Céline Bœhm

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Céline Bœhm (née en 1974) est une physicienne française, professeure de physique des particules à l'université de Sydney. Elle travaille sur la physique des astroparticules et la matière noire.

Formation[modifier | modifier le code]

Bœhm a étudié la physique fondamentale à l'Université Pierre-et-Marie-Curie, dont elle a obtenu son diplôme en 1997[1]. Elle a rejoint l'École Polytechnique, où elle a obtenu une maîtrise en ingénierie en 1998[1]. Elle a obtenu la plus haute distinction pour un diplôme de troisième cycle en physique théorique[1]. Elle a obtenu son doctorat à l'École normale supérieure de Paris en 2001, en collaboration avec Pierre Fayet. Elle a travaillé sur la supersymétrie, dans la désintégration à 4 corps de la particule d'arrêt. Elle a étudié la lumière scalaire quark top et la matière noire supersymétrique[2]. Elle s'est intéressée à l'amortissement collisionnel, qui tient compte de l'impact de la matière sombre et du modèle standard des particules avec le fond cosmologique[3].

Recherche et carrière[modifier | modifier le code]

En 2001, Bœhm rejoint Joseph Silk à l'Université d'Oxford. Là, elle a travaillé sur des particules légères de matière noire qui se couplent aux bosons Z′ (en) légers[4]. Elle a proposé de nouveaux candidats pour la matière noire scalaire, sous la forme de fermions lourds ou de bosons de calibre léger[5]. Lorsque le spectromètre SPI embarqué à bord de l'International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory (InteGRAL) a identifié une raie à 511 keV dans le Centre Galactique, Bœhm a prédit que cela aurait pu être la signature de la matière noire[6]. Elle a continué à rechercher de nouvelles signatures de matière noire, notamment en examinant l'excès de GeV dans les données du télescope spatial à rayons gamma Fermi[7],[8],[9]. En 2004, Bœhm rejoint le Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de Physique Théorique comme chargée de recherche CNRS. Elle a reçu la médaille de bronze du Centre national de la recherche scientifique[10].

Elle a examiné l'analyse de la méthode de détection directe CoGenT (en) et a constaté qu'elle aurait pu souffrir d'un bruit de fond important[11]. En 2015, Boehm a été nommée Fellow de l'Institute of Physics . Elle est la chercheuse principale de la mission Theia, un observatoire spatial qui permettra à Bœhm et à son équipe de tester les prédictions de matière noire qui découlent du modèle Lambda-CDM[12],[13].

Boehm a été nommée Emmy Noether Fellow à l'Institut Périmètre de physique théorique en 2016, où elle a continué à travailler sur la matière noire[14],[15]. Cette année-là, elle a été promue professeure à l'Institute for Particle Physics Phenomenology à l'Université de Durham. Elle a donné une conférence TED, The Invisible is All What Matters, à Durham en 2017[16]. Parallèlement à ses travaux en physique des astroparticules, elle travaille sur des groupes de Coxeter non cristallographiques[17],[18]. Elle a dirigé le groupe de travail sur la matière noire du Consortium Euclide (en). En 2017, Bœhm a passé deux mois en tant que professeure invitée à l'Université Columbia, ainsi qu'à l'Observatoire de Paris. Elle a proposé d'utiliser la polarisation circulaire pour étudier la matière noire et les neutrinos[19]. Elle a rejoint l'Université de Sydney en tant que directrice de l'école de physique en 2018[20],[1]. Bœhm a écrit pour The Conversation[21]. Elle a participé à Pint of Science[22].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Céline Bœhm » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d « News | The University of Sydney », sur sydney.edu.au (consulté le )
  2. C. Boehm, A. Djouadi et M. Drees, « Light Scalar Top Quarks and Supersymmetric Dark Matter », Physical Review D, vol. 62, no 3,‎ , p. 035012 (ISSN 0556-2821, DOI 10.1103/PhysRevD.62.035012, Bibcode 2000PhRvD..62c5012B, arXiv hep-ph/9911496, S2CID 15138751)
  3. (en) « Celine Boehm | Institute for Particle Physics Phenomenology », sur www.ippp.dur.ac.uk (consulté le )
  4. C. Boehm, T. A. Ensslin et J. Silk, « Can annihilating Dark Matter be lighter than a few GeVs? », Journal of Physics G: Nuclear and Particle Physics, vol. 30, no 3,‎ , p. 279–285 (ISSN 0954-3899, DOI 10.1088/0954-3899/30/3/004, Bibcode 2004JPhG...30..279B, arXiv astro-ph/0208458, S2CID 119056668)
  5. C. Boehm et P. Fayet, « Scalar Dark Matter candidates », Nuclear Physics B, vol. 683, nos 1–2,‎ , p. 219–263 (DOI 10.1016/j.nuclphysb.2004.01.015, Bibcode 2004NuPhB.683..219B, arXiv hep-ph/0305261, S2CID 17516917)
  6. Celine Boehm, Dan Hooper, Joseph Silk et Michel Casse, « MeV Dark Matter: Has It Been Detected? », Physical Review Letters, vol. 92, no 10,‎ , p. 101301 (ISSN 0031-9007, PMID 15089189, DOI 10.1103/PhysRevLett.92.101301, Bibcode 2004PhRvL..92j1301B, arXiv astro-ph/0309686, S2CID 17988955)
  7. Celine Boehm, Matthew J. Dolan, Christopher McCabe, Michael Spannowsky et Chris J. Wallace, « Extended gamma-ray emission from Coy Dark Matter », Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, vol. 2014, no 5,‎ , p. 009 (ISSN 1475-7516, DOI 10.1088/1475-7516/2014/05/009, Bibcode 2014JCAP...05..009B, arXiv 1401.6458, S2CID 119184166)
  8. Thomas Lacroix, Celine Boehm et Joseph Silk, « Fitting the Fermi-LAT GeV excess: On the importance of including the propagation of electrons from dark matter », Physical Review D, vol. 90, no 4,‎ , p. 043508 (ISSN 1550-7998, DOI 10.1103/PhysRevD.90.043508, Bibcode 2014PhRvD..90d3508L, arXiv 1403.1987, S2CID 55698259)
  9. Celine Boehm, Matthew J. Dolan et Christopher McCabe, « A weighty interpretation of the Galactic Centre excess », Physical Review D, vol. 90, no 2,‎ , p. 023531 (ISSN 1550-7998, DOI 10.1103/PhysRevD.90.023531, arXiv 1404.4977)
  10. « médaille bronze Boehm » [PDF], sur cnrs.fr (consulté le )
  11. Jonathan H. Davis, Christopher McCabe et Celine Boehm, « Quantifying the evidence for Dark Matter in CoGeNT data », Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, vol. 2014, no 8,‎ , p. 014 (ISSN 1475-7516, DOI 10.1088/1475-7516/2014/08/014, Bibcode 2014JCAP...08..014D, arXiv 1405.0495, S2CID 54532870)
  12. The Theia Collaboration, Celine Boehm, Alberto Krone-Martins, Antonio Amorim, Guillem Anglada-Escude, Alexis Brandeker, Frederic Courbin, Torsten Ensslin et Antonio Falcao, « Theia: Faint objects in motion or the new astrometry frontier », Arxiv,‎ (arXiv 1707.01348)
  13. (en) « Theia meeting | Institute for Particle Physics Phenomenology », sur www.ippp.dur.ac.uk (consulté le )
  14. (en) « Celine Boehm | Perimeter Institute », sur www.perimeterinstitute.ca (consulté le )
  15. « Dark Matter with Dr Celine Boehm », Wonders of Physics, (consulté le )
  16. « The Invisible is All What Matters | Dr. Celine Boehm | TEDxDurhamUniversity », TEDx Talks, (consulté le )
  17. Pierre-Philippe Dechant, Celine Boehm et Reidun Twarock, « Affine extensions of non-crystallographic Coxeter groups induced by projection », Journal of Mathematical Physics, vol. 54, no 9,‎ , p. 093508 (ISSN 0022-2488, DOI 10.1063/1.4820441, Bibcode 2013JMP....54i3508D, arXiv 1110.5228, S2CID 59469917)
  18. Pierre-Philippe Dechant, Celine Boehm et Reidun Twarock, « Novel Kac-Moody-type affine extensions of non-crystallographic Coxeter groups », Journal of Physics A: Mathematical and Theoretical, vol. 45, no 28,‎ , p. 285202 (ISSN 1751-8113, DOI 10.1088/1751-8113/45/28/285202, Bibcode 2012JPhA...45B5202D, arXiv 1110.5219, S2CID 44541666)
  19. (en) Céline Bœhm, Céline Degrande, Olivier Mattelaer et Aaron C. Vincent, « Circular polarisation: a new probe of dark matter and neutrinos in the sky », Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, vol. 2017, no 5,‎ , p. 043 (ISSN 1475-7516, DOI 10.1088/1475-7516/2017/05/043, Bibcode 2017JCAP...05..043B, arXiv 1701.02754, S2CID 54747614)
  20. (en) « Subscribe to The Australian | Newspaper home delivery, website, iPad, iPhone & Android apps », sur www.theaustralian.com.au (consulté le )
  21. (en) « Celine Boehm », sur The Conversation (consulté le )
  22. (en-GB) « Science on the Grand Scale », sur Pint of Science (consulté le )
  23. « Céline Boehm », sur CNRS (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]