Collectionnisme

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Accumulation d'objets dans l'appartement d'un syllogomane.

Le collectionnisme est une activité humaine de collecte d'objet dans un but d'accumulation. Elle peut être une activité à tendance pathologique, sujet d'étude en psychiatrie, ou une « activité humaine normale », sujet d'étude en histoire de l'art[1].

Historique du terme[modifier | modifier le code]

Ce néologisme doit beaucoup à Henri Codet, qui en 1921 dans sa Thèse de doctorat en médecine intitulée « Essai sur le collectionnisme » développe l'idée que « l'accumulation d'objets de toute nature relève pour lui de dispositions psychologiques spécifiques ». Ce n'est que plus tard que « collectionnisme » devient d'une utilisation courante chez les historiens qui l'utilisent pour désigner la pratique de la collection[2].

Collectionnisme en psychiatrie[modifier | modifier le code]

Le collectionnisme est, selon les éditions Larousse[3], « le besoin pathologique de rassembler des objets hétéroclites inutiles et sans valeur marchande. »

Collectionnisme dans l'art[modifier | modifier le code]

Le collectionnisme accompagne le développement des arts de la civilisation occidentale (peinture d’Honoré Daumier).

L’Encyclopædia Universalis précise que le collectionnisme est le fait de rassembler un groupe d'objets singuliers, attesté dès la préhistoire, principalement sous la forme d'hommage ou de butin, comme un signe de possession, dans les tombes des pharaons et les palais royaux de Babylone[4].

À partir de la période hellénistique, les œuvres d'art font désormais partie des collections qui fleurissent pendant la civilisation romaine[4].

Dans la pratique contemporaine[5], le collectionnisme peut également correspondre à un besoin de reconnaissance sociale, ou bien déboucher sous la forme d'un mécénat ou encore correspondre à un calcul pour des placements financiers pouvant être rentables et peu imposables (œuvres d'art).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Desvallées et François Mairesse, Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Armand Colin, , 776 p. (ISBN 978-2-200-25417-9, lire en ligne), Collectionnisme.
  2. Dominique Pety, Les Goncourt et la collection : de l'objet d'art à l'art d'écrire, Librairie Droz, , 420 p. (ISBN 978-2-600-00848-8, lire en ligne), p. 52
  3. Collectionnisme sur le site Encyclopédie Larousse.fr].
  4. a et b « Collectionnisme » sur le site d’Encyclopædia Universalis.
  5. « Collectionner, un passe-temps très tendance » dans Connaissance des arts, juillet-août 2011.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Buisson, Homo Collector, une anthropologie du collectionneur, éditions Amalthée, 2019.
  • Henri Codet, Essai sur le collectionnisme (Thèse pour le doctorat en médecine), Paris, Jouve & Cie, , 102 p.
  • Henri Cueco, Le Collectionneur de collections, Le Seuil, 2005, rééd. 2015
  • Pierre Pichot, Le Collectionnisme, Psynergie, 1993
  • Werner Muenstenberger, Le Collectionneur : anatomie d'une passion, Payot, 1996
  • Cristina De Benedictis, Per la storia del collezionismo italiano : fonti e documenti, Milan, Ponte alle Grazie, 1998 (2e éd.) (ISBN 88-7928-447-9)
  • Emmanuel Pierrat, La Collectionnite, Paris, Éditions Le Passage, 149 p. (ISBN 978-2-84742-165-1)
  • Olivier Saladini, « Contribution à l'étude des collectionneurs et du collectionnisme », thèse de médecine, Nancy, 1997
  • « Aspects du collectionnisme », numéro spécial de la revue Neuro-Psy
  • Krzysztof Pomian, Collectionneurs, amateurs et curieux : Paris, Venise, XVIe – XVIIIe siècle. Paris : Gallimard, 1987.

Antoine Schnapper, Le géant, la licorne et la tulipe : collections français au XVIIe siècle. Paris : Flammarion, 1988.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]