Barre (océanographie)

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Une barre désigne à la fois un banc de sable et le phénomène hydrographique associé de sa formation. Les barres présentes sur de nombreuses côtes, estuaires ou passes sont généralement considérées comme dangereuses pour la navigation.

Description

Le banc d'alluvions

Une barre est un banc de sable ou de gravier (sandbanks, sandbars en anglais) constamment immergé de haut-fond ou alternativement émergé et immergé de l'estran, dénommé aussi poulier, résultant de l'accumulation d'alluvions. Les barres sont de position variable dans l'espace et le temps. Elles sont présentes à l'embouchure de fleuves, et lèvent la mer ce qui rend difficile l'entrée du fleuve surtout lorsque le courant descendant s'oppose à la houle du large. Des exemples connus pour leur dangerosité sont Audierne (Finistère), Étel (Morbihan), l'entrée de la Gironde, ou Salcombe (côte Angleterre sud). Les barres sont présentes également le long de côtes comme sur le littoral sableux de la côte aquitaine associées à des baïnes[1].

Par extension on appelle aussi « barre » le mouvement de la mer qui se produit parallèlement à la côte en raison de la remontée des fond

Le phénomène de vagues

Une barre est aussi une ligne de brisants sur des hauts-fonds ou devant une côte, ou en limite de courant, notamment à l’embouchure d’une rivière peu profonde ou d’une passe[2]. Elle se traduit par de fortes vagues qui déferlent continuellement et qui rendent dangereuse l’approche du rivage[3]. La barre est souvent accompagnée de courants très violents.

La barre d’Étel et celle d’Audierne sont célèbres pour les nombreux naufrages qu’elles ont occasionné[2]. Des dizaines de petites îles, dans l’océan Pacifique sont presque inaccessibles à cause de la barre qui les cerne sur les hauts-fonds coralliens. La barre peut s’étirer sur des centaines de kilomètres et rendre un littoral très difficile d’accès, comme en Afrique sur l’Atlantique[4] où en Inde, sur la côte de Coromandel. Le franchissement de la barre nécessite souvent des embarcations adaptées[3].

Galerie

Notes et références

  1. Helena Granja, « Typologie et dynamique des plages des côtes sableuses - », in Jean Favennec (dir.-coord.), Connaissance et gestion durable des dunes de la côte atlantique, Paris, Office national des forêts, coll. « Les dossiers forestiers (n°11) », 380 p.,‎ , p. 20-36 (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Merrien 1958, p. 88 et 151.
  3. a et b Hubert Michéa, dans Vergé-Franceschi 2002, p. 173.
  4. Villiers, Duteil et Muchembled 1997, p. 165.

Bibliographie

  • Jean-Louis Guery, Marées, vents et courants : en 150 photos et illustrations, Paris, Voiles et voiliers (Paris), coll. « Comprendre », , 81 p. (ISBN 978-2-916083-43-8)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Patrick Villiers, Jean-Pierre Duteil et Robert Muchembled (dir.), L'Europe, la mer et les colonies : XVIIe – XVIIIe siècle, Paris, Hachette supérieur, coll. « Carré histoire », , 255 p. (ISBN 2-01-145196-5). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : le langage des marins, la pratique de la voile, R. Laffont, , XIV-647 p.. Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Réédité en 2001 puis en 2014 sous le titre Dictionnaire de la mer : savoir-faire, traditions, vocabulaires-techniques, Omnibus, XXIV-861 p., (ISBN 978-2-258-11327-5)

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