Bataille de Coëtlogon
Date | |
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Lieu | Coëtlogon |
Issue | Victoire des Chouans |
République française | Chouans Armée des émigrés |
• Henri Crublier d'Opterre | • Vincent de Tinténiac † • Georges Cadoudal • Jean Rohu • Pierre Robinault de Saint-Régeant |
500 hommes[1] | 3 000 à 5 000 hommes |
quelques morts, blessés et prisonniers[1] | 1 mort (Vincent de Tinténiac) |
Coordonnées | 48° 08′ 33″ nord, 2° 32′ 34″ ouest | |
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La bataille de Coëtlogon se déroula pendant la Chouannerie, lors de l'expédition de Quiberon.
La bataille
[modifier | modifier le code]Le , après quelques escarmouches face à la division républicaine du général Jean-Pierre-Clément de Champeaux, les Chouans de l'Armée rouge, renforcés par les hommes de la division de Loudéac commandés par Pierre Robinault de Saint-Régeant, entraient dans Coëtlogon. Au château, dans la soirée, mesdames de Guernissac et de Boishardy invitèrent les officiers à dîner, Vincent de Tinténiac et les émigrés acceptèrent, en revanche les officiers chouans préférèrent rester avec leurs hommes qui campaient dans les jardins. Lors du dîner, Tinténiac reçut les nouvelles instructions, elles lui ordonnaient de se rendre à Châtelaudren afin d'assurer un nouveau débarquement de soldats britanniques. Mais au même moment, un détachement de soldats républicains lançait une attaque surprise sur le château de Coëtlogon et bousculait les Chouans désorganisés. Les Républicains en nette infériorité numérique battirent rapidement en retraite, mais Tinténiac qui, dès les premiers coups de fusil était sorti prendre la tête de ses hommes, fut frappé au cœur par une balle républicaine et tué sur le coup[2].
Le Chevalier de Tinténiac mort, les officiers royalistes se réunirent en conseil pour désigner un nouveau général. Les chouans, officiers et soldats, réclamèrent unanimement Cadoudal, mais les officiers émigrés choisirent l'un des leurs, le vicomte de Pontbellanger. Les émigrés étant majoritaires au conseil, ce fut ce dernier qui fut élu général, Pontbellanger ordonna alors de continuer la marche en direction de la baie de Saint-Brieuc[3].
— Mémoires de Jean Rohu |
— Rapport du représentant Mathieu au Comité de salut public, le 20 juillet, à Rennes. |
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Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie en Bretagne, t. 2 : Œuvres, Rennes, Terre de brume éditions Presses universitaires de Rennes, , 598 p. (ISBN 978-2-843-62207-6 et 978-2-868-47908-2), p. 12.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, Les Inédits de l'Histoire, coll. « La découvrance »,
- Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République..., Tome V texte en ligne sur google livres
Références
[modifier | modifier le code]- Jean-Julien Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République ..., Tome V, p. 284.
- Jean-François Chiappe, Georges Cadoudal, ou la liberté, p. 24-27
- François Cadic 2003, p. 11.
- Jean Rohu, Mémoires autographes, p. 39.
- Jean Lebranchu, Les chouanneries dans le pays de Loudéac : un district breton durant la Révolution, Loudéac, Y. Salmon, , 213 p. (ISBN 978-2-903-41449-8), p. 119