Ethel Levey

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Ethel Levey
Portrait d'Ethel Levey par Sarony, publié en 1910.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Grace Ethelia FosterVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Ethel LeveyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoints
Enfant
Georgette Cohan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ethel Levey née Grace Ethelia Fowler (22 novembre 1880 - 27 février 1955), est une actrice, danseuse et chanteuse américaine de comédie musicale et de vaudeville, spécialiste du ragtime. Elle se produit des deux côtés de l'Atlantique.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Ethel Levey est née Grace Ethelia Fowler le 22 novembre 1880 à San Francisco[1]. Elle est la fille de David Fowler et Mattie McGee. Son beau-père est Solomon Levy[2]; elle utilise une autre orthographe de son nom de famille comme nom de scène[1]. Elle apparait dans des pièces de théâtre amateur lorsqu'elle est enfant et, à l'âge de huit ans, elle est reconnue comme une pianiste et a une élocution accomplie[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Dear Little Girly, Girly partition avec une photo d'Ethel Levey

Ethel Levey fait ses débuts professionnels à San Francisco, dans A Milk White Flag de Charles Hale Hoyt, en chantant du coon song, en décembre 1897. Elle apparait régulièrement dans des vaudeville à New York et en tournée.

En 1898, Ethel Levey rencontre George M. Cohan et ils se marient l'année suivante. Pendant les sept années qui suivent, Ethel Levey joue dans toutes les productions de Cohan, dans The Governor's Son (1901 et 1906), Running for Office (1903), Little Johnny Jones (1904) et George Washington Jr. (1906). Après leur divorce, Ethel Levey retourne au vaudeville, avec un premier engagement à l'opéra de Harlem[3].

Ses apparitions à Broadway comprennent des rôles dans Nearly a Hero (1908)[4], Watch Your Step (1914), Go Easy, Mabel (1922)[5], Sunny River (1941) et Marinka (1945). En 1911, elle joue le rôle de Gaby Deslys dans la revue satirique Gaby au Folies-Bergère de New York[6],[7].

Elle est demandée des deux côtés de l'Atlantique.

En 1908, elle joue dans la revue Après de Sacha Guitry au théâtre Michel à Paris[8],[9]; dans la revue A ballons rompus de Jean Bernac au théâtre Michel en 1909[10], dans la revue Paris-Singeries de Max Dearly et Maurice Millot à l'Olympia, la même année[11]. En 1910, elle est dans La Grande Revue de Lucien Boyer et Maurice Millot à l'Olympia[12],[13]. En 1912, elle joue dans La Petite Dernière, revue de Robert Dieudonné à la Comédie-Royale[14],[15],[16]. En 1920, elle passe à l'Alhambra à Paris[17].

En 1909, Ethel Levey se produit à l'Alhambra Theatre à Londres[18],[19] et y retourne en 1912 pour apparaître dans Hullo, Ragtime ! . Les plus grands succès d'Ethel Levey sont à Londres, avec des shows telles que Hullo Ragtime ! (1913)[20],[21], Hullo Tango (1913), Look Who's Here ! (1916)[22], Follow the Crowd (1916), Three Cheers (1917), Oh! Julie (1920) et Blue Kitten (1925)[1],[3],[23].

Irving Berlin a rappelé son interprétation plus lente d'Alexander's Ragtime Band : « Je me souviens à quel point j'étais contrarié par son interprétation. Le public, bien sûr, n'était pas d'accord avec moi. C'était une émeute[24]».

Elle apparaît dans le film High Stakes (1931) et dans une courte comédie, Tattle Television en 1940.

Ethel Levey continue à apparaître sur scène jusque dans les années cinquante.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Arnold Daly, Irving Berlin, Grahame-White, Levey, sa fille Georgette et le mari de Georgette, 1921

Ethel Levey épouse George M. Cohan en 1899, à Atlantic City, New Jersey[25]. Ils ont une fille, Georgette (1900-1988)[26], avant de se séparer en 1906 et de divorcer en 1907[27].

Selon la rumeur, elle aurait été fiancée à l'acteur Robert Edeson en 1907[28],[29],[30]. Il y a une autre rumeur selon laquelle Levey aurait épousé un cavalier français, Pierre Crespina, en 1910[31], ou aussi Florenz Ziegfeld[32].

Ethel Levey et sa fille vivent à Paris avant la Première Guerre mondiale[33],[34].

Ethel Levey se remarie avec l'aviateur anglais Claude Grahame-White, à Londres le 21 décembre 1916[35],[36],[37],[38],[39]. Avec Grahame-White, elle survole la France en temps de guerre et fait régulièrement la navette par avion entre Paris et Londres[40]. Grahame-White n'aime pas qu'elle continue sa carrière sur scène[41] ; le couple divorce en 1939[42],[43].

En 1942, elle poursuit en vain Warner Bros. pour atteinte à la vie privée à propos de Yankee Doodle Dandy, une biographie cinématographique de George M. Cohan, où sa vie est hautement romancée[44].

Levey est décédé en 1955, à l'âge de 74 ans, à New York[45].

Hommage[modifier | modifier le code]

Jamie Donnelly (en) joue le rôle d'Ethel Levey dans la comédie musicale George M! (en) donnée à Broadway en 1968[46].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Cullen, Frank, Florence Hackman and Donald McNeilly (eds.) "Ethel Levey", Vaudeville Old & New: An Encyclopedia of Variety Performances in America, Psychology Press (2004), pp. 679–680. (ISBN 9780415938532)
  2. (en) Variety, (lire en ligne)
  3. a b et c Slide 1981.
  4. (en) "Scenes in Sam Bernard's New Piece, 'Nearly a Hero'", Theatre Magazine (April 1908), p. 91
  5. (en) Burns Mantle, The Best plays of 1921-1922, New York, Dodd, Mead, (lire en ligne)
  6. (en) Internet Archive, Smith's Magazine, (lire en ligne)
  7. (en) Harry Prescott Hanaford et Dixie Hines, Who's who in music and drama, New York : H.P. Hanaford, (lire en ligne)
  8. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  9. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  13. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  17. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  18. (en) « The New York herald », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  20. (en) The Academy and Literature, (lire en ligne)
  21. (en) « Hullo, Rag-Time! », sur www.guidetomusicaltheatre.com (consulté le )
  22. (en) "Our Captious Critic", The Illustrated Sporting and Dramatic News, 5 aout 1916, p. 646.
  23. (en) Hischak, Thomas. The Oxford Companion to the American Musical (Oxford University Press 2008). (ISBN 9780199891474)
  24. (en) Hamm, Charles. Irving Berlin: Songs from the Melting Pot: The Formative Years, 1907-1914 (Oxford University Press 1997), p. 136. (ISBN 9780195361148)
  25. (en) "Cohans have Separated" Boston Globe, 28 décembre 1906, p. 1. Accès libre
  26. (en) Georgette Cohan photographs and memorabilia, 1895–1978, New York Public Library, Archives & Manuscripts.
  27. (en) "Ethel Levey Isn't Earning Any Money Now", Wichita Beacon, 11 octobre 1913, p. 11. Accès libre
  28. (en) "'Strongheart' to Wed Ethel Levey", Daily Arkansas Gazette, 4 mars 1907, p. 4. Accès libre
  29. (en) « The New York herald », sur Gallica, (consulté le )
  30. (en) "Ethel Levey Injured" Washington Post, 25 aout 1907, p. 3. Accès libre
  31. (en) "Ethel Levey Married Abroad", The New York Times , 8 juillet 1910, p. 7. Accès libre
  32. (en) Variety, (lire en ligne)
  33. (en) Variety, (lire en ligne)
  34. (en) "American Best Dressed Says Miss Ethel Levey", Brooklyn Daily Eagle, 8 juillet 1911, p. 18. Accès libre
  35. (en) Information Annual 1916, (lire en ligne)
  36. (en) "Ethel Levey Bright of Grahame-White", Boston Globe, 22 décembre 1916, p. 9. Accès libre
  37. « Paris-midi », sur Gallica, (consulté le )
  38. (en) Variety, (lire en ligne)
  39. (en) "When You're Divorced Your Troubles Begin" The Times, 11 décembre 1921, p. 51. Accès libre
  40. (en) "About Ethel Levey", Brooklyn Daily Eagle (March 8, 1921), p. 8. Accès libre
  41. (en) "Grahame-White Detests Stage", Boston Post (March 30, 1921), p. 2. Accès libre
  42. (en) "Ethel Levey to File Petition for Divorce", The New York Times (December 3, 1937), p. 29.
  43. "Gay 90's Girl Divorced", Daily News (March 31, 1939), p. 570. Accès libre
  44. John T. Aquino, Truth and Lives on Film: The Legal Problems of Depicting Real Persons and Events in a Fictional Medium (McFarland 2005), p. 31. (ISBN 9780786420445)
  45. (en) "Ethel Levey Dies of Heart Attack; Funeral is Tuesday", The Town Talk (February 26, 1955), p. 18. Accès libre
  46. (en) Parker John, Whos Who In The Theatre, (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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