Charles Landelle

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Charles Landelle[1], né le à Laval, mort le à Chennevières-sur-Marne, est un peintre de genre et portraitiste français.

Biographie

Né d'une famille modeste, Charles Landelle épouse en 1857 Alice Letronne, fille du garde général Jean-Antoine Letronne qui sauva les Archives nationales en 1848. De cette union, naîtront deux fils, Georges et Paul, décédés tous du vivant de leur père.

Fils d'employé de la préfecture de Laval, il suit en 1827 son père à Paris. Il ne reviendra dans sa ville natale qu'à la fin de sa vie.

Il développe un talent et un métier très solide à l'École des beaux-arts de Paris où il est admis en 1837, comme élève de Paul Delaroche et d'Ary Scheffer. Ses portraits et ses grands tableaux religieux connaissent un succès immédiat. En 1841, il expose son premier tableau, un autoportrait. Il est remarqué par Louis-Philippe au salon de 1841 et aussitôt médaillé et reconnu par la critique. Napoléon III, qui l'admire beaucoup, lui achète les deux toiles des Béatitudes (1852) pour les offrir à la ville de Laval. En 1855, l'empereur le décore de la légion d'honneur pour Le repos de la Vierge qu'il acquiert personnellement. C'est la consécration et la fortune. II est le portraitiste talentueux de la haute société (Portrait d'Alfred de Musset, Château de Versailles, Portrait de Mounet-Sully, musée des arts et de l'enfance de Fécamp). Les musées, les églises (Saint-Sulpice, Saint-Germain-l'Auxerrois), les bâtiments publics, les palais nationaux (l'Élysée) s'ornent de ses grandes compositions. En 1848, la Ville de Paris lui achète Sainte-Cécile conservé à l’église Saint-Nicolas-des-Champs.

Suite à une commande de l'empereur, il réalise la décoration d'un salon du palais de l'Élysée, celui des aides de camp, en 1859. Six dessus de portes représentant les quatre éléments (L'Eau, Le Feu, L'Air et La Terre) et une allégorie de La Paix et de La Guerre. Peintre prolixe et virtuose, Charles Landelle a réalisé environ 2 000 à 3 000 tableaux avec les répliques[2].

L'orientalisme

Charles Landelle est également un représentant de la peinture orientaliste. De ses voyages en Afrique du Nord et au Moyen-Orient dans les années 1860, il laisse des œuvres souvent très réussies. Son premier voyage au Maroc date de 1866, mais le peintre exerce peu son art et préfère faire partie de la délégation officielle.

C'est en 1866 qu'il réalise Femme fellah qui lui vaut le surnom de peintre des fellahs, œuvre achetée par l'empereur sur sa cassette personnelle, détruite dans l'incendie du château de Saint-Cloud en 1870. Une réplique, exécutée par Charles Landelle, est conservée au musée du Vieux Château de Laval[3].

En 1875, il est en Égypte, et descend le Nil avec l'explorateur Mariette. Chaque année, il va en Orient ou en Algérie et rapporte des tableaux. À la fin de sa vie, Charles Landelle encouragea la réalisation à Laval d'un musée de peinture qu'il inaugura en 1895, au faîte de sa gloire, aux côtés du président de la République : c'est l'actuel musée des Sciences.

Charles Landelle meurt sans descendance en 1908 à Paris. À sa mort, il possède des propriétés foncières, des villas, un hôtel à Paris. Le tout avec du beau mobilier, et des tapisseries.

Sources

M.H Desjardins, Des peintres au pays des falaises 1830 - 1940 , Éditions des falaises, Fécamp, 2004, pages 80 à 83.

Galerie

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Né Charles Zacharie Landelle.
  2. Mêmes tableaux refaits à des dimensions différentes (l'un d'eux sera refait 23 fois).
  3. Exotiques expositions, Les expositions universelles et les cultures extra-européennes. France, 1855-1937 - Livret de l'exposition présentée par les Archives nationales du 31 mars au 28 juin 2010, en l'hôtel Soubise - (p. 34)