Charles de Balsac d'Entragues

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Charles de Balsac d'Entragues
Le Bel Entraguet, mignon de Henri III, oncle d’Henriette d’Entragues. Dessin à la pierre noire et au crayon de couleur par François Quesnel (1581).
Biographie
Naissance
Décès
Surnoms
Le bel Entragues, EntraguetVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Père
Guillaume de Balsac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Louise d'Humières (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
François de Balsac (en)
Charles de Balsac (en)
Catherine de Balsac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Distinctions
Blason

Charles de Balsac d’Entragues ou Balzac d’Entragues[1], baron de Dunes et comte de Graville (près de Fontainebleau[2]), (dit « le bel Entragues » ou « Entraguet » ou « le jeune », pour le distinguer de son frère ainé prénommé également Charles[3],[4]), né en 1545 et mort en 1599 à Toulouse, est un aristocrate et militaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tout dévoué à la maison de Guise pendant les guerres de religion[5], c’est lui qui, par le mépris dont il a accablé, dans la cour du Louvre, le , le comte de Quélus, mignon de Henri III, qui se serait moqué de lui en le voyant sortir de la chambre d’une dame aux mœurs réputées légères[6], a été cause du célèbre duel contre Quélus, Maugiron et Livarot, passé à la postérité sous le nom de duel des Mignons.

Le Duel des mignons, gravure de la fin du XIXe siècle.

François de Ribérac et Georges de Schomberg, amis du duc de Guise, s’unirent à lui pour le duel, le dimanche 27, à cinq heures du matin, au Marché-aux-Chevaux, près de la Bastille[7]. Il a été le seul, avec Livarot, à survivre à ce combat, dont il a réchappé sans autre blessure qu’une estafilade au bras.

Forcé de fuir pour échapper au ressentiment de Henri III, qui a eu un moment la pensée de faire traduire en justice le meurtrier de ses mignons, il a été quelque temps errant ; mais le duc de Guise, ayant déclaré avec hauteur « qu’il n’avoit fait acte que de gentilhomme et d’homme de bien, et que si on le vouloit fascher, son épée, qui coupoit bien, lui en feroit raison »[8], lui a fait accorder sa grâce[9].

Il a eu occasion de rendre quelques services à l’État en occupant différents postes. En 1586, il est nommé gouverneur de Saint-Dizier[10], en 1588 lieutenant-général au gouvernement d’Orléans[9]. Il est capitaine de cinquante hommes d'armes. En 1595, il est promu chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit par Henri IV.

Il n'a pas contracté d’union. Dans son testament daté d'avril 1598 il prend bien soin de conserver entier ses possessions et son prénom[9]. Il eut pour nièce la célèbre Catherine Henriette de Balzac d'Entragues, maîtresse de Henri IV.

À sa mort, en 1599, son corps est rapporté de Toulouse pour être inhumé dans l’église des Cordeliers de Malesherbes, au tombeau de ses ancêtres (dont l'amiral Louis Malet de Graville et la femme de lettres Anne de Graville).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le nom de Balsac ou Balzac vient d'un lieu-dit de Saint-Géron près de Brioude (nord-ouest de la Haute-Loire), berceau de la famille avec Paulhac, tout proche. La famille eut aussi Entraygues/Entraigues/Entragues (Egliseneuve-d'Entraigues, dite aussi Glisenove, dans le sud du Puy-de-Dôme).
  2. 4 juin 1584 : Marché et devis de menuiserie par Jean Petit, maître maçon à Paris, envers Charles de Balsac le jeune, seigneur de Dunes et de Tournanfy, pour construire un pigeonnier au château de Tournanfy = Graville, dans Minutes et répertoires du notaire Jacques I DUNESMES, 13 février 1562 - 12 octobre 1590 (étude LIV).
  3. Société des amis de la Bibliothèque nationale et des grandes bibliothèques de France, Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, Paris, Librairie Giraud-Badin, , 548 p. (lire en ligne), p. 138.
  4. Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, t. 2, Paris, La Compagnie des libraires, , 3e éd., 947 p. (lire en ligne), p. 439.
  5. C. Julien et J.-P. Dagnot, « Les Balsac d'Entragues mignons des Valois », (consulté le ).
  6. Jean de La Taille, Discours notable des duels, de leur origine en France, et du malheur qui en arrive tous les jours au grand interest du public. Ensemble des moyens qu’il y auroit d’y pourvoir, Paris, Claude Rigot, 1607.
  7. Champollion-Figeac et Aimé Champollion-Figeac fils, Nouvelle Collection des mémoires pour servir à l’histoire de France depuis le XIIIe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle : Registre-journal de Henri III publié d’après le manuscrit autographe de Lestoile, presque entièrement inédit, Paris, Guyot, , 343 p. (lire en ligne), p. 98.
  8. Nouvelle Biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l’indication des sources à consulter, t. 16 Emmet-Faes, Paris, Firmin Didot frères, , 991 p. (lire en ligne), p. 85.
  9. a b et c G. Leroy, Revue des Sociétés Savantes de la France et de l’Étranger, t. 20, Paris, Ministère de l’Instruction Publique, (lire en ligne), p. 356.
  10. Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France, Paris, Hachette, , 2e éd., 1867 p. (lire en ligne), p. 174.

Liens externes[modifier | modifier le code]