il est, entre et , le chef de cuisine du Nomiya, la table d'hôtes imaginée par l'artiste Laurent Grasso, s'inscrivant dans le dispositif Art Home, au Palais de Tokyo à Paris[9],[10],[11],[12],[13].

En 2011, il s'installe au Japon[1].

En 2013, il participe à l'exposition Cookbook au Palais des Beaux-Arts, un évènement soulignant les convergences entre cuisine et art, dans l'optique du triangle culinaire de Claude Lévi-Strauss[14].

En 2014, il prend la direction des cuisines des Diners du Cercle, en collaboration avec la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires[15].

En 2018, il part pour Berbera en Somalie pour apprendre aux réfugiés à cuisiner des produits qu'ils ne connaissent pas[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Livres sur la cuisine[modifier | modifier le code]

  • C'est bon, c'est beau : Les Arts du goût, Paris, Éditions Autrement Jeunesse, coll. « Autrement Junior Arts », 2003, 64 p. (ISBN 978-2-7467-0251-6)
  • 600°C, Arles, France, Éditions du Rouergue, coll. « Littérature », 2012, 336 p. (ISBN 978-2-8126-0347-1)[1]
  • Les Erreurs dans la cuisine, Éditions courtes et longues, coll. « Les Erreurs », 2014, 144 p. (ISBN 978-2-35290-126-6)

Autres[modifier | modifier le code]

  • Vie de poche, illustré par Guillaume Dégé - Éditions de la Goulotte - Vézelay 2004
  • Ma pile est là, illustré par Jean-Marie Queneau - Éditions de la Goulotte - Vézelay 2013
  • Le Quai d'Orsay (avec Jean-Michel Leniaud et Jean Fouace), Éditions Internationales du Patrimoine, vol. « Quai d'Orsay », 2014, 464 p. (ISBN 979-10-90756-08-3)

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Inside a fried chicken, court métrage, 2014
  • Écriture de Tour de cochon pour la soirée thématique sur le cochon, Arte, 1997[17]
  • Réalisation des films de la scénographie de la maison de la chasse, Paris, 2007[18]
  • Réalisation de Le Dessous des cartes, La Sept Vidéo, Arte
  • Réalisation de Connaissance de la science, TV5

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Philippe Douroux & Jérôme Bonnet. Gilles Stassart, le carnassier. Libération, 12 décembre 2017. Lire en ligne
  2. Marie Rimbault. Marc Meneau et Gilles Stassart à Haute Cuisine Paris. Le Podcast Journal, 7 juillet 2011. Lire en ligne
  3. a et b François-Régis Gaudry. Les Gastronomies de l'extrême. France Inter, 31 mai 2015. Lire en ligne
  4. Lucile Escourrou. Gilles Stassart, chef spirituel. Madame Figaro, 7 juillet 2009. Lire en ligne
  5. Sean James Rose. L'œuvre au plat. Libération, 19 mai 2006. Lire en ligne
  6. Slick 08
  7. Laure Mallez. Barbe à papa géante pour César. Le Figaro, 21 juillet 2008. Lire en ligne
  8. "La tour sans faim" s'écroule en raison de la chaleur. Le Moniteur, 5 juillet 2010. Lire en ligne
  9. Gilles Stassart & Blackcurrants. Wine Searcher, 25 aout 2013. Lire en ligne
  10. Where Art and Haute Cuisine Meet in Paris
  11. Urban Life >> Nomiya – Palais de Tokyo. Le Journal du design, 5 aout 2009. Lire en ligne
  12. Anne-Clémence Tillette. Le Nomiya, l'expérience culinaire dans les airs. Néo Restauration, 1er mai 2010. Lire en ligne
  13. Charlotte Langrand. Tables d'hôtes sur les toits. Le Journal du dimanche, 29 juillet 2009. Lire en ligne
  14. Cécile Michel. Cookbook au Palais des Beaux-Arts. Les Échos, 15 octobre 2013. Lire en ligne
  15. Gilles Stassart, un « chef Arty » aux fourneaux des Diners du Cercle. Stay Tuned for Life, 30 novembre 2014. Lire en ligne
  16. Hubert Prolongeau. Grise Fiord Gilles Stassart. Télérama, 17 avril 2019. Lire en ligne
  17. Colette Boillon. Soirée thématique. La Croix, 29 novembre 1997. Lire en ligne
  18. Gérad Le Fort & Sean James Rose. Réouverture de la chasse. Libération, 5 février 2007. Lire en ligne