Friedrich von der Ropp

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Friedrich von der Ropp
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Le baron Friedrich Theodor Louis Sylvester von der Ropp (né le , Dauzogir, gouvernement de Kowno - mort le , Bad Godesberg, Allemagne) est un ingénieur et un militant national-socialiste allemand[1],[2],[3]. Il est le frère de William de Ropp et le cousin de Herbert William Fisher et de Ralph Vaughan Williams.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Wilhelm Edmund Karl Reinhold Alexander Von der Ropp (1835-1902) et Lydia Gurjev (1847-1908), il est diplômé en 1903, d'une école d'ingénieur des Mines à Fribourg, avant de rejoindre le Congo. Baptisé en 1911, il arrive en 1914, en Allemagne où il épouse Elisabeth Stolle. En contact probable avec Vladimir Ilyich Ulyanov (Lénine), vivant en Suisse à cette époque, il est impliqué en 1916 dans l'« Ostpolitik », cherchant à créer une organisation avec l'Angleterre pour libérer l'Europe du joug russe. La défaite de 1918 le démoralise et il se tourne vers le Christ avant de fonder la « Christlichen Kampfschar » (Organisation chétienne). En 1936, il fonde la Anglo-German Fellowship.

Dans Le choix de la défaite d'Annie Lacroix-Riz, l'auteur fait état d'un projet en vue d'assassiner Alexandre Ier de Yougoslavie et Louis Barthou, en octobre 1935, à la page 207 : « Le 25 septembre, Pierre Laval, ministre des Colonies du cabinet Gaston Doumergue offrit ses services au baron Friedrich von der Ropp, « chef du commando chrétien » : à l'émissaire de Berlin venu à Paris, il « exprima sa préoccupation sur les développements politiques » en cours, son « désaccord sur la politique extérieure de Barthou » et sa hâte d'« un accord direct franco-allemand ». Cet entretien emplit dix pages d'un rapport divisé en « trois parties: La situation générale, Détails particuliers sur Pierre Laval et la conversation avec Laval. L'importance évidente de ce rapport, que von der Ropp avait remis à Joachim von Ribbentrop, rend choquante sa non-publication par l'équipe rédactrice des archives allemandes. Que dit, promit et fit Laval, le 25 septembre pour que le 10 octobre, Barthou, à peine froid, von der Ropp se précipitât à l'Auswärtiges Amt voir Emil von Rintelen et demander « que l'Allemagne s'efforçât de faire nommer M.Laval au ministère des affaires étrangères » : il allait inviter à Berlin « son ami René (ou Jules) Vallet pour que cet « intime de Laval », fît à son retour « savoir à Paris à quel point nous tenions à ce que M.Laval devînt ministre des Affaires étrangères », Rintelen observa « qu'une tentative pour influencer » ainsi cette nomination (...) risquait de ne pas aboutir au résultat souhaité. »

Le , il organise avec le baron Daryngton of Witleyune rencontre à la Orange Street Church.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 1961 : "Zwischen gestern und heute" (Entre hier et aujourd'hui), de Friedrich von der Ropp
  • 1984 : Friedrich von der Ropp und die litauische Frage (1916-1919), In Zeitfschrift fur Ostforschung 33, 16-56, de Eberhard Demm
  • 2000 : Encyclopedia of British and Irish Political Organizations: Parties, Groups and Movements of the 20th Century de Peter Barberis, John McHugh, Mike Tyldesley
  • 2005 : War Land on the Eastern Front: Culture, National Identity, and German, de Vejas Gabriel Liulevicius
  • 2006 : Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2006, 671 p., réimprimé en 2007 et 2008, puis, nouvelle édition complétée et révisée, 2010, 679 p. (ISBN 2-200-35491-6 et 978-2-200-35491-6)
  • 2011 : Le Complot de l'Ordre noir, de Philippe Pivion
  • 2012 : Barth Reception in Britain, de D. Densil Morgan

Références[modifier | modifier le code]