Friedrich Theodor von Frerichs

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Friedrich Theodor von Frerichs
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Friedrich Theodor von Frerichs, né le à Aurich et mort le à Berlin, est un pathologiste allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son diplôme de médecine à l'Université de Göttingen en 1841, il retourne à Aurich où il passe plusieurs années à travailler comme opticien. En 1846, il retourne à l'université de Göttingen en tant qu'instructeur, puis est professeur aux universités de Kiel (1850) et de Breslau (1852)[1]. En 1859, il succède à Johann Lukas Schönlein comme médecin en chef à la Charité de Berlin. Il reste à la Charité jusqu'à sa mort en 1885[2]. Certains de ses assistants et étudiants les plus connus comprenaient Paul Ehrlich[3] (1854–1915), Adolf Weil (1848–1916), Paul Langerhans (1847–1888), Bernhard Naunyn (1839–1925), Heinrich Irenaeus Quincke[4] (1842–1922), Friedrich Albin Hoffmann (1843–1924), Wilhelm Ebstein[4] (1836–1912) et Hugo Rühle (1824–1888).

Frerichs apporte de nombreuses contributions aux sciences médicales et est particulièrement connu pour ses recherches sur les maladies rénales et hépatiques. Il publie le premier manuel allemand de néphrologie et effectue des recherches microscopiques sur la maladie de Bright (en). Il est le premier à identifier les trois stades principaux de cette maladie et comment elle conduit à la fibrose et à l'atrophie[5]. Frerichs donne la première description clinique de la dégénérescence hépatolenticulaire familiale progressive (maintenant connue sous le nom de maladie de Wilson) et découvre également la présence de leucine et de tyrosine dans l'urine impliquant une atrophie jaune du foie[6]. Il décrit aussi les changements anatomiques qui se produisent lors d'une cirrhose du foie et du paludisme pernicieux.

Frerichs est un pionnier dans le domaine de la recherche sur la sclérose en plaques et décrit le nystagmus comme un symptôme de la maladie. Il fournit également une description clinique précoce d'un lien entre la sclérose en plaques et certains troubles mentaux[7],[8].

Il meurt le à Berlin des suites d'une « courte maladie »[2].

Éponyme associé[modifier | modifier le code]

  • « Théorie de Frerichs » : Théorie de l'intoxication urémique[9].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • De polyporum structura penitiori, Göttingen, 1843
  • (de) Untersuchungen über Galle in physiologischer und pathologischer Beziehung, Göttingen, 1845
    Études de la bile dans ses relations physiologiques et pathologiques
  • Commentatio de natura miasmatis palustris, Göttingen, 1845, thèse d'habilitation
  • (de) Über Gallert- und Colloidgeschwülste, 1847
    Sur les tumeurs gélatineuses et colloïdes
  • (de) Über das Mass des Stoffwechsels, sowie über die Verwendung der Stickstoffhaltigen und stickstoffreien Nahrungsstoffe, Archiv für Anatomie, Physiologie und wissenschaftliche Medicin, Leipzig, 1849
    Sur la mesure du métabolisme et sur l'utilisation de nutriments azotés et sans azote
  • (de) Ueber Hirnsklerose (10: 334–350), Archiv für die gesammte Medicin, Jena, 1849
    traité sur la sclérose
  • (de) Die Bright’sche Nierenkrankheit und deren Behandlung, Braunschweig, Friedrich Vieweg und Sohn, 1851
    Sur la maladie rénale de Bright et son traitement
  • (de) Klinik der Leberkrankheiten (2 volumes et atlas), Braunschweig, Friedrich Vieweg und Sohn, 1858[8] ; traduit en anglais : (vol. 1, 1860) et (vol. 2, 1861)
  • (de) Über den Diabetes, 1884
    traité sur le diabète

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Deutsche Biographie, « Frerichs, Friedrich Theodor von - Deutsche Biographie », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le )
  2. a et b (en) British Medical Journal, British Medical Association, (lire en ligne Accès limité), « Obituary », p. 721-722
  3. (en) J.L. VanLancker, Molecules, Cells, and Disease: An Introduction to the Biology of Disease, Springer Science & Business Media, , 311 p. (ISBN 9781461394181, lire en ligne Accès limité), p. 31
  4. a et b (en) Steven H. Yale, Halil Tekiner et Joseph J. Mazza, Cardiovascular Eponymic Signs: Diagnostic Skills Applied During the Physical Examination, Springer Nature, , 422 p. (ISBN 9783030675967, lire en ligne Accès limité), p. 120 et 231
  5. (en) Steven J. Peitzman, Dropsy, Dialysis, Transplant: A Short History of Failing Kidneys, JHU Press, , 213 p. (ISBN 9780801887345, lire en ligne Accès limité), p. 59
  6. (en) Logan Clendening, Source Book of Medical History, Courier Corporation, , 685 p. (ISBN 9780486206219, lire en ligne Accès limité), p. 526
  7. (en) T. Jock Murray, Multiple Sclerosis: The History of a Disease, Demos Medical Publishing, , 264 p. (ISBN 9781934559277, lire en ligne Accès limité), p. 82-85
  8. a et b (en) « Friedrich Theodor von Frerichs » Accès libre, sur www.whonamedit.com (consulté le )
  9. (en) « Frerichs's theory » Accès libre, sur www.whonamedit.com (consulté le )
  10. Harro Jenss, Friedrich Theodor Frerichs – Begründer der modernen Hepatologie – 200. Geburtstag, vol. 57, coll. « Zeitschrift für Gastroenterologie » (no 03), (ISSN 0044-2771, DOI 10.1055/a-0853-6287), p. 291–292

Liens externes[modifier | modifier le code]