Éon d'Arles

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Éon d'Arles
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Éon ou Eone (en latin : Aeonius), archevêque d’Arles ( ? - † le ).
Saint de l’Église catholique et de l'Église orthodoxe, honoré le 18 août[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Éon d'Arles naît à Chalon-sur-Saône en Bourgogne, et monte sur le siège d'Arles sans doute au début de l'année 485.

Archevêque d'Arles[modifier | modifier le code]

Le pape de Rome Gélase 1er, élu en mars 492, lui écrit pour lui faire part de son élection, et pour le charger d'en informer les évêques des Gaules. Le pape reconnaît ainsi la primauté de l’Église d’Arles.

En 498, une lettre d'Anastase de Rome à Éon d'Arles révèle l'intérêt de l'Église des Gaules et de son représentant pour la question de la création des âmes et du péché originel.

L'année suivante, en septembre 499, Éon participe à la célèbre conférence épiscopale de Lyon regroupant catholiques et ariens, en présence du roi Gondebaud. À cette date, il accueille son jeune parent (probablement son neveu) Césaire. Éon l'agrège à son clergé, l'ordonne diacre puis prêtre. Il le désigne comme abbé pour rétablir l'ordre dans un monastère d'hommes à Trinquetaille ou plus certainement dans l’ île de la Cappe, à proximité d'Arles sur le Rhône.

En 500, le pape Symmaque rétablit dans ses droits de métropolitain l'archevêque d'Arles, dont l'influence se limite toutefois à la partie wisigothique de sa circonscription ecclésiastique[2].

En 502 (ou dès 501), sur le point de mourir et inquiet au sujet de son successeur, il exhorte son clergé et les citoyens d'Arles à ne choisir personne d'autre que son neveu Césaire pour le remplacer. Il semble en effet, d’après l’historien William E. Klingshirn, qu’Eon déploie beaucoup de zèle avant sa mort pour mettre Césaire en mesure de lui succéder[3]. Ayant reçu la promesse que ses volontés seraient accomplies, il destine, par testament, tout son bien au rachat des captifs[4], ainsi qu'au soulagement des pauvres de son Église, et s'endort ensuite dans le Seigneur à la fin de l'été 502.

On l'ensevelit à Arles dans la crypte de l'église Notre-Dame de Grâce, dans un tombeau de marbre blanc que l'empereur Constantin avait destiné à son fils Crispus. Une autre source[5] indique que le sarcophage dit de l'Anastasie aurait servi en réemploi à la tombe de l'évêque.

Controverse sur la date de sa mort et sur son successeur[modifier | modifier le code]

La date exacte de sa mort est encore incertaine : on trouve le XVI des calendes de septembre, et on rapporte également que l’Église d’Arles célébra longtemps sa fête le , date supposée de sa disparition. De même l'année de sa mort, 501 ou 502, est toujours sujette à controverse. Enfin, il n'est pas certain que son neveu lui ait succédé directement[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Saint Eone », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  2. Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - Arles, histoire, territoires et cultures - Éditions Imprimerie nationale, 2008 - (ISBN 978-2-7427-5176-1) - Pages 231-232
  3. a et b William E. Klingshirn - Caesarius of Arles : The Making of a Christian Community in Late Antique Gaul - Cambridge University Press, 1994 – (ISBN 0-521-52852-6), pages 84 et suivantes ici
  4. Il s’agit certainement des prisonniers d'origine franque ou burgonde, c'est-à-dire de compatriotes, capturés par les Wisigoths à la suite des victoires d’Alaric à proximité d'Arles et dans la plaine de Bellegarde lors de la première tentative de reprise de la cité d'Arles au début de 501 (ou 502) par les troupes de Clovis et de Gondebaud. Césaire, également d'origine burgonde comme Éon, se comportera de la même manière quelques années plus tard en 509 après le nouvel échec des Francs et Burgondes dans leur tentative sur Arles.
  5. Paul-Albert Février : Congrès archéologique de France, 134e session (1976) Pays d'Arles, pages 317-359, Société française d'archéologie - Paris, 1979

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles liés[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]