Combat de Fougères (1795)

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Combat de La Verrie

Informations générales
Date
Lieu Fougères
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Républicains Chouans
Commandants
Toussaint du Breil de Pontbriand
• Joseph Boismartel
Forces en présence
350 hommes 500 à 600 hommes
Pertes
15 morts inconnues

Chouannerie

Coordonnées 48° 21′ 09″ nord, 1° 11′ 55″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Combat de La Verrie
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Combat de La Verrie
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Combat de La Verrie

Le combat de la Verrie fut une embuscade tendue par les Chouans aux Républicains en 1795, pendant la Chouannerie.

Le combat

Avant de partir combattre à Tremblay, Aimé Picquet du Boisguy avait envoyé un message à Toussaint du Breil de Pontbriand lui demandant de le rejoindre. Lorsqu'il reçoit ce message, ce dernier se trouve à Saint-M'Hervé, il rassemble 400 hommes et marche en direction de Fougères. Il rencontre le capitaine Boismartel dans la forêt de Fougères mais comme ce dernier lui assure qu'il ne peut arriver à Tremblay avant la fin du combat, les deux officiers décident alors d'escarmoucher les troupes de Fougères afin de les empêcher de penser à secourir Tremblay. Pontbriand fait alors embusquer ses hommes dans des vieux retranchements qui avaient servi autrefois pour défendre la ville contre les Vendéens. Pendant ce temps, Boismartel se charge, avec sa compagnie, d'attirer les troupes de Fougères dans le piège. Les Chouans pénètrent jusque dans les faubourgs et 350 soldats républicains font une sortie. Le piège réussit et après une courte résistance les républicains prennent la fuite, laissant 15 morts selon Pontbriand, ils s'enferment dans la ville[1].

« Tandis que ceci se passait à Tremblay, Pontbriand, qui avait eu trop tard le message de du Boisguy, n’en était pas moins parti sur-le-champ de Saint-M’Hervé, avec environ quatre cents hommes. Après avoir marché toute la nuit, il arriva près de la forêt de Fougères, où il trouva Boismartel avec son détachement ; ce capitaine lui dit qu’il ne pourrait, quelque diligence qu’il fît, arriver à Tremblay avant que l’affaire fût terminée et qu’il ferait mieux de rester avec lui pour donner de l’occupation à la garnison de Fougères et l’empêcher de songer à secourir Tremblay. Pontbriand vit bien que ce parti était le seul possible à prendre. Il fit rafraîchir ses troupes dans les villages voisins, et, pendant ce temps, Boismartel marchait droit à Fougères pour attirer l’attention des Républicains et les faire sortir de la ville. Il pénétra jusque dans les faubourgs et donna l’alarme dans la ville. Joré, dont le corps avait été en partie détruit dans les précédentes affaires, résolut, néanmoins, de faire une sortie. Pontbriand avait suivi de près Boismartel et fait embusquer ses troupes dans les vieux retranchements élevés autrefois pour défendre la ville contre les Vendéens. Joré sortit avec environ trois cent cinquante hommes et attaqua Boismartel avec son impétuosité ordinaire. Ce dernier défendit le terrain pied à pied, en reculant toujours pour attirer l’ennemi dans l’embuscade. Sa ruse réussit parfaitement, et au moment où les Républicains croyaient sa déroute certaine, ils se virent assaillis à trente pas par le feu de l’embuscade de Pontbriand, qui leur causa une telle surprise, qu’après une très courte résistance, ils s’enfuirent dans la ville, dont ils fermèrent les portes. Ils perdirent quinze hommes, et un plus grand nombre furent blessés.

Pontbriand et Boismartel dînèrent dans le faubourg et y restèrent jusqu’à 3 heures de l’après-midi sans être inquiétés ; seulement, comme ils se retiraient sur la route de Landéan, la garnison fit une nouvelle sortie jusqu’à la tête du faubourg, et engagea, de fort loin, une fusillade avec l’arrière-garde des Royalistes ; cette fusillade dura assez longtemps, mais sans perte de part ni d’autre. Le capitaine Picquet y gagna encore cinq fusils, jetés par des soldats qui s’étaient trop avancés et qui faillirent être pris[1]. »

— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

Bibliographie

  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 225-227.
  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 471-472.
  • Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p. 210-211.

Références