Fabienne Shine

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Fabienne Shine
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (79 ans)
TunisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Fabienne EssaïaghVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Fabienne FabreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique

Fabienne Shine, nom de scène de Fabienne Essaïgh (née le en Tunisie), est une chanteuse, mannequin et actrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa famille très religieuse s'installe à Nogent-sur-Marne. Elle s'oppose à elle à la fin des années 1950[1]. À 17 ans, elle a une liaison avec Charles Aznavour[2].

À la fin des années 1960, fréquentant la la bande de la Coupole avec les acteurs Jean-Pierre Kalfon et Pierre Clémenti[1], elle commence à travailler comme actrice de cinéma en Italie et en France, sous le nom de Fabienne Fabre. Elle a une apparition non crédité dans le rôle de "La Femme des arbres" (alias "Twiggy") dans Barbarella de Roger Vadim.

Elle commence à écrire des chansons et à composer sa propre musique dès son plus jeune âge. Elle parcourt le monde avec sa guitare. Elle est ainsi jeune fille au pair en Angleterre. Elle rencontre alors Nico, avant qu'elle ne soit avec The Velvet Underground, qui la pousse à chanter[1]. En 1973, elle rencontre ensuite Johnny Thunders des New York Dolls à Paris et le suit à New York[3]. Thunders écrit pour elle la chanson You Can't Put Your Arms Around a Memory. Elle rencontre Jimmy Page et Robert Plant. Elle a une liaison avec Jimmy Page à Los Angeles en 1974[4].

Fabienne rencontre Eric Lévi puis ils forment un groupe avec Corine Marienneau, Jean-Lou Kalinowski et Louis Bertignac (qu'elle avait connu quand il faisait partie du groupe de Jacques Higelin[4]), d'abord appelé Speedball puis Shakin' Street (du titre de la chanson de MC5[1]) lorsqu'il participe au premier festival punk rock de Mont-de-Marsan en 1976. Corine part en raison de rixes fréquentes avec Fabienne, ainsi que son petit ami Louis Bertignac ; ils formeront Téléphone[5]. Dans le même temps, Fabienne s'impose aussi comme mannequin, ses photos apparaissent en couverture du magazine Sounds.

Fabienne rencontre Phillip Shine à Bombay en Inde et devient rapidement manager du groupe. Elle adopte ensuit son nom comme nom de scène[6]. Shakin' Street signe avec CBS et sort l'album Vampire Rock en 1979. Il tourne en première partie de Nico.

Leur deuxième album éponyme est produit par Sandy Pearlman. A cette époque, avec le guitariste (ex-The Dictators) Ross the Boss Friedman alias Ross the Boss en remplacement d'Armik Tigrane, le groupe y effectue des tournées avec Blue Öyster Cult, Cheap Trick, Pat Travers, Journey, AC/DC, etc . Il est en tournée avec Black Sabbath en 1980.

En 1980, Fabienne rencontre Damon Edge du groupe Chrome. Fabienne collabore avec lui sur plusieurs albums de Chrome et chante sur l'album Third From The Sun en 1982. Lorsque Damon déménage à Paris en 1983 puis l'épouse, Fabienne entre dans son groupe et une nouvelle version de Chrome est formée[6].

Après leur séparation en 1984, Fabienne étudie l'astrologie à Paris pendant quatre ans. Fabienne continue de composer des chansons. En 1984, elle forme un groupe, Planète, avec des musiciens de Chrome et travaille sur des textes de Boris Bergman et sort un 45 tours[7]. En 1985, sa maison de disques la pousse à une carrière solo[8].

Elle écrit quatre chansons avec Jean-Lou Kalinowski en 1997, incluses dans l'album No Mad Nomad, qu'elle consacre à la mémoire de son ex-mari, Damon Edge, décédé en 1995.

Shakin' Street se reforme pour un concert en 2004 à l'Olympia, à Paris. La même année, elle retrouve le co-fondateur de Chrome, Helios Creed, avec qui elle écrit deux chansons et reprend All Tomorrow's Parties sur l'album Deep Blue Love Vacuum. En 2006, elle part en tournée avec Helios et chante notamment au festival américain South by Southwest.

Son dernier album Fabienne Shine and The Planets en 2007 met en vedette le batteur Jean-Lou Kalinowski qui produit et compose deux chansons du nouvel album. Ross the Boss joue de la guitare et Albert Bouchard et Joe Bouchard jouent des percussions et de la basse. Norbert Krief joue également de la guitare. Les autres instrumentistes sont Thierry Cossu à la guitare et Micha Sanchez à la basse. Fabienne compose cinq chansons avec Balasz Antal (dont seule Fabienne Shine connaît la véritable identité) qui joue également de la guitare, des claviers et du sitar. "Moogy Klingman" (Todd Rundgren) joue de l'orgue Hammond, Phil Bonanno du synthétiseur et de l'orgue et Dave Schulz (The Beat et Berlin) également aux claviers. L'album est enregistré à Los Angeles, New York et Paris et sort en 2007. Elle travaille ensuite comme guide touristique en Amérique.

Shine sort son autobiographie en 2014, Sexe, Drogues & Rock'n'roll, co-écrite avec le critique rock français Jean-Eric Perrin[2].

Elle reforme à nouveau Shakin' Street en 2019[1].

Discography[modifier | modifier le code]

Shakin' Street
  • Vampire Rock (1978)
  • Shakin' Street (1980)
  • 21st Century Love Channel (2009)
  • Psychic (2014)
Solo
  • No Mad Nomad (1997)
  • Fabienne Shine and the Planets (2007)
  • Don't Tell Me How to Shake It (2018)

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Patrice Bardot, Alexis Bernier, Didier Varrod, Rock la France : 60 ans de guitare et d'électricité, Marabout, , 272 p. (ISBN 9782501186070, lire en ligne), p. 90
  2. a et b Sacha Reins, « Muse rock’n’roll - Fabienne Shine », sur Paris Match, (consulté le )
  3. Caroline de Kergariou, No Future : Histoire du punk, Place des éditeurs, , 766 p. (ISBN 9782262072445, lire en ligne)
  4. a et b Daniel Ichbiah, Téléphone, au coeur de la vie, (ISBN 9791091410069, lire en ligne)
  5. Daniel Ichbiah, Jean-Louis Aubert de Téléphone à aujourd'hui, City Edition, , 304 p. (ISBN 978-2-8246-4952-8, lire en ligne)
  6. a et b (en) « Interview : Fabienne Shine (Shakin’ Street) », sur Thee Savage Beat, (consulté le )
  7. Joël Jourdan, 300 ans à eux cinq : la seconde carrière des Rockers, Les Impliqués, , 214 p. (ISBN 9782343104560, lire en ligne), p. 10
  8. Dominique Grandfils, Anthologie du rock français De 1956 à 2017, Camion Blanc, , 1066 p. (ISBN 9782357799271, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]