Conus (coquillage)

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Cônes

Conus
Description de cette image, également commentée ci-après
Différentes espèces de cônes.
Classification WoRMS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Lophozoa
Embranchement Mollusca
Classe Gastropoda
Sous-classe Caenogastropoda
Ordre Neogastropoda
Sous-ordre Toxoglossa
Super-famille Conoidea
Famille Conidae

Genre

Synonymes

  • Africonus Petuch, 1975
  • Afroconus Petuch, 1975
  • Ammirales Schepman, 1913
  • Asperi Schepman, 1913
  • Asprella Schaufuss, 1869
  • Chelyconus Mörch, 1842
  • Cleobula Iredale, 1930
  • Conasprella Thiele, 1929
  • Coronaxis Swainson, 1840
  • Cucullus Röding, 1798
  • Cylinder Montfort, 1810
  • Cylindrus Deshayes, 1824
  • Darioconus Iredale, 1930
  • Dauciconus Cotton, 1945
  • Dendroconus Swainson, 1840
  • Embrikena Iredale, 1937
  • Endemoconus Iredale, 1931
  • Eugeniconus da Motta, 1991
  • Floraconus Iredale, 1930
  • Gastridium Mödeer, 1793
  • Hermes Montfort, 1810
  • Kermasprella Powell, 1958
  • Lautoconus Monterosato, 1923
  • Leporiconus Iredale, 1930
  • Leptoconus Swainson, 1840
  • Lilliconus Raybaudi Massilia, 1994
  • Lithoconus Mörch, 1852
  • Magelliconus da Motta, 1991
  • Mamiconus Cotton & Godfrey, 1932
  • Phasmoconus Mörch, 1852
  • Pionoconus Mörch, 1852
  • Profundiconus Kuroda, 1956
  • Purpuriconus da Motta, 1991
  • Rhizoconus Mörch, 1852
  • Spinoconus
  • Stephanoconus Mörch, 1852
  • Strioconus Thiele, 1929
  • Taranteconus Azuma, 1972
  • Textilia Swainson, 1840
  • Thoraconus da Motta, 1991
  • Tuliparia Swainson, 1840
  • Turriconus Shikama & Habe, 1968
  • Virgiconus Cotton, 1945
  • Virroconus Iredale, 1930

Le genre Conus rassemble à présent 626 espèces de « coquillages » (mollusques gastéropodes prosobranches)[1]. De très nombreuses espèces fossiles sont également connues. La plupart de ces espèces sont venimeuses et les plus grosses sont dangereuses pour l'homme.

Description

Conus amadis.
Cône ponctué (Conus arenatus).
Cône princier (Conus aulicus).
Cône doré (Conus aureus).
Cône astrologue (Conus chaldaeus).
Conus consors.
Cône hébreu (Conus ebraeus).
Cône géographe (Conus geographus).
Cône livide (Conus lividus).
Conus magus.
Cône magnifique (Conus magnificus).
Cône marbré (Conus marmoreus).
Cône soldat (Conus miles).
Cône nussatelle (Conus nussatella).
Cône obscur (Conus obscurus).
Conus pennaceus.
Cône strié (Conus striatus).
Cône textile (Conus textile).
Cône tulipe (Conus tulipa).
Cône de Méditerranée (Conus ventricosus).
Cône violacé (Conus violaceus).
Cône vierge (Conus virgo).
Cône géographe (Conus geographus), une espèce mortelle.
Un couple de Conus catus en train de pondre à La Réunion.
Une ponte de cônes à La Réunion.

Ce sont des mollusques gastéropodes de taille moyenne à grande, de forme allongée et plus ou moins conique suivant les espèces et qui présentent souvent des ornementations spectaculaires sur leur coquille pour lesquelles ils sont recherchés. L'apex de la coquille peut être arrondi, plat, bombé, pointu ou présenter plusieurs pointes, qui aident à déterminer les nombreuses espèces.

Habitat et répartition

Ce genre est assez typique des eaux chaudes des mers et des océans tropicaux, notamment des écosystèmes coralliens. Cependant, quelques espèces sont adaptées à des environnements tempérés tels que la côte sud africaine autour du Cap de Bonne-Espérance ou les eaux plus froides de Californie du sud, et il en existe quelques espèces (non dangereuses) en Méditerranée.

ce sont presque toutes des espèces sciaphiles : les cônes vivent dissimulés pendant la journée, enfouis dans le sable ou cachés sous des roches, et ne sortent que de nuit pour se nourrir. Il est donc relativement rare de croiser un spécimen vivant pendant une baignade ou une plongée de jour.

Écologie et comportement

Ces animaux sont des chasseurs nocturnes, qui se nourrissent suivant l'espèce d'invertébrés ou de petits poissons, qu'ils chassent à l'affût. Ils attendent immobiles qu'une proie s'approche, et ils éjectent alors par leur siphon une dent radulaire en forme de harpon, enduite de venin (conotoxine[2]) qui paralyse la victime et la tue très rapidement. Ils l'ingèrent ensuite par leur bouche extensible et se cachent pour digérer.

Les cônes connaissent trois types de régimes principaux (pas toujours exclusifs) : vermivores, molluscivores ou piscivores.

Certaines espèces ont cependant un régime mixte ou opportuniste, comme Conus striatus (mollusco-piscivore).

Les cônes consommant de grosses proies ont besoin d'un venin extrêmement puissant pour figer leurs victimes sur place sans qu'elles puissent avoir le temps de s'éloigner, ce qui réduirait les chances du mollusque de les atteindre. Les cônes vivants doivent donc être manipulés avec précaution ou pas manipulés du tout si l'on ne connaît pas l'espèce. Généralement, les cônes de petite taille ont une piqûre guère plus douloureuse que celle d'une abeille mais le venin de certaines grandes espèces tropicales peut être fatal à l'homme : il entraîne la paralysie (notamment des muscles respiratoires), puis la mort, dans 70 % des cas humains, en moins de deux heures. Ce venin fait l'objet d'études par des équipes de biochimistes, notamment l'équipe de Lourdes Cruz aux Philippines[7]. Les espèces les plus dangereuses pour l'Homme sont Conus aulicus, Conus aureus, Conus consors, Conus geographus (venin potentiellement létal), Conus magnificus, Conus magus, Conus marmoreus, Conus obscurus, Conus pennaceus, Conus striatus, Conus textile (venin potentiellement létal) et Conus tulipa (liste non exhaustive). Ce sont pour la plupart des espèces brunes ornées de triangles blancs, même si cette robe peut aussi se retrouver chez des espèces beaucoup moins dangereuses.



Liste des espèces

Selon World Register of Marine Species (25 août 2013)[1] :

Noms en synonymie


Références taxinomiques

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Notes et références

  1. a et b World Register of Marine Species, consulté le 25 août 2013
  2. D'après John Timbrell, The Poison Paradox : Chemicals as Friends and Foes, Oxford University Press, , 348 p. (ISBN 0-19-280495-2, lire en ligne), « Natural born killers », p. 162
  3. Röckel, D., Korn, W., et Kohn, A. (1995). Manual of the living conidae, Vol 1 : Indo-pacifique, Verlag Christa Hemmen (ed).
  4. (en) Helen Marsh, « Preliminary studies of the venoms of some vermivorous conidae », Toxicon, vol. 8, no 4,‎ , p. 271–277 (lire en ligne).
  5. (en) Conus geographus (University of Chicago).
  6. (en) J. Nybakken, F. Perron (1988): "Ontogenetic change in the radula of Conus magus" Marine Biology 98, 239-242.
  7. Annick Cojean, « Lourdes Cruz : la dame et son tueur fourbe », Le Monde,‎ (lire en ligne), « 70 % des victimes meurent en moins de deux heures »