Anousheh Ansari

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Anousheh Ansari
Anousheh Ansari en 2006.
Anousheh Ansari en 2006.

Nationalité Drapeau de l'Iran Iranienne
Drapeau des États-Unis Américaine
Naissance (57 ans)
Mechhed, Iran
Occupation actuelle Femme d’affaires[1]
Durée cumulée des missions 10 j 21 h 04 min
Mission(s) Soyouz TMA-9
Soyouz TMA-8

Anousheh Ansari Écouter, née Anousheh Raissyan le à Mechhed, en Iran, est une femme d'affaires irano-américaine[2]. Elle est principalement connue pour être la première femme touriste de l'espace[3].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Ses parents quittent Mechhed pour Téhéran peu après sa naissance[4]. Elle part pour les États-Unis en 1984, ne parlant alors pas l'anglais mais voulant poursuivre ses études scientifiques[5]. Elle passe son diplôme du baccalauréat universitaire en sciences, en génie électrique et en informatique, à l'université George-Mason, puis sa maîtrise à l'université George-Washington[6].

Création d'entreprises[modifier | modifier le code]

Après avoir débuté à la compagnie de télécommunication MCI, où elle rencontre son mari Hamid Ansari, elle crée avec lui et son beau-frère Amir Ansari la société Telecom Technologies Inc. en 1993. Ils la revendent en au mieux de la bulle spéculative (Internet) à Sonus Networks. Anousheh Ansari figure en 2001 dans la liste du magazine Fortune parmi les 40 under 40 (40 personnalités de moins de 40 ans).

Anousheh Ansari ensuite crée la société Prodea Systems, qu'elle lance juste avant de partir dans l'espace.

Mécène puis voyageuse spatiale[modifier | modifier le code]

Avec sa famille, elle cofinance l'Ansari X Prize destiné à encourager le développement des voyages privés dans l'espace.

Elle prend place dans un vaisseau Soyouz (vol Soyouz TMA-9) le pour un vol de dix jours dans la Station spatiale internationale. Sous la pression des autorités russes et américaines, elle ne peut pas garder sa version du drapeau iranien, neutre car ne comportant que les bandes colorées et sans l'emblème de l'Iran (ni impérial ni islamique), sur sa combinaison (elle a le drapeau américain), ni diffuser de message politique[7],[8]. Elle est la première blogueuse spatiale de l'histoire, relatant et répondant en direct aux internautes depuis la Station spatiale. Le prix du billet estimé à une vingtaine de millions de dollars américains pour un séjour de dix jours. Elle est devenue la première femme à visiter la Station spatiale internationale en tant que citoyenne financée par des fonds privés[9]. Elle revient sur Terre le 29 septembre 2006 à bord de Soyouz TMA-8.

Activités en orbite[modifier | modifier le code]

Ansari tenant une plante ayant poussé dans le module russe Zvezda.

Ansari participe à plusieurs expériences scientifiques[10] menées par l'Agence spatiale européenne, ayant principalement pour objet l'étude de certains aspects du mal de l'espace :

Expérience Neocytolysis[modifier | modifier le code]

Une étude des mécanismes de l'anémie qui survient après un séjour en impesanteur par destruction sélective des jeunes érythrocyte (globules rouges). Il s'agit d'une réaction d'adaptation à l'impesanteur : le sang n'étant plus retenu dans les quatre membres par la gravité, s'accumule dans la partie supérieure du corps humain où l'hémoconcentration s'élève alors, provoquant en réponse, la hématopoïèse, une destruction des globules rouges les plus jeunes afin de diminuer leur concentration. Cette concentration devient insuffisante une fois retourné sur terre, provoquant l'anémie en question.

Expérience sur les lombalgies[modifier | modifier le code]

Une étude de l'influence des modifications musculaires sur les lombalgies. Inexplicablement de nombreux astronautes rapportent avoir souffert de lombalgies alors qu'ils sont en impesanteur, bien qu'ordinairement le mal de dos soit une conséquence, pense-t-on de la pesanteur terrestre.

Une hypothèse avancée par des scientifiques pour expliquer ceci est que les os coxaux doivent maintenir le sacrum en place au moyen d'un « corset musculaire » puissant qui doit augmenter son tonus au lever et diminuer pendant le sommeil. Ce corset musculaire s'atrophie, comme tous les muscles squelettiques en l'absence de gravité. C'est cette amyotrophie musculaire qui est mesurée ainsi que ses variations lors de séjours en microgravité. Un questionnaire concernant les lombalgies ressenties est rempli par les astronautes, et les mesures sont comparées à d'autres réalisées avant et après le vol spatial pour préciser les relations entre lombalgie et effort/surmenage lombaire.

Expérience Chromosome-2[modifier | modifier le code]

Une étude des effets mutagènes des radiations sur l'ADN chromosomique de l'être humain, notamment celui de ses lymphocytes sur prélèvement sanguin. Ce genre d'exposition aux radiations ne peut être simulé sur Terre mais nécessite un environnement spatial réel pour être étudié avec pour objectif l'optimisation des dispositifs anti-radiations des futures missions d'exploration spatiales.

Prélèvement d'échantillons de bactéries[modifier | modifier le code]

Une étude des populations bactériennes à bord de l'ISS. En effet, l'impesanteur peut se révéler être un facteur de croissance de bactéries pathogènes et aussi de résistance aux antibiotiques. Aussi une éventuelle contamination par de tels germes est un risque à prendre au sérieux. Des prélèvements bactériologiques sont réalisés au niveau des interrupteurs, des claviers et des installations sanitaires, par exemple.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « X Prize-Our People, Anousheh Ansari, CEO »
  2. « U.S.: Iranian-American To Be First Female Civilian In Space », RFE/RL,‎ (lire en ligne [archive du ])
  3. « My Dream of Stars: From Daughter of Iran to Space Pioneer », sur macmillan.com, Macmillan Publishers
  4. « Our Board », X Prize Foundation
  5. « Alumni news » [archive du ], George Mason University,
  6. « Female space tourist blasts off », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ])
  7. (fr) Le vaisseau spatial Soyouz réaménagé pour la première femme touriste, dépêche de l'AFP du 24 aout 2006
  8. (fr) Une fusée Soyouz s'envole avec une touriste à bord, dépêche de Reuters du 18 septembre 2006
  9. Laure Gabus, « Anousheh Ansari, l’astronaute qui rêvait d’un monde meilleur », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) ESA experiments with spaceflight participant Ansari to ISS

Liens externes[modifier | modifier le code]

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