André (chaussure)

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André
Création 1896
Fondateurs Albert Lévy
Forme juridique société anonyme
Siège social ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Direction Lionel Giraud (2013)
Activité Distribution (chaussures)
Effectif 774 (2013)[1]
SIREN 885176396[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web http://www.andre.fr/

Chiffre d'affaires 122 millions d'euros (2013)[1]
en diminution

Les Chaussures André est un groupe français de fabrication et de vente de chaussures.

Historique

En 1896, Albert Lévy rachète la Manufacture Nancéenne de Chaussures et se lance dans la fabrication de chaussures bon marché. Comprenant que la confection artisanale de chaussure doit passer à un stade industriel pour accéder à un marché de masse, il veut créer dans ce but des points de vente[3].

En 1903, Albert s'associe à Jérôme Lévy (un homonyme). Ils ouvrent des magasins à Paris, sous l'enseigne « Mathieu » avec comme concept des prix bas, un vaste assortiment de produits à marge réduite. Le nom de l'enseigne est issu du rachat de deux boutiques « André », situées boulevard Barbès et avenue de Saint-Ouen. Conservée, l'enseigne est étendue à l'ensemble des succursales et des franchisés de l'entreprise. Le succès de l'enseigne est au rendez-vous avec 12 magasins d'ouverts dans les centre-villes en 1906, 57 en 1914 (vendant alors 500 000 paires), dont la moitié sont parisiens, 135 en 1935.

Dès 1932, l'entreprise entame une longue coopération avec l'agence Publicis, et le publicitaire Marcel Bleustein lui trouve son premier slogan : « André, le chausseur sachant chausser ».

Sous l'Occupation, dans le cadre de la spoliation des Juifs de France, l'entreprise est « aryanisée »[4] et produit 140 000 paires de chaussures entre le 1re décembre 1941 et le 31 mars 1942, pour répondre aux commandes allemandes[5].

Dans les années 1990, le groupe André possède l'entreprise Adolphe Lafont mais accuse des déficits chroniques[6].

En 2001, le groupe André qui ne totalise plus que 230 magasins[7], change de nom et devient Vivarte. Son PDG Georges Plassat tente de relancer la croissance de cette enseigne discount concurrencée par ÉRAM ou Bata, mais son nouveau PDG en 2013, Lionel Giraud, choisit une nouvelle stratégie en repositionnant la marque sur un marché plus haut de gamme[8]. Symboles de cette mue, les campagnes de street marketing[9], un nouveau concept de magasin (mobilier en wengé, disparition des boîtes à chaussures), des collections plus ouvertes aux hommes (qui ne représentent que 15 % de sa clientèle) et aux accessoires de maroquinerie, un nouveau logo et une nouvelle signature publicitaire « André, souliers de mode depuis 1900 »[10].

Références

  1. a et b ANDRE SA
  2. Sirene, (base de données)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. Histoire d'André
  4. Antoine Prost et Rémi Skoutelsky, Aryanisation économique et restitution : Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France présidée par Jean Mattéoli, La Documentation française, (ISBN 2-11-004563-9, lire en ligne)
  5. Annie Lacroix-Riz (préf. Alexandre Jardin), Industriels et banquiers français sous l'occupation, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-27776-5), « L'ère de gloire des commandes allemandes, 1941-1944 », p. 202
  6. Stéphanie Polette, « Lafont Kwintet France. Pro des vêtements de la tête aux pieds », sur lejournaldesentreprises.com, (consulté le )
  7. Essentiellement en France plus une quinzaine en Tunisie, Maroc et DOM-TOM
  8. « Un nouveau patron pour André », sur Libre Service Actualités,
  9. « André fait son street marketing », sur Libre Service Actualités,
  10. Jean-Noël Caussil, « André organise sa mutation », sur Libre Service Actualités,

Source

Lien externe