Claude Dray
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Claude Ichoua Dray |
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| Conjoint |
Simone Mechali (d) (à partir de ) |
Claude Dray , né le à Oran (Algérie) mort le à Neuilly sur Seine (France), est un milliardaire français, collectionneur d'art qui a fait fortune dans l'immobilier et les parfums.
Biographie
Origines et débuts
Claude Dray naît à Oran dans une famille modeste. Il est le fils d'Élie Dray, un grossiste en textiles, et de Julia Achache. Il a deux sœurs[1]. Après sa scolarité dans une école supérieure de commerce à Oran, il crée en 1962 la chaîne hôtelière Cidotel[2].
Carrière professionnelle
À Paris, il acquiert grâce à un prêt un hôtel proche des Grands Boulevards puis un autre à côté des grands magasins. En 1970, il en possède déjà douze dans les beaux quartiers, dont l'hôtel des Maréchaux, rue de Moscou, et l'hôtel France et Choiseul, futur Costes, soutenant qu'il existe « trois règles : l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement »[1]. Il enchaîne la reprise d'hôtels prestigieux : le Pearl à Jérusalem ou encore l'hôtel National à Miami, un bâtiment Art déco sur South Beach. En 1990, il fonde la société Cidinvest. De 1991 à 1997, il est aussi président de Foncina[2],[3]. À la fin des années 1990, il dirige au total une trentaine de sociétés en co-gérance[4].
En 2001, il devient propriétaire de l'hôtel de Paris à Saint-Tropez, alors à l'abandon, afin d'en faire un hôtel de luxe[3]. Mais un litige avec la société Immogroup Invest — qui lui contestait le titre de propriété — retarde son projet. En février 2008, la Cour de cassation tranche en sa faveur. Les travaux commencent, pour une ouverture en 2012[4].
Fondateur des parfums Patchouli en 1973, il rachète via sa société une chaîne de distribution de parfums en 1998. Avec 80 magasins, Patchouli devient le troisième distributeur du pays[2],[1],[3].
Vie personnelle et biens
Marié à Simone Mechali en 1970, il est père de quatre filles[2]. En 1999, il fait don de 500 000 francs pour la construction de la synagogue du 218 rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris), qui porte le nom de son père[1],[3].
En plus de sa résidence principale à Neuilly, villa de Madrid, Claude Dray possède une maison à Fisher Island à Miami et la villa Rabijoye à Saint-Tropez, où ont été tournées des scènes du Gendarme[1],[3],[5].
Collectionneur
Claude et Simone Dray sont réputés pour leur collection de 296 œuvres d'art, de Niki de Saint Phalle à Botero. Ils décident finalement de s'en séparer. Le 8 juin 2006, lors d'une vente chez Christie's, le couple en obtient 59 millions d'euros, le tableau Leila de Kees van Dongen étant notamment cédé pour plus de 3 millions d'euros[3],[6],[7],[8].
Peu de temps après, il est l'objet d'une tentative d'extorsion de fonds mais sa plainte est classée sans suites[1].
Meurtre
Le 25 octobre 2011, au petit matin, le majordome et l'infirmière de Claude Dray découvrent le corps de l'homme d'affaires sans vie. Il a été tué par trois coups de feu. Il n'y a pas de traces d'effraction et rien n'a été volé, ce qui rend ce meurtre mystérieux[1],[4],[9].
Le 15 avril 2021, son ex-beau-fils, Arnaud Mimran, est mis en examen dans cette affaire[10].
Décoration
- Chevalier de l'ordre national du Mérite[2].
Références
- Arnaud Bizot, avec Rose-Laure Bendavid et Frédéric Helbert, « Meurtre mystérieux à Neuilly », sur parismatch.com, (consulté le ).
- « Biographie Claude Dray », whoswho.fr, consulté le 14 février 2022.
- Jérôme Sage et Brendan Kemme, « Le roi de l’hôtellerie assassiné », sur francesoir.fr, (consulté le ).
- « Deux mois après, la mort du milliardaire Claude Dray reste une énigme », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- « Ce que l'on sait de la mort de Claude Dray », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Collection Claude et Simone Dray - Art Déco », christies.com, 8 juin 2006
- Flore Galaud, « Un riche collectionneur d'art abattu à Neuilly-sur-Seine », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « L’homme d’affaires et collectionneur d’art Claude Dray tué par balles à son domicile », sur lejournaldesarts.fr, (consulté le ).
- Jean-Alphonse Richard et Marie Bossard, « Meurtre de Claude Dray : le mystère de la Villa Madrid », sur rtl.fr, (consulté le ).
- « Une figure de l’arnaque au carbone mise en examen pour deux assassinats », sur lemonde.fr, (consulté le ).
