Colibri jacobin

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Florisuga mellivora

Le Colibri jacobin (Florisuga mellivora), aussi appelé Jacobine, appartient à la famille des Trochilidae. C'est une espèce de colibri d'assez grande taille du continent américain.

Morphologie[modifier | modifier le code]

Cet oiseau a une taille moyenne de 12 cm, pour un poids moyen de 6,3 g[1].

Le mâle présente sur le dessus du corps un plumage vert brillant, un peu métallisé. Sa tête et sa poitrine sont d'un bleu soutenu, brillant. Le ventre et la queue sont blancs ; la queue possède une bordure noire. Il a aussi un fin croissant blanc sur la nuque, à la limite entre le bleu de la tête et le vert du dos, d'où son nom anglais (« White-necked Jacobin »).

La femelle ne possède pas de couleur bleue ; la tête et la poitrine sont vertes, tachetées de noir. Elle présente parfois un peu de blanc ou de jaune à la base du bec. Les mâles immatures ressemblent à la femelle ; ils acquièrent progressivement le capuchon bleu caractéristique du mâle adulte.

Comportement[modifier | modifier le code]

Alimentation[modifier | modifier le code]

Le Colibri jacobin est principalement nectarivore. Il visite les fleurs des grands arbres ou des plantes épiphytes mais il peut aussi consommer de petits insectes.

Reproduction[modifier | modifier le code]

Une femelle

Charles Darwin a décrit une partie de la parade nuptiale du Colibri jacobin[2]: « ...M. Belt, après avoir décrit la beauté du Florisuga mellivora, dit, « J'ai vu la femelle posée sur une branche, et deux mâle exhibant leurs charmes devant elle. Un montait en flèche comme une fusée, puis déployait sa queue blanche comme la neige, comme un parachute inversé, descendant lentement devant elle, tournant graduellement sur lui-même pour exposer l'avant et l'arrière... La queue blanche déployée couvrait plus d'espace que tout le reste de l'oiseau, et était de toute évidence la grande attraction de la représentation. Pendant qu'un des mâles descendait, l'autre montait en flèche et redescendait lentement, queue déployée. Le spectacle s'est terminé en un combat entre les deux exécutants ; mais si ce fut le soupirant le plus beau ou le plus pugnace qui fut accepté, je ne sais pas... » »

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Répartition[modifier | modifier le code]

Son aire de répartition va du Mexique au Pérou, à la Bolivie et au sud du Brésil. Elle comprend aussi les îles Trinidad (où la nidification de l'espèce n'a pas été observée pour le moment) et Tobago.

Habitat[modifier | modifier le code]

Cet oiseau est un résident commun dans les forêts tropicales ou subtropicales humides jusqu'à 900 m d'altitude. Il fréquente même les zones où la forêt a été dégradée par la présence humaine[3]. Il est plus souvent observé dans les hautes branches ou juste au-dessus de la canopée que près du sol, où il peut cependant être attiré par des mangeoires à colibri.

Le Colibri jacobin et l'homme[modifier | modifier le code]

Statut et préservation[modifier | modifier le code]

Cette espèce est classée par l'UICN dans la catégorie LC (préoccupation mineure) du fait de la superficie de son aire de répartition (estimée à 8 100 000 km2 par cet organisme), même si la population mondiale n'a pas été estimée[4].

Cette espèce est par contre classée en annexe II de la CITES depuis 1987[5], disposition renforcée au niveau européen par les Wildlife Trade Regulations (EC Reg. No 338/97), où l'espèce est classée en annexe B depuis 1997 (reconduction en 2000, 2003 et 2005)[6].

Classification[modifier | modifier le code]

D'après la classification de référence (version 10.1, 2020) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des deux sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

Philatélie[modifier | modifier le code]

Plusieurs états ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau (voir quelques exemples sur cette page): la Grenade en 1978, le Guyana en 1996, les Antilles néerlandaises en 2002, le Nicaragua en 1991, Panama en 1967 et le Paraguay en 1973.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Colibrí de Nuca Blanca Florisuga mellivora sur damesila.com
  2. Darwin Charles, The descent of Man, Chap 14 (Birds)
  3. Colibri jacobin sur BirdLife International
  4. Florisuga mellivora, BirdLife International 2004, UICN, 2007.
  5. Florisuga mellivora, sur la base de données des espèces CITES.
  6. Statut légal de Florisuga mellivora, sur le site de l'UNEP-WCMC.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Photos et vidéos[modifier | modifier le code]