Giglia Tedesco

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Giglia Tedesco
Illustration.
Giglia Tedesco en 1968.
Fonctions
Présidente des Démocrates de gauche

(8 mois et 23 jours)
Prédécesseur création du parti
Successeur Massimo D'Alema
Présidente du Parti démocrate de la gauche

(5 ans)
Prédécesseur Stefano Rodotà
Successeur dissolution du parti
Sénatrice de la République italienne

(25 ans, 5 mois et 28 jours)
Circonscription Toscane
Latium (1992)
Législature Ve-XIe
Biographie
Nom de naissance Gigliola Tedesco
Date de naissance
Lieu de naissance Rome (Italie)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique Parti communiste italien
Père Ettore Tedesco (it)
Conjoint Antonio Tatò (it)
Entourage Nilde Iotti
Religion catholique[1]

Gigliola « Giglia » Tedesco, née le à Rome (Italie) et morte le dans cette même ville, est une femme politique italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gigliola Tedesco naît le à Rome[2]. Elle descend d’une famille originaire d’Andretta et baigne dans la politique[2] : son grand-père patternel — Francesco Tedesco (it) — est plusieurs fois ministre sous Giovanni Giolitti et son père — Ettore Tedesco (it) — est un avocat et député antifasciste[3]. Gigliola Tedesco étudie au lycée classique Tasso puis à la faculté de droit[3],[4].

Tedesco rejoint l'Union des femmes en Italie (UDI) en 1945, puis le Parti communiste italien (PCI) l’année suivante, à 20 ans[1],[5]. Au PCI, elle milite pour les droits des femmes, et y rencontre plus tard Antonio Tatò (it), déjà père de quatre enfants[3]. De 1959 à 1973, elle fait partie de la présidence nationale de l’UDI[1]. En 1960, elle rejoint le comité central du PCI, et en 1984 sa direction[1].

Elle est sénatrice de 1968 à 1994 et vice-présidente du Sénat durant la IXe législature (de 1983 à 1987)[6].

Elle s’engage pour la réforme du droit de la famille, notamment lors de la loi pour le divorce de 1970 puis de la réforme du droit de la famille de 1975 (it) qui introduit la parité dans l’autorité parentale[7]. Membre du comité pour la réforme du droit de la famille, elle est rapporteuse de la loi no 194 qui légalise l'avortement en Italie en 1978[8] puis de la loi no 164 reconnaissant la condition des personnes transgenres en 1982[9].

En 1993, elle est élue présidente du Parti démocrate de la gauche[10].

Elle meurt le à Rome[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Postérité[modifier | modifier le code]

L’école de formation supérieure de l’istituto Sant’Anna de Narni porte son nom[4].

En 2018, les Archives du Sénat italien publient un recueil de ses discours parlementaires dans le volume Giglia Tedesco Tatò: raccolta dei discorsi parlamentari[4],[12].

Publication[modifier | modifier le code]

  • (it) Il diritto di famiglia : conosciamo la nuova legge,

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. À l’occasion de l’élection de Tedesco comme vice-présidente du Sénat, la municipalité lui confère la citoyenneté d’honneur avec une délibération du conseil du , « pour son lien constant avec Andretta, patrie de la noble famille Tedesco de laquelle elle est une brillante représentante, pour les batailles ici combattues et pour son engagement politique général dans de nombreux domaines politiques et sociaux » (« per il suo costante legame con Andretta, patria della nobile famiglia Tedesco di cui è fulgida rappresentante, per le battaglie qui condotte e per il suo impegno politico generale in tanti settori politici e sociali »).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (it) « Giglia, una comunista dalla parte delle donne », sur Strisciarossa, (consulté le ).
  2. a b et c (it) Georges de Canino, « Cara e splendida Giglia », Patria Indipendente, Associazione Nazionale Partigiani d'Italia,‎ (lire en ligne).
  3. a b et c (it) Eliana Di Caro, « Giglia Tedesco, la politica e l’arte della mediazione », sur www.ilsole24ore.com, (consulté le ).
  4. a b et c (it) « Giglia Tedesco Tatò », sur Elette ed eletti (consulté le ).
  5. (it) « In memoria di Giglia Tedesco », sur Noi Donne, (consulté le ).
  6. (it) Franco Marini, « Ricordo di Giglia Tedesco Tatò », sur senato.it, Senato della Repubblica, .
  7. (it) Leiss Alberto et Paolossi Letizia, La paura degli uomini, Il Saggiatore, , 158 p. (ISBN 9788865760451, lire en ligne), p. 28
  8. (it) Alessandra Vitali, « Morta Giglia Tedesco, storica dirigente del Pci Fassino: "Una vita per le ragioni delle donne" », sur www.repubblica.it, (consulté le ).
  9. Falconi 2018, p. 82.
  10. (it) « Per la prima volta donna presidente a botteghe oscure », la Repubblica, .
  11. (it) « Le onorificenze della Repubblica Italiana », sur www.quirinale.it (consulté le ).
  12. (it) « Giglia Tedesco Tatò: raccolta dei discorsi parlamentari », sur Noi Donne (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (it) Anna Maria Riviello, Ho imparato tre cose. Conversazioni con Giglia Tedesco, Calice Editori, , 128 p. (ISBN 978-8884580924)
  • (it) Graziella Falconi (dir.), Il sorriso di Giglia, Fondation Nilde Iotti, , 159 p. (ISBN 978-88-99857-32-5, lire en ligne [PDF])
  • (it) Esther Basile (dir.), Giglia Tedesco Tatò: raccolta dei discorsi parlamentari, Bologne, Il Mulino, , 455 p. (ISBN 978-8815267740)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]