Francesco Maruca

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Francesco Maruca
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BologneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Francesco Maruca aussi connu sous les pseudonymes de Ciccio et de Martef (, Catanzaro - , Bologne) est un homme politique et antifasciste italien, parmi les principaux partisans du communisme révolutionnaire en Italie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Francesco Maruca nait en 1898 à Catanzaro, en Calabre, où il travailla durant toute sa vie en tant qu'ébéniste[1].

En 1915, il est nommé Secrétaire du Cercle des Jeunes socialistes et le il fut parmi les membres fondateurs du Parti communiste d'Italie lors du Congrès de Livourne[1]. Il est alors nommé Secrétaire du Parti communiste dans la Province de Catanzaro. Sous le pseudonyme de Martef, il fut pendant une brève période le fiduciaire de l'exécutif national du Parti communiste d'Italie.

Le , il est dénoncé pour avoir rédigé un manifeste incitant à la haine sociale. Le , il est amené au poste de police pour troubles à l'ordre public et deux jours après, simultanément à l'arrestation d'Amadeo Bordiga et du Comité central du Parti communiste, il est lui aussi arrêté et enfermé avec l'accusation de délinquance et association de malfaiteurs. Il ne regagnera sa liberté que le de la même année[2].

En , il participe au Ve Congrès de l'Internationale communiste. Quelques années plus tard, il est inscrit sur la liste des personnes dangereuses pour le régime fasciste et qu'il fallait arrêter. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est justement arrêté pour activité antifasciste par la Préfecture de Cosenza et mis sur la liste des personnes à envoyer en camp de concentration. Relâché le , il reprend son activité politique clandestine et il crée, avec le soutien de Filippo De Nobili, la Fédération communiste de la Province de Catanzaro dont il devient secrétaire. Il occupe entre autres le poste de directeur du journal La Voce del Popolo (créée le )[3].

En , il participe au congrès des partis antifascistes qui se tient à Bari. Il exprime à diverses reprises des critiques envers la nouvelle direction du Parti communiste d'Italie et, le , il est accusé de créer des scissions au sein du parti et il en est donc expulsé après avoir été destitué de sa charge de secrétaire.

Au vu de sa discorde avec Palmiro Togliatti, nouveau secrétaire du parti, il adhère à la Fraction de Gauche des Communistes et des Socialistes italiens. Il est ainsi secrétaire des fédérations de ce parti de Catanzaro, Reggio de Calabre et Messine. De plus, il publie l'hebdomadaire L'Internazionale Comunista qui est diffusé à Catanzaro. Aux élections administratives de 1946, le Parti communiste internationaliste, auquel a adhéré Maruca, obtient 15 000 votes ce qui permet de faire élire Francesco Maruca au poste de conseiller communal. À la suite de la scission interne du parti en 1952, il suit la ligne politique d'Onorato Damen qui se situe sur l’échiquier politique à gauche du Parti communiste internationaliste (lui-même situé à gauche du Parti communiste d'Italie).

Francesco Maruca s'éteint à Bologne le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (it) Luca Bussotti, Studi sul Mezzogiorno repubblicano: storia politica ed analisi sociologica, Rubbettino Editore, (lire en ligne), p. 67.
  2. (it) Aspetti e problemi di storia della società calabrese nell'età contemporanea, Editori meridionali riuniti, (lire en ligne), p. 416-418.
  3. (it) Pasquale Falco, Cultura e società nella Calabria del Novecento, vol. 1, Edizioni Periferia, (lire en ligne), p. 133.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ferdinando Cordova, Alle origini del PCI in Calabria (1918-1926), Bulzoni, Rome, 1977.
  • Paolo Cinanni, Lotte per la terra e comunisti in Calabria 1943-1953, Feltrinelli, Milan, 1977.
  • Arturo Peregalli, Il PCI e le opposizioni di sinistra nel Mezzogiorno, 1943-1945, Graphos, Gênes, 1992.
  • AA. VV., Conflitti sociali e mutamenti politici in Calabria e in Sicilia (1943-1947), Dott. Giuffrè Editore, Milan, 1989.