Famille de Maigret (Lorraine)

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Famille de Maigret
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Armes

Blasonnement Écartelé : au 1, d'or, à l'aigle bicéphale éployée de sable, languée de gueules; au 2, d'or, au lion de sable, lampassé de gueules ; au 3, d'argent, au lion de gueules; au 4, de gueules, à deux bâtons noueux d'argent passés en sautoir. Sur le tout de Maigret, qui est d'azur à la fasce d'or, accompagné de trois coquilles du même
(armes de la famille de Maigret des Pays-Bas espagnols)
Devise Pro Christo et contra inimicos ejus.
(Pour le Christ et non pour ses ennemis.)
Période XVIIe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Lorraine
Charges Député
Conseiller général
Fonctions militaires Vice-amiral
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur

La famille de Maigret, originaire de Lorraine, trouve ses origines à la fin du XVIIe siècle. Elle a obtenu la confirmation d'un titre de comte en 1861 sous le Second Empire, ainsi différents auteurs contemporains la classent parmi les familles subsistantes de la noblesse française. Elle compte notamment un vice-amiral et un vice-président du Conseil de Paris puis député.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines de cette famille ne font pas l'objet d'un consensus entre auteurs mais également avec le fonds de Maigret[1] qui établit qu'une branche d'une famille de Maigret, originaire de Bourgogne, s'est établi aux Pays-Bas espagnols et que de cette dernière est sortie une branche en Lorraine. La branche installée aux Pays-bas espagnols a obtenu une attestation de noblesse du roi d'armes des Pays-Bas en 1666 et la branche bourguignonne a été maintenue noble par un jugement du parlement de Bourgogne en 1669.

Selon Albert Révérend, « Une famille [de Maigret] a reçu le titre de comte par diplôme de l'empereur d'Autriche du , confirmé par un autre diplôme du . À cette famille se rattacherait, d'après des généalogies modernes, Jean-François de Maigret qui suit, fils d'un autre Jean-François dit Remacle, et d'une demoiselle de la Fourière, mais ce dernier personnage n'est pas fixé d'une façon très précise. »[2]

Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France (1939) écrit : « II a existé en Bourgogne et en Franche-Comté plusieurs familles de ce nom, l'une d'elles s'est éteinte au XVIIIe siècle, une autre, maintenue noble en 1669, a reçu le titre de comte du Saint Empire en 1687, titre confirmé en 1786. C'est à cette dernière famille que l'on a voulu rattacher au XIXe siècle la famille Maigret de Lorraine, qui a pour auteur Jean-François de Maigret qui laissa de Félicité Bonaventure Thomassin : Charles (1702-1766) allié en 1726 à Françoise de Hault de Malavillée. »[3]

Philippe du Puy de Clinchamps (Charondas) dans À quel titre (1970) indique pour la famille actuelle de Maigret un titre de comte en 1861 et un titre de comte romain pour un rameau éteint[4].

Michel Dugast-Rouillé dans le Nobiliaire de France (1976) écrit : « La famille actuelle ne semble pas se rattacher à la famille de Maigret comte du Saint-Empire. »[5]

Régis Valette indique que l'actuelle famille de Maigret est originaire de Lorraine, qu'elle a pour principe de noblesse un titre de comte obtenu sous le second Empire en 1861 et qu'elle appartient à la noblesse française subsistante[6], cependant Philippe du Puy de Clinchamps écrit que l'empereur Napoléon III n'anoblit aucun de ses sujets[7] et il ajoute ceci : « Il apparaît même que la jurisprudence impériale en la matière ait toujours pris soin de ne parler que de titre »[7].

L'autodidacte Arnaud Clement (2023) écrit que cette famille a pour premier aïeul connu Jean-François de Maigret, né en 1672, et ce en dépit des tentatives au XIXe siècle visant à la rattacher à des familles homonymes plus anciennes avec laquelle il n'y a pas de lien. Il précise aussi que Joseph-Gustave de Maigret, né en 1810, a bien été confirmé comte par décret impérial en [8].

Par jugement du tribunal de première instance de Verdun du , plusieurs membres de cette famille inscrits sur les registres de naissance et de décès sous les noms « de Maigret » et « Demaigret » ont obtenu la rectification de ces actes en « comte de Maigret »[9],[10],[11].

La famille de Maigret a été admise en 1952 à l'ANF avec pour acte recognitif une confirmation par décret impérial du d'un titre héréditaire de comte[12].

Sous l'Ancien Régime français

Il est écrit ceci en présentation du fonds de Maigret : « Originaire de Bourgogne où elle possède la seigneurie de Chavannes (dans l'actuelle commune de Dommartin-lès-Cuiseaux, Saône-et-Loire), la maison de Maigret voit l'un de ses rameaux s'implanter dans les Pays-Bas espagnols, où elle jouit depuis 1587 du titre de comte du Saint-Empire. À partir de Jean V, comte de Maigret et de Néau [Eupen], baron Stoken, seigneur de Raveleen, haut drossard du ban de Baelen et grand forestier du duché de Limbourg, décédé en 1678, elle se scinde à nouveau en plusieurs branches dont une Lorraine »[13]. La présentation de ce fonds indique également que Cattenom est une localité française depuis 1643[13]. Le duché de Lorraine, lui, a été annexé en 1766 sous le règne du roi Louis XV.

En 1709, Jean-François de Maigret (né le ), seigneur en partie de Cattenom, fait une supplique à l'intendant de Metz pour éviter le paiement de la Taille[14].

En 1789, Jacques Jean François de Maigret, officier, est inscrit sur les listes de la noblesse du bailliage d'Étain[15]. Benoît Defauconpret écrit toutefois que « seuls les arrêts de maintenue de noblesse délivrés par les commissaires de la recherche, les intendants, les cours souveraines, le conseil d'État » étaient des actes « confirmatifs, c'est-à-dire confirmant officiellement la noblesse d'une famille »[16].

Au XIXe siècle

La famille de Maigret obtient la confirmation d'un titre de comte en 1861 sous le Second Empire[12].

Généalogie simplifiée[modifier | modifier le code]

Edgar de Maigret (1841-1910)
Caroline de Maigret (1975) à la Semaine de la mode à Paris en 2019
Louis de Maigret

Le Grand Armorial de France (1939) ne remonte pas au delà de Jean-François de Maigret (né en 1672), marié en 1700 à Félicité Bonaventure Thomassin[17].

  • Jean-François de Maigret, seigneur en partie de Cattenom (né le ), lieutenant particulier au bailliage et juge royal de Thionville, marié le à Félicité Bonaventure Thomassin[3]. Le couple a entre autres enfants :
    • Charles de Maigret (1702-1765), marié en 1726 à Marie Françoise de Hault, de la paroisse de Cattenom en Moselle (mentionnés dans l'acte de mariage de leur fils Jacques Jean François le à Briey)[18].
      • Jacques Jean François de Maigret, capitaine d'artillerie au régiment de Metz artillerie, marié le à Briey avec à Anne Marie Thérèse Scholastique Adam de Sainte-Marie, fille de Joseph-François Adam, seigneur de Sainte-Marie-aux-Chênes, écuyer, lieutenant-général au bailliage de Briey et de Marie Catherine de Josselin[18], (également mentionnés dans l'acte de mariage de son fils le (25 pluviôse an XII) à Etain)[19].
        • Joseph Marie François de Maigret[20], (né à Cattenom (Moselle), décédé le à Guentrange, (Thionville) en Moselle), marié le (25 pluviôse an XII) à Etain (Meuse) à Catherine Vigny, fille de Joseph François Vigny, négociant et d'Anne Guillet[19], lieutenant-colonel d'artillerie, chevalier de la Légion d'honneur ()[21].
          • Joseph-Gustave de Maigret, né à Etain (Meuse) le et décédé à Epernay (Marne) le , marié le à Aline Félice d'Avennes d'Hermonville, sous-intendant militaire, officier de la Légion d’honneur (), médaille de Crimée[22].
            • Edgard de Maigret, né le à Hermonville (Marne), décédé le à Trouville-sur-Mer (Calvados), marié à Marie Reynaud, vice-amiral, grand croix de la Légion d’honneur ()[23].
            • Arthur de Maigret (1845-1862 Dates à rectifier[Quoi ?]), marié en 1875 à Marie Chandon de Briailles.
              • Christian de Maigret (1877-1950), marié en 1899 à Marie d'Anterroches.
                • Alain de Maigret (1902-1944) marié en 1930 avec Gabrielle Doublet de Persan.
                • Jacques (1904-1960) marié en 1931 avec Marie Doublet de Persan.
                • Louis (1914-2001), marié en 1942 avec Élisabeth Doublet de Persan. Il est colonel, commandeur de la Légion d'honneur.
            • Gaston (Joseph Octave) de Maigret (1850-1903), né à Hermonville (Marne), le , marié en 1876 à Jehanne Chandon de Briailles, meurt à Épernay le ou 1904, membre du Conseil supérieur de la Marine. Il est le beau-frère de Geoffroy d'Andigné[24]. Dont descendance.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de l'actuelle famille de Maigret sont : Thomassin (1700), de Hault (1726), Adam de Sainte-Marie (1768), Vigny (1804), d'Avesnes d'Hermonville (1839), Reynaud, Chandon de Briailles (1875 et 1876), d'Anterroches (1899), Doublet de Persan (1930, 1931 et 1942), Le Ray d'Abrantès, Mols (1910), Everaerts (1911), de Villeneuve-Esclapon (1918), de Robin de Barbentane (1962), Poniatowski (1967), de Rougé (1971), de Saporta.

Armes[modifier | modifier le code]

  • Famille de Lorraine : D'azur à la fasce d'or accompagnée de 3 coquilles de même, 2 et 1[3],[25]
  • Famille des Pays-Bas espagnols :

Écartelé : au 1, d'or, à l'aigle bicéphale éployée de sable, languée de gueules; au 2, d'or, au lion de sable, lampassé de gueules; au 3, d'argent, au lion de gueules; au 4, de gueules, à deux bâtons noueux d'argent passés en sautoir. Sur le tout de Maigret, qui est d'azur à la fasce d'or, accompagné de trois coquilles du même.

Devise : Pro Christo et contra inimicos ejus (en français : Pour le Christ et non pour ses ennemis).

La famille subsistante de Maigret a depuis pris les armes de la famille de Maigret établie aux Pays-Bas espagnols qui avaient été concédées avec le titre de comte le par l'impératrice Marie-Thérèse à François-Servais-Joseph de Maigret.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ce fonds est déposé aux Archives nationales françaises.
  2. Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle, Titres et confirmations de titres : Monarchie de juillet, 2e République, 2e Empire, 3e République, 1830-1908, page 411.
  3. a b et c Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV, page 502.
  4. Charondas, À quel titre, volume 36, les cahiers nobles, 1970
  5. Michel Dugast-Rouillé, Le Nobiliaire de France, tome II, 1976, page 1077.
  6. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, éd. Robert Laffont, 2007, p.132
  7. a et b Philippe du Puy de Clinchamps, "Que sais-je ?" (n°830), La Noblesse, PUF, 1959, pages 91 à 93.
  8. Arnaud Clement, « La noblesse française », sur academia.edu (consulté en ), p. 663.
  9. Archives départementales de la Meuse, acte de décès le 4 septembre 1807 de Jacques François de Maigret folio 372.
  10. Archives départementales de la Meuse, acte de décès le 4 septembre 1807 de Jacques François de Maigret, folio 373
  11. Archives départementales de la Meuse, acte de décès le 11 septembre 1810 de Joseph Gustave Demaigret.
  12. a et b Armorial de l'ANF, éditions du Gui, 2004, p.415, N°929, AG. 9 juin 1952 : (Acte recognitif N° 1806: Mention du décret impérial du 10 août 1861 confirmant le titre héréditaire de comte. Complément par AR 10316: production du décret impérial archivé au Ministère de la Justice. Dossier 5737XJ.
  13. a et b Archives nationales, Fonds de Maigret, page 4.
  14. Archives nationales, Fonds de Maigret, page 9.
  15. Archives nationales, Fonds de Maigret, pages 5 et 12.
  16. Benoît Defauconpret, Les preuves de noblesse au XVIIIe siècle, ICC, 1999, page 37.
  17. Il existe d'autres sources françaises sur cette famille notamment André Borel d'Hauterive, Albert Révérend, Drigon de Magny, ainsi que des sources belges, mais plus anciennes et non consensuelles sur le rattachement à la famille de Maigret de Bourgogne et des Pays-Bas espagnols, elles ne sont pas reprises pour faire la généalogie de cette famille.
  18. a et b Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, état-civil en ligne : Briey 1768 (folio707) : acte de mariage le 12 avril 1768
  19. a et b Archives départementales de la Meuse, état-civil en ligne, acte de mariage de Joseph Marie François Maigret et de Catherine Vigny le 15 février 1804 (25 pluviôse an XII) à Etain (Meuse).
  20. « Base Léonore - acte de naissance »
  21. Base Léonore
  22. base Léonore
  23. Dossier : LH/1691/75 Base Léonore
  24. Almanach Matot-Braine, Reims, 1905
  25. Charles Métais, Archives du diocèse de Chartres, Volume 17, 1909, page 415.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Cayon, Maison de Lignières, Cayon-Liébault, Nancy, 1862 pp. 47-48 lire en ligne
  • Charondas, À quel titre, volume 36, les cahiers nobles, 1970
  • Albert Révérend, Titres et confirmations de titres : Monarchie de juillet, 2e République, 2e Empire, 3e République, 1830-1908, page 411.
  • Michel Dugast-Rouillé, le Nobiliaire de France, tome II, 1976.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV, 1939, page 502.
  • Charles Poplimont, V. Horric de Beaucaire, Maillard de Broys, La France héraldique, tome V, 1874, p. 295 à 297, lire en ligne

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]