Camille Dunant

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Camille Dunant
Fonctions
Président
Académie florimontane
-
Charles Marteaux (d)
Conseiller municipal
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
Annecy[1]
Nationalités
sarde (jusqu'en )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Membre de
Distinction
Plaque commémorative

Camille Dunant, né en 1819 à Annecy (alors division de Savoie du royaume de Sardaigne), mort dans la même ville en 1909, est un avocat puis fonctionnaire sarde, d'origine savoyarde. Il s'implique notamment dans la vie culturelle et touristique de la région.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Camille Dunant naît le à Annecy, « dans l'actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau »[2].

Il est le fils de l'architecte et artiste peintre Prosper Dunant (1790-1878) et le frère de la peintre Clotilde Dunant (1821-1892), mariée au peintre Firmin Salabert en 1861[3],[4]. La famille déménage en 1822 dans une villa du quartier des Marquisats[2].

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Camille Dunant fait ses études à Annecy avant de poursuivre celles-ci dans la capitale sarde, Turin[2]. Il obtient un doctorat de droit et devient avocat[2]. Il revient s'installer dans sa ville de naissance[2]. Il devient « substitut du procureur du roi, près du Conseil d'intendance »[2],[5] ou juge-adjoint au tribunal civil d'Annecy[6]. Il est également nommé directeur de l'Enseignement public ou proviseur des études en 1852[2],[5].

Vie politique locale et développement touristique[modifier | modifier le code]

Partisan d'un développement touristique au niveau local, il crée le Syndicat d’initiative d’Annecy en 1895[2],[7].

En 1874, il devient le fondateur et président de la section du club alpin français de la ville d'Annecy[7]. Il est ainsi à l'origine de la création de sentiers touristiques de randonnées.

En mai 1884, il entre au conseil municipal d'Annecy et devient maire-adjoint[2] de Jean-Louis Grivaz. Il quitte son mandat sept ans plus tard[2].

Il est conseiller général du canton d'Annecy-Sud de 1891 à 1895[8].

Il fait construire une villa sur le site de l'ancien château de Lathuile[9].

Érudition[modifier | modifier le code]

En 1851, il fait partie des notables annéciens — avec Jules Philippe (1827-1888), Éloi Serand, le docteur Bouvier, le baron Antoine Despine, Étienne Machard — qui réactivent la Florimontane, sous le nom de l’Association florimontane (1851), puis à la Société florimontane (1862)[10],[2],[11]. Elle ne devient Académie florimontane qu'en 1911[10]. Il en est le président pendant quarante-quatre ans (1862-1906)[2],[12], puis président honoraire.

Il est élu membre correspondant l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie le [13].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Camille Dunant a reçu les distinctions suivantes :

Hommage[modifier | modifier le code]

La plaque située au-dessus de l'entrée du refuge du Parmelan en l'honneur de Camille Dunant.

Un chalet-refuge situé au sommet le Parmelan[7], ainsi qu'une rue d’Annecy.

Le chalet a été édifié sur des terrains que Camille Dunant a acquis[7]. Il a été inauguré en septembre 1883[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Annecy sur Filae
  2. a b c d e f g h i j k et l Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 207, DUNANT Camille (1819- 1909).
  3. Anne Buttin et Sylvain Jacqueline, Les peintres de la Savoie : 1860-1960, Éditions de l'Amateur, , 254 p. (ISBN 978-2-85917-241-1), p. 33.
  4. Alain Bexon, Annecy et la Savoie par un élève d'Ingres : Firmin Salabert, 1811-1895, Itinera Alpina, , 152 p., p. 28.
  5. a et b Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 183.
  6. Revue savoisienne, Académie florimontane, Annecy ,volume 134, 1994, page 150.
  7. a b c d et e Jean-Pierre Dunand, « La Croix du Parmelan entre lacs et montagne », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  8. Danièle Nicoud, sous la direction d'Elisabeht Rabut, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie, « Inventaire des archives de la préfecture relatives aux plébiscites et élections », sur site des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.cg74.fr, (consulté le ).
  9. Jérôme Daviet, « Château de Lathuille », sur site de la Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel en lien avec l'Assemblée des Pays de Savoie - patrimoine.rhonealpes.fr, (consulté le ).
  10. a et b « Sui sommes-nous ? », sur le site de l'Académie florimontane, Tyseo, (consulté le ).
  11. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 131.
  12. Pierre Soudan, En Haute-Savoie au Tournant de l'autre siècle, vol. 102, Académie Salésienne, coll. « Mémoires et documents », , 331 p. (ISBN 978-2-901102-13-7), p. 252.
  13. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]