Antoine Despine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine Despine
Fonctions
Directeur
Thermes nationaux d'Aix-les-Bains
-
Adjoint au maire
Annecy (d)
à partir de
Bibliothécaire
Annecy
Titre de noblesse
Baron
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Aix-les-BainsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Mère
Anne-Constance Burdin
Fratrie
Conjoint
Suzanne-Péronne Révillod
Enfants
Autres informations
Membre de
Distinction

Charles-Humbert-Antoine Despine (dit Dr Despine père), né le et mort le à Aix, est un médecin du XIXe siècle d'origine savoyarde, issu de la famille Despine (d'Espine).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Charles-Humbert-Antoine Despine est né le [1]. Il est le fils aîné[1] de Joseph Despine (1737-1830), frère du précédent, médecin, directeur des Thermes royaux d'Aix (1787-1830)[2] et de Anne-Constance Burdin (1752-1822)[3],[4]. Issu d'une fratrie de neuf filles et six garçons, il a pour frère notamment Joseph-Charles-Marie (1792-1856), ingénieur et député représentant le duché de Savoie au Parlement de Turin. Deux de ses frères font du commerce à Marseille et un troisième a émigré en Guadeloupe[5].

Il est issu d’une famille de notables originaires des Bauges, les Despine (d'Espine)[6].

Son oncle, le baron Jean-Baptiste Despine, célibataire et sans enfant, l'adopte le (30 nivôse de l'an II), et en fait son « héritier de ses biens et de son titre de baron »[6],[7]. Le roi Charles-Albert de Sardaigne autorise par lettres patentes royales du l'adoption[8],[9]. Il est ainsi le chef de famille[10].

Le , il épouse Suzanne-Péronne Révillod (1784–1862)[1]. Cette dernière est la fille d'un propriétaire-rentier[5]. Le mariage se fait sous le régime sans communauté[5]. Suzanne-Péronne Révillod apporte une dot, mais possède aussi des biens paraphernaux[5]. Le couple est installé à Annecy, mais Antoine Despine possède également une maison à Aix-les-Bains[5].

Carrière médicale[modifier | modifier le code]

Antoine Despine effectue des études de médecine à Montpellier, obtenant son doctorat en 1803[8]. Sa thèse, présentée en l'an X (1802), s'intitule Essai sur la Topographie médicale d'Aix-en-Savoie (Dt du Mont-Blanc) et sur ses Eaux minérales, publié à Montpellier, chez G. Izard et A. Ricard.

Alors que son père est à la tête Thermes royaux de la ville d'Aix, il en devient le directeur-adjoint à partir de 1817[8]. Il lui succède en 1830[8]. Il est chargé notamment de cas « d'affections rhumatismales mais aussi de nombreuses maladies nerveuses. »[11] Dans un ouvrage publié en 1840, De l'emploi du magnétisme animal et des eaux minérales dans le traitement des maladies nerveuses : suivi d'une observation très curieuse de guérison de névropathie, le docteur Despine décrit ses pratiques thérapeutiques concernant la catalepsie, notamment inspirées du docteur Jacques Henri Désiré Petetin (1744-1808), médecin lyonnais, président de la Société de médecine de cette ville[12].

Activités annexes[modifier | modifier le code]

Antoine Despine, domicilié à Annecy, est élu adjoint au maire de cette ville, en 1813[8]. Il est bibliothécaire de la ville d'Annecy[8]. En 1851, il fait partie des notables annéciens — avec Camille Dunant, Jules Philippe, Éloi Serand, le docteur Bouvier, Étienne Machard — qui réactivent la Florimontane, sous le nom de l’Association florimontane (1851), puis à la Société florimontane (1862)[13],[14].

Il est élu membre Correspondant de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, le [15].

Il est membre correspondant de la Académie royale de médecine de Paris, en 1835[9].

En 1820, il doit intervenir financièrement pour aider ses deux frères dont les affaires à Marseille sont en grandes difficultés[5].

Famille[modifier | modifier le code]

Antoine Despine épouse en 1806, Suzanne-Péronne Révillod (1784–1862)[1]. Le couple a trois filles et cinq fils[1], dont :

Publications[modifier | modifier le code]

  • Observations de médecine pratique faites aux bains d'Aix-en-Savoie (1838)
  • De l'emploi du magnétisme animal et des eaux minérales dans le traitement des maladies nerveuses : suivi d'une observation très curieuse de guérison de névropathie (1840) (lire en ligne sur Gallica).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Morand, 1889, p. 293 (lire en ligne).
  2. Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques : Bains et villégiatures en France de 1800 à 1850 (Volume 2 de Thermalisme et civilisation), Clermont-Ferrand, Presses Univ Blaise Pascal, , 295 p. (ISBN 2-87741-060-9 et 978-2-87741-060-1, lire en ligne), p. 162.
  3. Morand, 1889, p. 291-292 (lire en ligne).
  4. a b c et d Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 268.
  5. a b c d e et f (en) Jan Goldstein, Hysteria Complicated by Ecstasy : The Case of Nanette Leroux, Princeton University Press, , 264 p. (ISBN 978-1-4008-3371-9, lire en ligne), p. 76-77.
  6. a et b Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, p. 267.
  7. Gabion, 1981, p. 43.
  8. a b c d e et f Gabion, 1981, p. 45.
  9. a et b (en) Jan Goldstein, Hysteria Complicated by Ecstasy : The Case of Nanette Leroux, Princeton University Press, , 264 p. (ISBN 978-1-4008-3371-9, lire en ligne), p. 82.
  10. Morand, 1889, p. 292 (lire en ligne).
  11. Nicole Edelman, « Le somnambulisme magnétique : les enjeux d'une mise à la marge (Première moitié du XIXe siècle en France) », L'Homme & la Société, nos 1-2-3 (n° 167-168-169),‎ , p. 85 à 100.
  12. Alexandra Bacopoulos-Viau, « La danse des corps figés. Catalepsie et imaginaire médical au XIXe siècle », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 44,‎ , p. 164-184 (lire en ligne).
  13. « Sui sommes-nous ? », sur le site de l'Académie florimontane, Tyseo, (consulté le ).
  14. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 131.
  15. a b c et d « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie (consulté en ).
  16. Notice sur data.bnf.fr
  17. « Cote LH/755/36 », base Léonore, ministère français de la Culture
  18. « Despine, Constant Claude Joseph , baron », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).
  19. Notice sur data.bnf.fr
  20. « Despine, Alphonse », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).
  21. « Cote LH/755/37 », base Léonore, ministère français de la Culture
  22. Notice sur data.bnf.fr
  23. « Despine, Félix », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (vol. 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 267-268. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jacques Augustin Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises : depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours (vol. 7), J. Barbezat, (lire en ligne), p. 124-129. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Catherine G. Fine, « The work of Antoine Despine: The first scientific report on the diagnosis and treatment of a child with multiple personality disorder », American Journal of Clinical Hypnosis, no 31,‎ , p. 33-39
  • (en) J. McKeown, C. Fine, Despine and the Evolution of Psychology : Historical and Medical Perspectives on Dissociative Disorders, Springer, , 260 p. (lire en ligne), p. 24
  • Abbé Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs et nobles laïcs (Ier volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 576 p. (lire en ligne), p. 279-294. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]