Alphonse Baude

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alphonse Baude
Fonction
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
BoissettesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Père
Fratrie
Autres informations
Membre de
Cercle des chemins de fer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales

Alphonse Frédéric Louis Baude est un ingénieur des ponts et chaussées français, inspecteur général des ponts et chaussées, né à Tournon-sur-Rhône le 25 vendémiaire an XIII (, et mort à Boissettes le (à 80 ans).

Biographie[modifier | modifier le code]

Allphonse Baude est le fils de Pierre Baude, alors sous-préfet à Tournon, et d'Anne Adèle Roussel.

Il a fait des études classiques brillantes et est entré à l'École polytechnique en 1822 et en sort dans les premiers rangs pour suivre les cours de l'École des ponts et chaussées.

Il a fait ses débuts dans l'arrondissement de Neufchâtel en 1827, puis dans celui de Tours, en 1828. Il est nommé ingénieur ordinaire des ponts et chaussées à Paris le où il a participé à l'élargissement du pont de Saint-Cloud. Il est nommé en 1840 ingénieur en chef des ponts et chaussées.

Le , il est désigné pour faire le contrôle des chemins de fer de Paris à Saint-Germain-en-Laye et de Paris à Versailles (rive droite et rive gauche), de Paris à Sceaux, de Paris à Orléans et de Paris à Rouen. Il a alors continué sa carrière d'ingénieur dans les chemins de fer.

En , il est chargé par le gouvernement de la construction du chemin de fer de Versailles à Chartres et de son raccordement à la ligne de Paris à Versailles-rive gauche. Il a construit, au service de l'État, la première gare de Montparnasse qui a remplacé l'ancienne gare de la ligne de Versailles rive gauche pour être l'origine de la ligne de Paris à Brest. Il est chargé des études de la ligne de chemin de fer de ceinture de Paris.

En , le gouvernement lui donne un congé illimité avec l'autorisation d'entrer comme directeur de la construction de la ligne de chemin de fer concédée de Paris à Rennes. Le il inaugure la section du chemin de fer de l'ouest comprise entre la Loupe et Nogent-le-Rotrou avec M. Dubois, conseiller d'état et directeur général des chemins de fer[1].

De 1855, au moment de la fusion de la première compagnie de l'Ouest et celle de Saint-Germain, de Rouen et de Cherbourg, il devient directeur de la construction de la nouvelle Compagnie des chemins de fer de l'Ouest et le reste jusqu'en , peu après avoir été nommé inspecteur général des ponts et chaussées, en . Il a fait les études des différentes lignes qui se sont ajoutées au réseau. Il a fait poser la voie et construire les gares de la ligne de Chartres à Rennes. L'ouverture de la ligne de Chartres à Rouen a été effectuée en .

Il revient au service de l'État, mais le quitte à nouveau en pour entrer à la Compagnie des chemins de fer de l'Est en qualité d'administrateur membre du comité de direction de cette compagnie. Il a travaillé dans cette compagnie jusqu'à son décès. Il est nommé vice-président du Conseil en 1873, et en est président en 1882[2].

Il a été membre de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale à partir de 1846 avant d'être élu vice-président.

Il a été inhumé au cimetière Montmartre[3], et transféré au cimetière du Montparnasse, où reposent d'autres membres de sa famille.

Famille[modifier | modifier le code]

  • Jean-Joseph Baude (1728-1811), docteur en droit, Second président du conseil supérieur de la Corse entre 1774 et 1789[4], marié en 1758 avec Gabrielle-Françoise Bouveron (1732-1816), fille de Pierre Bouveron (1692-1741) et de Gabrielle Chèze (1697-1741) :
    • Pierre Joseph Marie Baude (1763-1840), baron d'Empire par le décret du , préfet du Tarn (1809-1814) et préfet de l'Ain pendant les Cent-Jours, s'est marié avec Anne Adélaïde Rousset (1773-1855) :
      • Jean-Jacques Baude (1792-1862) marié à Marie Esther Létoublon (1805-1893)
        • Pierre Jacques Elphège Baude (1826-1871), marié en 1851 avec Anne Adèle Bergon (1827-1877)
          • Pierre Jacques Alphonse Marie Baude (1862-1911) marié en 1889 avec Louise Marie Sidoine Piscatory de Vaufreland (1868-1966)
          • Jeanne Baude (1860-1933) mariée en 1882 avec René Frémy (1851-1919)
            • Elphège Jean René Bertrand Frémy (1883-1966) marié en 1913 avec Marthe de Foucault (1889-1976)
              • Raymond Frémy (1919-1996), contre-amiral, marié avec Yvonne Rivolta (1917-1980)
            • Raymond Frémy (1884-1914), mort pour la France
        • Georges Napoléon Baude (1830-1887)[5], ambassadeur de France, marié en 1863 avec Marie Adélaïde Paule Josèphe de Nompère de Champagny de Cadore
      • Alphonse Frédéric Louis Baude (1804-1885)[6] marié en 1832 avec Louise Caroline Fouques Duparc (1809-1876), fille de Louis Benoît Fouques Duparc (1772-1838), directeur des travaux du port de Cherbourg, et de Catherine Louise Charlotte Le Tellier (fille de Louis Gaspard Le Tellier, premier valet de chambre du roi tué le 10 août 1792 et petite-fille de l'architecte Louis Le Tellier), veuf il épouse en 2es noces Thérèse-Emma-Florentine Fozembas le à Paris 8e, laquelle sera inhumée à Bordeaux le [7]:
        • Pierre Baude (1833-1900)
        • Gaston Baude (1836-1858)

Publications[modifier | modifier le code]

Annales des ponts et chaussées[modifier | modifier le code]

  • Note sur la fondation du pont de Saint-Maur, sur le bras principal de la Marne, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1er semestre 1840, p. 364-368 (lire en ligne)
  • Note sur la réparation du pont suspendu de Suresnes, sur la Seine, après l'accident provoqué par la première épreuve, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1er semestre 1842, p. 394-399 (lire en ligne)
  • Note sur les chemins de fer hollandais, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 2e semestre 1842, p. 384-393 (lire en ligne), planche 35 (voir)
  • De la détente fixe de la vapeur dans les machines locomotives, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 2e semestre 1844, p. 69-88 (lire en ligne)
  • Commission composée de MM. Baude, Bineau, Lechatellier, et Combes rapporteur, Rapport sur la locomotive à détente variable la « Mulhouse », sortant des ateliers de M. J.-J. Meyer, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 2e semestre 1844, p. 133-177 (lire en ligne)
  • Commission composée de MM. Cordier, Kermaingant, Baude, Frimot, Lamé, Rapport adressé à M. le ministre des travaux publics par la commission spéciale chargée de rechercher les mesures de sûreté applicables aux chemins de fer, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 2e semestre 1846, p. 261-315 (lire en ligne)
  • Rapport sur le régulateur de M. Ibry, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1er semestre 1847, p. 200-204 (lire en ligne)
  • Cylindrage des chaussées en empierrement, rapport fait au nom du comité des arts mécaniques à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale sur le rouleau-compresseur de MM. Regnault et Bouilliant, Annales des ponts et chaussées 1854 pages 95 à 101. Mémoires et documents - Google Books

Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale[modifier | modifier le code]

  • « Note sur les perceptions prélevées au profit de l'État sur les chemins de fer », Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, vol. tome 19, no 71e année, 2e série,‎ , p. 188-191 (lire en ligne, consulté le )
  • Des chemins de fer d'intérêt local, dans Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1873, 72e année, 2e série, tome 20, p. 17-23 (lire en ligne)
  • Les chemins de fer pendant la guerre de 1870 et 1871, dans Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1873, 72e année, 2e série, tome 20, p. 188-202 (lire en ligne)
  • Sur les fondations du nouvel opéra, dans Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1875, 74e année, 3e série, tome 2, p. 498-510 (lire en ligne)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chronique, dans Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1er semestre 1854, p. 127-128 (lire en ligne)
  2. Revue générale des chemins de fer, 1er semestre 1885, p. 305-306 (lire en ligne)
  3. Nécrologie et obsèques au cimetière du Nord du baron Alphonse Baude « Journal des chemins de fer et des progrès industriels » 1885, page 21
  4. Le Conseil supérieur de la Corse aussi appelé Conseil souverain de Bastia. Il constituait la juridiction de dernier ressort pour la Corse (1769-1790).
  5. « Baude, Georges Napoléon », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. a et b « Baude, Alphonse », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. Inhumation da la baronne Baude à Bordeaux « Le Gaulois » 3 août 1887

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Brunot, Roger Coquand, Le corps des ponts et chaussées, Éditions du CNRS, Paris, 1982, p. 150-151 (ISBN 2-222-02887-6)
  • Georges Schlemmer, Notice sur M. le baron Alphonse Baude, inspecteur général des ponts et chaussées, en retraite, vice-président de la Société d'encouragement, par M. Schlemmer, inspecteur général des ponts et chaussées, en retraite, membre du conseil de la Société, dans Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, 1885, 84e année, 3e série, tome 12, p. 188-203 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]