Gare d'Audenarde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Oudenaarde
Image illustrative de l’article Gare d'Audenarde
L'entrée de la gare actuelle.
Localisation
Pays Belgique
Ville Audenarde
Quartier Bevere
Coordonnées géographiques 50° 51′ 05″ nord, 3° 36′ 06″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88926014
Services (M)S3S51
heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 86, Basècles-C. à De Pinte
89, Denderleeuw à Courtrai)
Voies 5
Quais 3 (dont deux centraux)
Transit annuel 970 000 voyageurs/an (2018)
Altitude 16 m
Historique
Mise en service
Architecte Henri Fouquet
Protection n° 27384

Carte

La gare d'Audenarde, (en néerlandais : Station Oudenaarde), est une gare ferroviaire belge des lignes 86, de Basècles-Carrières à De Pinte et 89, de Denderleeuw à Courtrai). Elle est située sur la Stationsplein (« place de la Gare »), au nord du centre-ville d'Audenarde, dans la province de Flandre-Orientale en Région flamande.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 16 mètres d'altitude[a], la gare d'Audenarde est située au point kilométrique (PK) 11,100 de la ligne 86, de Basècles-Carrières à De Pinte, entre les gares ouvertes d'Eine et de Renaix[1].

Gare de bifurcation, Audenarde est également située au PK 37,485 de la ligne 89, de Denderleeuw à Courtrai, entre les gares ouvertes de Boucle-Saint-Denis et d’Anzegem[1].

Historique[modifier | modifier le code]

L'installation d'une gare de chemin de fer à Audenarde est prévue par une loi du qui autorise le gouvernement à contracter avec une société privée pour, au choix, « la construction d'un chemin de fer soit d'Audenarde à Deyneze, soit d'Audenarde à Gand ». Ce projet prend forme avec la signature, le d'une convention avec les frères Antoine et Joseph Hertogs, d'Anvers, où y disposent d'une entreprise de travaux publics. L'accord concerne la construction et l'exploitation d'un « chemin de fer d'Audenarde vers Gand », qui suivant le cahier des charges doit se raccorder sur la courbe du Chemin de fer de l'État à environ 3 kilomètres de la halte de Nazareth. Cet accord est confirmé par l'arrêté royal du (paru dans le Moniteur belge du )[2]. La société anonyme, dénommée « Compagnie du chemin de fer d'Audenarde vers Gand », est constituée le [3].

La compagnie ouvre les chantiers, mais en pouvant achever la construction dans le temps imparti elle obtient du gouvernement, le , un nouveau délai jusqu'au . De nouvelles difficultés ont pour conséquence sa reprise par la Compagnie du chemin de fer Hainaut et Flandres qui termine la construction et met en service, le , la gare d'Audenarde, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne d'Audenarde à Gand[4]. L'inauguration a eu lieu le , et les édiles d'Audenarde, Bourgmestre et échevins, s'ils sont satisfaits qu'une importante voie de communication soit ouverte à proximité de la ville, ils font remarquer qu'une partie importante de la population se plaint du fait que cette gare soit située sur la commune de Bevere, en un lieu éloigné pour une importante partie des habitants de la ville[5].

Une première gare provisoire se trouve dans un café "Den Engel" en 1860. Un deuxième bâtiment de gare aurait été construit en 1866 et se trouvait au nord du bâtiment actuel[6]. Le chemin de fer Hainaut-Flandres, composante de la Société générale d'exploitation, est nationalisé en 1870-1871.

Un nouveau bâtiment monumental, de style néo-Renaissance flamande, fut construit entre 1890 et 1892. Œuvre de l'architecte principal des Chemins de fer de l'État, Henri Fouquet, ce bâtiment existe toujours mais n’assure plus les fonctions de gare. Une deuxième gare est construite en 1996 ; elle est située à 150 m à droite de l'ancienne[7], à un endroit plus dégagé qui accueille une vaste gare routière. À cette occasion, les voies ont été surélevées.

En octobre 2018, lors du comptage visuel annuel des voyageurs, la gare enregistre une fréquentation[b] de 970 000 voyageurs/an[8].

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

La gare dispose d'un accès principal au sud des voies sur la Stationsplein (« Place de la Gare ») et un accès secondaire au nord des voies sur le Voetweg Eine (« Sentier Eine »)[9], un passage sous-voies permet le lien entre ces deux accès.

Gare SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec des guichets ouverts, du lundi au jeudi de h 45 à 20 h 0 et les samedis, dimanches et jours fériés de h 15 à 14 h 30. Elle est également équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare qui propose des aménagements, équipements et services pour les personnes en situation de handicap et leur accueil est possible tous les jours de h 0 à 23 h 59. Un buffet est présent en gare[10].

Elle est équipée de trois quais, dont deux centraux, avec des abris[9]. Un passage sous-voies permet l'accès aux quais.

Desserte[modifier | modifier le code]

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

L'ancien bâtiment principal de la gare, construit en 1892, et classé depuis 1993[6], est « une structure symétrique et imposante [avec une] tour centrale dans l'axe de la Stationsstraat (« rue de la Station »). Construction en brique et en pierre de taille avec de fortes ailes latérales horizontales de sept baies chacune et d'un étage sous des toits en ardoise en croupe (crête parallèle à la rue) ; avant-corps accentués avec la façade supérieure dans les deuxièmes baies extérieures et des fenêtres à arc reliées de manière rythmique dans des niches en ruche sous un cadre aquatique et une clé de voûte ». L'intérieur est bien conservé avec une « grande salle » construite en brique, avec des arches en pierre naturelle reposant sur des pilastres avec des écriteaux et une frise continue. Cette grande salle contient des poutres en bois, des comptoirs à la gauche « avec trois hautes fenêtres à arches rondes encastrées dans une large anse de panier ». Aussi, nous voyons un comptoir avec consoles rainurées, avec un mur au milieu (avec à l’origine trois portes circulaires cintrées menant aux anciens quais, maintenant partiellement fermé). Un couloir à la droite mène vers l'ancienne salle d'attente et le buffet[6].

Le château d'eau à réservoir Intze, construit en 1938 est également classé[11]. À côté se situe l'ancien bâtiment de la Régie des Télégraphes et Téléphones, de style Néo-Renaissance flamande tardif. Une ancienne halle à marchandises construite en 1907 dans une architecture historique en brique similaire, a été démolie au début de 1995[6] afin de permettre la construction de l'actuelle gare routière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Altitude, source Google Earth.
  2. Ces chiffres, de « voyageurs montés », obtenus par un comptage visuel ne donnent qu'un ordre de grandeur (estimation) permettant une comparaison entre les gares du pays et entre les années pour une même gare[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (fr + nl) Infrabel, Annexe E.1 - Distances entre gares et nœuds, Bruxeilles, Infrabel, coll. « Document de Référence du Réseau », , 43 p. (lire en ligne [PDF]), p. 24.
  2. Clément Labye (ingénieur principal au corps des ponts et chaussées), Législation des travaux publics en Belgique : suivi d'un répertoire général de la législation, de la jursiprudence, de la doctrine et de la marche administrative, Liège, Imprimerie et lithographie Demarteau, , 2e éd. (lire en ligne), « 551 - 27 octobre 1853 », p. 421-422.
  3. Michel Laffut, Les chemins de fer belges (1830-1913) : genèse du réseau et présentation critique des données statistiques, vol. 1, Liège, Palais des Académies, (BNF 13554531, lire en ligne), p. 265.
  4. Ministre de l'intérieur, Exposé de la situation du royaume (période décennale de 1851 à 1860), t. III : Titre IV : état agricole, industriel et commercial, Bruxelles, Gouvernement belge, coll. « Statistique générale de la Belgique », , 505 p. (lire en ligne), p. 404.
  5. Audenarde 1850-1859, p. 81.
  6. a b c et d (nl) « Station Oudenaarde », sur Onroerend Erfgoed (consulté le )
  7. « La gare d' Oudenaarde I (14 vues). », sur garesbelges.be (consulté le )
  8. a et b « Chiffres voyageurs montés (comptages octobre 2018) », sur SNCB (consulté le ).
  9. a et b « Audenarde (vue satellite de la gare et de ses accès) », sur Google Maps, (consulté le ).
  10. « gare d'Audenarde », sur SNCB (consulté le ).
  11. (nl) « Watertoren », sur inventaris.onroerenderfgoed.be (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Audenarde, Rapport des Bourgmestre et échevins de la ville d'Audenarde sur l'administration et la situation des affaires de la commune, Audenarde, Commune, 1850-1859, 92 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Ostende
ou Courtrai
Courtrai IC
(en semaine)
Zottegem Bruxelles-Aéroport-Zaventem
Terminus Terminus (M) S3
(en semaine)
Boucle-Saint-Denis Termonde
Eeklo
ou Gand-Saint-Pierre
Eine (M) S51
(en semaine)
Renaix
ou Terminus
Renaix
ou Terminus
Bruges
ou Ostende
Anzegem L
(en semaine)
Terminus
ou Boucle-Saint-Denis
Terminus
ou Zottegem
Bruges
ou Courtrai
Anzegem
ou Courtrai
P
(en semaine)
Boucle-Saint-Denis Schaerbeek
Courtrai Anzegem P
(en semaine)
Boucle-Saint-Denis Denderleeuw
Saint-Nicolas Anzegem P
(en semaine)
Boucle-Saint-Denis Zottegem
Grammont Eine P
(en semaine)
Renaix
ou Terminus
Renaix
ou Terminus
Ostende
ou Courtrai
Courtrai IC
(week-ends et fériés)
Munkzwalm Bruxelles-Aéroport-Zaventem
Eeklo Eine SNCB Consultez la documentation du modèle service non précisé
(week-ends et fériés)
Renaix
ou Terminus
Renaix
ou Terminus