Cheval au Chili

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Cheval au Chili
Image illustrative de l’article Cheval au Chili
Chevaux devant le Cuernos del Paine, Parc national Torres del Paine, Chili

Espèce Cheval
Statut importé
Races élevées Chilien
Objectifs d'élevage Équitation de travail

Le cheval au Chili (espagnol : caballo) est surtout destiné au travail avec le bétail et à la traction de véhicules hippomobiles. Le Chilien constitue la variété locale de chevaux destinés à ces activités.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fossiles de chevaux sauvages datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur tout le continent américain, mais le cheval disparaît environ 10 000 ans av. J.C., peut-être sous la pression de la chasse des populations humaines[1]. L'espèce est réintroduite par des explorateurs et des colons européens sous sa forme domestique, au XVe siècle[1].

Le cheptel de chevaux chilien doit son existence au cheval colonial espagnol amené vers les Amériques en transitant par les Caraïbes.

Vers 1840, des chevaux chiliens sont exportés vers la Polynésie française, d'où naîtra le cheval des Marquises[2].

Pratiques et usages[modifier | modifier le code]

Cheval de travail au Chili.

Dans le sud du Chili, les chevaux de traction qui travaillent en milieu urbain jouent un rôle économique important pour les familles (2008)[3]. Il s'agit généralement de petits chevaux robustes, éloignés du modèle du cheval de trait européen[3]. La majorité des problèmes sont liés aux soins des pieds des chevaux et à leurs apports en nourriture[3].

Le sport hippique est aussi pratiqué au Chili, notamment à Concepción[4].

Élevage[modifier | modifier le code]

Cavalière et cheval ibérique à l'école d'Art équestre du Chili.

La base de données DAD-IS répertorie quatorze races de chevaux élevées au Chili, toutes localement adaptées ou importées vers ce pays : l'Ardennais, le Trait belge, le Chilien, le Chilote, le Quarter Horse, le Pur-sang anglais, le Selle français, le Hackney, le Hanovrien, le Holsteiner, l'Oldenbourg, le Percheron, l'Arabe et le Puno Pony, importé d'Espagne[5].

Le stud-book du Criollo chilien est ouvert aux échanges avec d'autres reproducteurs de cette race dans les pays d'Amérique du Sud[6]. Comme la plupart des Criollo, celui du Chili est destiné au travail avec le bétail[7].

Les analyses ADN ont prouvé une proximité entre le Galiceno et le Chilote[8].

Maladies et parasitisme[modifier | modifier le code]

Les chevaux urbains du centre du Chili peuvent être vecteurs d'une zoonose de la famille des Leptospira. 30,63 % des chevaux testés pour les besoins d'une étude en 2016 sont séropositifs, dont 23, 31 % des chevaux de l'armée. La forme la plus fréquente est Ballum, suivie de Canicola[9].

Culture[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Nora Bowers, Rick Bowers et Kenn Kaufmann, Mammals of North America, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-618-15313-8, lire en ligne), p. 172.
  2. Porter et al. 2016, p. 485.
  3. a b et c T. Tadich, A. Escobar et R. A. Pearson, « Aspectos de manejo y bienestar en equinos de tiro urbano en el sur de Chile », Archivos de medicina veterinaria, vol. 40, no 3,‎ 00/2008, p. 267–273 (ISSN 0301-732X, DOI 10.4067/S0301-732X2008000300007, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Lisandro Muñoz A, Felipe Ainardi C, Christian Rehhof V et Jaime Cruces L, « Prevalence of stereotypies in thoroughbred race horses at Club Hípico Concepción, Chile », Revista MVZ Córdoba, vol. 19, no 3,‎ , p. 4259–4268 (ISSN 0122-0268, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Races par espèces et pays | Système d’Information sur la Diversité des Animaux Domestiques (DAD-IS)  », sur www.fao.org, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (consulté le ).
  6. Porter et al. 2016, p. 456.
  7. Porter et al. 2016, p. 451.
  8. Porter et al. 2016, p. 467.
  9. (en) Tamara A. Tadich, Constanza Tapia et Daniela González, « Seroprevalence of Leptospira spp. in Working Horses Located in the Central Region of Chile », Journal of Equine Veterinary Science, vol. 38,‎ , p. 14–18 (ISSN 0737-0806, DOI 10.1016/j.jevs.2015.12.011, lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata