Christiane Colleney

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Christiane Colleney

Naissance
Caudéran
Décès (à 43 ans)
Bordeaux
Activité principale Organiste, compositrice
Activités annexes Pédagogue, musicographe
Formation Conservatoire de Bordeaux, École normale de musique de Paris
Maîtres Michel Fusté-Lambezat, Suzanne Chaisemartin
Enseignement Conservatoire de Mérignac
Conjoint Daniel Picotin

Christiane Colleney est une organiste, compositrice, pédagogue et musicographe française, née le à Caudéran et morte le à Bordeaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Christiane Colleney naît le à Caudéran (ancienne commune de Gironde, aujourd'hui quartier bordelais)[1], d'un père médecin — qu'elle n'a pas connu — et d'une mère professeure de littérature[2].

Elle commence ses études musicales à cinq ans, par l'apprentissage du piano, et s'oriente vers l'orgue à quatorze ans. Elle étudie au Conservatoire de Bordeaux, l'écriture avec Michel Fusté-Lambezat, et à l'École normale de musique de Paris, dans la classe d'orgue de Suzanne Chaisemartin[2].

En 1975, elle est lauréate du premier prix de composition du Conservatoire de Bordeaux et d'une bourse de la Sacem. En 1976, elle reçoit le prix Lili Boulanger. En 1979, elle obtient sa licence de concertiste à l'École normale de musique, puis se perfectionne à Zurich auprès de Jean Guillou[2].

À partir de 1985, elle est professeure d'orgue au Conservatoire de Mérignac et devient en 1988 titulaire de l'orgue de l'église Saint-Ferdinand de Bordeaux[2].

Après un premier mariage dont elle obtient l'annulation, elle épouse l'avocat et homme politique Daniel Picotin. Elle meurt à Bordeaux le des suites d'un cancer[2],[3].

Christiane Colleney fonde et anime la revue Jeunesse et Orgue (1968-1988)[4]. Comme musicologue, elle rédige une étude consacrée à la vie et l’œuvre de Marcel Dupré, plusieurs articles sur Olivier Messiaen, et est l'autrice d'un ouvrage remarqué sur l'organiste et compositrice Jeanne Demessieux, Une vie de luttes et de gloire[4].

Comme compositrice, elle reçoit les conseils de Nadia Boulanger et participe à des stages auprès de Witold Lutosławski, Henri Dutilleux et Mauricio Kagel[5]. Plusieurs de ses partitions sont créées lors de festivals de musique contemporaine, au Festival international d'art contemporain en 1976, à Bordeaux (Mai musical 1978), à Paris (Festival de Charonne 1987), en Bulgarie (1992)[5].

Ses compositions sont souvent inspirées de textes de poètes et écrivains qui lui sont proches[5]. Son esthétique s'inscrit dans l'avant-garde musicale et la rapproche de compositeurs tels Stockhausen ou Ligeti. Son langage est friand de micro-intervalles et superpositions rythmiques, pour « nourrir son tissu sonore d'une texture riche et dense qu'elle estime indispensable à son propos[5] », et reflète, « dans sa complexité technique, donc sonore, un besoin vigilant de traduire les moindres nuances de l'indicible, du difficilement perceptible dans le spirituel de l'être[5] ».

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parmi ses compositions, figurent notamment[5] :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Mireille Gaudin, « Christiane Colleney », dans Association Femmes et Musique, Compositrices françaises au XXe siècle, Sampzon, Delatour, (ISBN 2-7521-0043-4, présentation en ligne), p. 95-97.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Colleney Christiane Francoise Pierrette », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d et e Gaudin 2007, p. 95.
  3. « Mort de la musicienne Christiane Colleney », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Gaudin 2007, p. 96.
  5. a b c d e et f Gaudin 2007, p. 97.

Liens externes[modifier | modifier le code]