Aller au contenu

Alphabet phonétique ouralien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 février 2022 à 09:13 et modifiée en dernier par Franky007 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

L'alphabet phonétique ouralien ou ouralique (APO), aussi appelé alphabet phonétique finno-ougrien (en finnois : suomalais-ugrilainen tarkekirjoitus, SUT), est un système de transcription phonétique, fondé sur l’écriture latine, utilisé principalement pour la transcription et la reconstruction de langues ouraliennes. Il est d’abord utilisé dans le Journal de la Société finno-ougrienne et a été formalisé pour la première fois en 1901 par Eemil Nestor Setälä, linguiste finlandais, dans le journal Finnisch-ugrischen Forschungen. À la différence de l’alphabet phonétique international (API) qui transcrit les phonèmes et les qualités phonétiques de manière unique et précise, l’APO permet aussi de noter des catégories fonctionnelles. Cette différence empêche parfois de convertir une notation APO en API sans perte d’information. Les symboles de base de l’APO sont fondés sur l’alphabet finnois quand c'est possible, avec des symboles additionnels des écritures cyrillique et grecque, ou avec des petites capitales. Des symboles et des diacritiques spécifiques à l’APO sont aussi utilisés.

Histoire

L’alphabet phonétique ouralien tient son origine dans les travaux d’Eemil Nestor Setälä, J. J. Mikkola (en), Heikki Paasonen (fi), Yrjö Wichmann et Karl Bernhard Wiklund (en) publié dans les années 1890[1] dans Journal de la Société finno-ougrienne. Il est formalisé pour la première fois en 1901 par Eemil Nestor Setälä, linguiste finlandais, dans le journal Finnisch-ugrischen Forschungen.

L’APO est adopté par les linguistes finlandais dans l’étude des langues finno-ougriennes, mais aussi pour l’étude des langues altaïques. En Hongrie, le système de Setälä est d’abord critiqué par Bernát Munkácsi (hu), mais est popularisé par Jözsef Szinnyei[2].

Plusieurs linguistes finlandais modifient et développent l’APO pour leur propre besoins, comme notamment Eliel Lagercrantz (fi). Frans Äimä (fi) ou Arvo Sotavalta (fi) proposent plusieurs changements dans les années 1930. Certaines propositions d’Äimä sont reprises dans la version de l’APO d’Antti Sovijärvi (fi) et Reijo Peltola (fi) dans les années 1950[3].

Une simplification de l’APO est proposée par Lauri Posti (fi) et Terho Itkonen (fi) en 1973[4].

Représentation informatique

L’alphabet phonétique ouralien peut être spécifié à l’aide du suffixe « fonupa » pour les code de langue IETF ; par exemple « chm-fonupa » pour du mari (« chm ») en alphabet phonétique ouralien[5].

Notes et références

Bibliographie

  • (fi) « Suomalais-ugrilainen tarkekirjoitus », sur Kotimaisten kielten keskus (Institut des langes finlandaises) (consulté le )
  • (fi) Frans Äimä, « Ehdotuksia muutoksiksi suomalais-ugrilaisten kielten transskriptsioniin », Virittäjä, vol. 36,‎ , p. 377–387 (présentation en ligne)
  • (fi) Frans Äimä, « Muutamia lisächdotuksia suomalais-ugrilaisten kielten transskriptsioniasiassa », Virittäjä, vol. 37,‎ , p. 258–267 (présentation en ligne)
  • (fi) Frans Äimä, Yleisen fonetiikan oppikirja (publié par Arvo Sotavalta), Helsinki, Suomalaisen kirjallisuuden seura,
  • (en) Finlande, Irlande, Norvège ISO/IEC JTC1/SC2/WG2, Uralic Phonetic Alphabet characters for the UCS, (lire en ligne)
  • (fi) Antti Iivonen, Antti Sovijärvi et Reijo Aulanko, Foneettisen kirjoituksen kehitys ja nykytila: Kansainvälinen foneettinen aakkosto (IPA), Suomalais-ugrilainen tarkekirjoitus (SUT), Helsinki, Helsingin yliopiston, coll. « Helsingin yliopiston fonetiikan laitoksen monisteita » (no 16),
  • (fi) Aulis J. Joki, « Tarkekirjoituksemme yksinkertaistaminen », Virittäjä, vol. 62, no 3,‎ , p. 291–298 (présentation en ligne, lire en ligne)
  • (de) Eliel Lagercrantz, Lappischer Wortschatz, vol. 1-2, Helsinki, Suomalaisugrilainen seura, coll. « Lexica Societatis Fenno-ugricae » (no 6),
  • (fi) Aarni Penttilä, « Frans Äimä: Yleisen fonetiikan oppikirja », Virittäjä, vol. 42,‎ , p. 395–397 (présentation en ligne)
  • (fi + hu + de + en) Lauri Posti (dir.) et Terho Itkonen (dir.), FU-transkription yksinkertaistaminen. Az FU-átírás egyszerűsítése. Zur Vereinfachung der FU-Transkription. On simplifying of the FU transcription, Helsinki, coll. « Castrenianumin toimitteita » (no 7),
  • (fi) Erkki Savolainen, « Foneettiset kirjoitusjärjestelmät », sur Verkkokielioppi, Finn Lectura, (consulté le )
  • (de) Eemil Nestor Setälä, « Über die Transskription der finnisch-ugrischen Sprachen », Finnisch-ugrische Forschungen, vol. 1,‎ , p. 15-52 (lire en ligne)
  • (fi) Arvo Sotavalta, « Ehdotuksia suomalais-ugrilaisen kielitieteellisen transskriptiojärjestelmän kehittämiseksi », Virittäjä, vol. 40,‎ , p. 340–388 (présentation en ligne)
  • (fi) Antti Sovijärvi et Reino Peltola, Suomalais-ugrilainen tarkekirjoitus, Helsinki, coll. « Helsingin Yliopiston Fonetiikan Laitoksen Julkuaisua / Publicationes Instituti Phonetici Universitatis Helsingiensis » (no 9), (1re éd. 1953) (ISSN 0357-5217, lire en ligne)
  • (en) Kamil Stachowski, « Remarks on the usefulness of different types of transcription, with a particular regard to Turkic comparative studies », Suomalais-Ugrilaisen Seuran Aikakauskirja = Journal de la Société finno-ougrienne, vol. 93,‎ , p. 303–338 (lire en ligne)

Voir aussi