Chartreuse de Rome

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Chartreuse Sainte-Croix-de-Jérusalem
Sanctæ Crucis
Chartreuse Sainte-Marie-des-Anges
Image illustrative de l’article Chartreuse de Rome
Existence et aspect du monastère
Identité ecclésiale
Culte Catholique
Type Chartreuse d'hommes
Présentation monastique
Province cartusienne Saint-Bruno
Armes ou sceau du fondateur
Image illustrative de l’article Chartreuse de Rome
Historique
Date(s) de la fondation 1370 Sainte-Croix-de-Jérusalem
1561 Sainte-Marie-des-Anges
Fermeture 1884
Architecture
Architecte Michel-Ange (1560)
Luigi Vanvitelli (1749)
Localisation
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau du Latium Latium
Ville métropolitaine Rome Capitale
Commune Rome
Coordonnées 41° 54′ 11″ nord, 12° 29′ 49″ est
Géolocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
Chartreuse Sainte-Croix-de-Jérusalem Sanctæ Crucis Chartreuse Sainte-Marie-des-Anges
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Chartreuse Sainte-Croix-de-Jérusalem Sanctæ Crucis Chartreuse Sainte-Marie-des-Anges

La Chartreuse Sainte-Marie-des-Anges, primitivement Sainte-Croix-de-Jérusalem, était un ancien monastère chartreux dans les thermes de Dioclétien, convertis en église, Sainte-Marie-des-Anges, à Rome.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début du XVe siècle, Dom Boson, général des chartreux, demande au pape Benoît XI la concession d'un emplacement, situé dans les ruines des thermes de Dioclétien, où s’élève une église, dédiée à saint Cyriaque, et l'habitation dans laquelle, disait-on, Saint Bruno a résidé lors de son séjour auprès du pape Urbain II[note 1]. Ce projet n'a pas de suite[1].

En 1363, Nicolas[note 2] et Napoléon Orsini, aristocrates romains, demandent au pape l'autorisation de fonder une chartreuse dans les ruines des thermes de Dioclétien. En 1370, le pape Urbain V concède à l'ordre des chartreux, le couvent d'augustins qui dessert la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem dont le monastère, financé par Nicolas Orsini, prend le nom. Il est difficile de concilier la dévotion populaire, des pèlerins venant vénérer les reliques de la Vraie Croix, et la solitude cartusienne[1]. Les souverains pontifes comblent de faveurs ce couvent qui est loin du centre ville.

En 1561, Pie IV transfère le monastère aux thermes de Dioclétien, centre d’une dévotion aux anges, d’où le titre de Sainte-Marie-des-Anges que prend la chartreuse. Le pape offre la basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs, aménagée par Michel-Ange ; mais l’Ordre doit financer le reste de l’installation, d’où des difficultés internes avec l’Espagne. Le revenu consiste en grande partie en pensions servies par les chartreuses italiennes. Des travaux d’embellissement considérables ont lieu au XVIIIe siècle.

De 1797 à 1810, c'est le siège du procureur général de l'Ordre des Chartreux, représentant de l'ordre auprès du Saint-Siège[note 3]. Le prieur de la chartreuse de Rome est en même temps procureur général. La chartreuse est incamérée par le gouvernement italien en 1873, et la communauté la quitte en 1884.

Moines notables[modifier | modifier le code]

Prieurs[modifier | modifier le code]

Sainte-Croix-de-Jérusalem
  • 1370 : Gui, premier prieur[1].
  • Pierre (†1403), profès de Seiz, prieur de Bistra, de Rome.
  • 1476 : Laurent Zeewen de Roosendael (†1477).
  • 1510 : Jacques de Aragon, prieur de Capri en 1509, prieur de Rome en 1510 et élu prieur de Naples en 1511, tandis qu’il était nommé visiteur de la province d’Italie Citérieure, future province Saint-Bruno.
Sainte-Marie-des-Anges
  • 1636 :Chrestophle ou Christophe Dupuy (1580-†1654), fils de Claude Dupuy, aumônier du roi (1614-1616), puis se fait chartreux, prieur de Rome en 1636, procureur général de l'ordre en 1643[2].
  • 1676 : Alexandre Montecatini (†1689) (ou de Monte-Catino), né à Ferrare de famille noble, prieur de Rome et procureur général depuis 1676, nommé archevêque d’Avignon en 1686, et y meurt le 6 octobre 1689.
  • 1770 : André le Masson (†1771)[4].
  • 1864  : Rivara

Œuvres liées à la chartreuse[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La concession de Saint-Cyriaque à saint Bruno relève de la légende.
  2. Nicolas Orsini (1331-1399), en français « des Ursins », 3e comte de Nole et de Soletto.
  3. Depuis la suppression de la chartreuse, le procureur général vit avec une petite communauté dans une maison bourgeoise, via Palestro jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale ; ensuite à Tomba di Nerone, et plus tard à Montopoli di Sabina; actuellement à la chartreuse de Serra San Bruno (Calabre).

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 310-311.
  • (la) Le Couteulx, Carolo, Annales ordinis Cartusiensis, vol. VI, Montreuil-sur-Mer, 1887/91, p. 92-99, 421.
  • Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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