François Laurin

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François Laurin
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Bourg-la-ReineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

François Laurin né le à Bourg-la-Reine et mort dans la même ville le est un céramiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Laurin est le fils du céramiste et faïencier Louis-François Laurin (1800-1857) et de Louise Sophie Florentine Mony, fille du céramiste et faïencier François Guillaume Mony (1781-1844). Il débute comme commis chez son père (1848-1850-1851) à la manufacture dite no 2 de l'enseigne de La Madeleine, située à hauteur de l'actuel no 39 de l'avenue du Général-Leclerc (à l'angle de la rue Jean-Roger-Thorelle) que son grand-père Mony avait laissé à son père le . Celui-ci ne produisait que de la faïence utilitaire. En 1855, Louis Hamony est peintre sur faïence chez les Laurin et va devenir parent de ce dernier par le mariage de François Laurin qui épouse Marie-Laurence Hamony en premières noces en 1862, puis Marie-Louise Françoise Genoyer en secondes noces.

Conseiller municipal de 1847 à 1896, François Laurin devient adjoint au maire de 1888 à 1896. Il va faire de l'entreprise familiale le rendez-vous des artistes de son époque à partir de 1856. On y trouve le peintre céramiste Émile-Aubert Lessore, Mme Adolphe Moreau, Mme Escallier née Légérot, l'émailleur céramiste Claudius Popelin, Jeannery, O de Rivière, Till et Paul Méritte. Ernest Chaplet (1835-1909) arrive dans l'entreprise en 1857 et se voit proposer la production de la faïence sur cru au grand feu. Les très grandes pièces produites se vendent mal. Puis ils se tournent vers la fabrication de lampes de 1860 à 1870. Laurin a un comptoir à Paris au 41, rue Coquillière, tenu par Madame Rousseau.

À partir de 1865, d'autres céramistes, dont des anciens de Sèvres, viennent se joindre à l'équipe. Le peintre Édouard Dammouse (1850-1903) et Félix Lafond (1850-1917), sont engagés. En 1869, Alphonse François Advant devient parent de la famille en épousant Léontine Eugénie Blanche Laurin le . De 1876 à 1883, ils seront propriétaire de la faïencerie no 5, située au 31, avenue du Général Leclerc.

En 1871, chez Laurin, Ernest Chaplet et son assistant Félix Lafond mettent au point la barbotine sur terre cuite. Chaplet quittera cette maison vers la fin de 1874 pour s'installer à son compte au no 8 Grande Rue, jusqu'en 1875.

François Laurin emploie le peintre et graveur Auguste Lepère entre 1876 et 1878. En 1874, Laurin vend pour 10 000 francs ses secrets de fabrication à la maison Haviland, et le peintre Félix Bracquemond va débaucher les meilleurs collaborateurs de Laurin pour les attirer vers cette manufacture à Auteuil. Parmi ceux-ci se trouvent Édouard Dammouse et Lafont. En 1876, François Théobalt[1] travaille comme porcelainier chez Laurin.

François Laurin meurt le dans sa maison du no 2 rue André-Theuriet à Bourg-la-Reine, décorée par de nombreuses céramiques, dont une frise en faïence sous la corniche du premier étage due à Paul Méritte. Plusieurs cheminées et médaillons floraux qui ornaient la façade sont encore visible.

Marques[modifier | modifier le code]

  • « B.R » (pour Bourg-la Reine) en creux, marque déposée par Jacques et Jullien en 1773.
  • « LAURIN ».
  • « B. la.R. » (pour Bourg-la Reine), vers 1874, Ernest Chaplet associé à Laurin, en noir ou en bistre.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

États-Unis
France

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1861 : exposition de Paris.
  • 1865 : exposition de Paris.
  • 1869 : exposition de Paris.
  • 1873 : exposition de Vienne, première exposition de barbotines.
  • 1874 : exposition de Paris, exposition de barbotines.
  • 1878 : exposition de Paris.
  • 1932 : Paris, musée du Louvre, La faïence française de 1525 à 1820.
  • 1935 : Paris, musée des Arts décoratifs, Répertoire de la faïence française.
  • 1975 : Bourg-la-Reine, Les faïenceries de Bourg-la-Reine.
  • D'avril à  : orangerie du château de Sceaux, Sceaux, Bourg-la-Reine, 150 de céramique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Né le à Sierck (Moselle).
  2. « Vase with blue jay », notice du Metropolitan Museum of Art.
  3. « Charger with still life », notice du Metropolitan Museum of Art.
  4. Collection présentée également à la villa Saint-Cyr à Bourg-la-Reine« Vierge à l'Enfant », dossier sur la base Palissy.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Poisson, Maddy Ariès, Christian Gautier, Sceaux, Bourg-la-Reine, 150 ans de céramique, Narboni éditeur, 1986 (ISBN 2-950 1397-01) — Catalogue de l'exposition du musée de l'Île-de-France au château de Sceaux.
  • A. Lesur, « Faïenceries de Sceaux et de Bourg-la-Reine 1735-1913 », Bulletin municipal officiel de Sceaux, nos 38 et 39, 1969.
  • Geneviève Le Duc, « La Manufacture de Bourg la Reine, faïences et porcelaines tendres (1772-1804) », Cahiers de la céramique, du verre et des arts du feu, no 39, Sèvres, 1967.
  • Yvonne Dallot-Naudin et Alain Jacob, Une sœur de Mennecy, Bourg-la-Reine, ABC Collection, 1983.
  • Philippe Chaplain et Jean-Pierre Muffang, Bourg-la-Reine regards sur le Passé, Presses Maury eurolivres, (ISBN 2-9512661-3-8).