Étoile ferroviaire de Caen

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L'étoile ferroviaire de Caen en 1905

L'étoile ferroviaire de Caen est un ancien réseau ferroviaire à six branches constitué autour des deux gares de la ville de Caen à partir de 1855.
La plupart des lignes créées au XIXe siècle ont disparu dans la deuxième partie du XXe siècle. Toutefois une bonne part des anciennes plates-formes ferroviaires a été préservée et certaines ont été transformées en voies routières (boulevard Weygand, etc.) ou en chemins pédestres (promenade Napoléon, ligne Caen-Laval à Fleury-sur-Orne, etc.). On peut les distinguer sur les photos aériennes (Google Maps, Géoportail).

Ouverture des lignes ferroviaires[modifier | modifier le code]

Ligne ferroviaire ouverte au trafic marchandise et voyageur[modifier | modifier le code]

Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg (n°366000)
Ouverture Destinations Détails
Mantes-la-Jolie - Mondeville (gare provisoire) Prolongement de la ligne de Mantes à Lisieux
Mantes-la-Jolie - Caen Ouverture de la gare de Caen (gare de l'Ouest ou d'État)
Mantes-la-Jolie - Cherbourg Prolongement de la ligne de Mantes à Caen
Ligne de Caen à Cerisy-Belle-Étoile (n°412000)
Ouverture Destinations Détails
Caen - Flers Prolongement de la ligne Cerisi - Berjou
Ligne de Caen à la mer (hors réseau SNCF)
Ouverture Destinations Détails
Caen-Saint-Martin - Luc
Caen-Saint-Martin - Courseulles Prolongement de Caen-Saint-Martin - Luc jusqu'à Saint-Aubin puis Courseulles
Caen-Saint-Martin - Caen-Ouest Raccordement entre les deux gares
Ligne de Caen à Dozulé - Putot (n°380000)
Ouverture Destinations Détails
Caen - Dozulé-Putot Correspondance avec Mézidon - Dives prolongée en 1882 jusqu'à Deauville[1].
Ligne de Caen à Vire (n°413000)
Ouverture Destinations Détails
Caen - Aunay-St Georges
Caen - Vire Prolongement de Caen - Aunay-St Georges

Ligne ferroviaire ouverte au trafic marchandise uniquement[modifier | modifier le code]

Raccordement du port de Caen (n°383300)
Ouverture Destinations Détails
1857 Vers le bassin Saint-Pierre
Vers le nouveau bassin
Vers le bassin de Calix
Chemin de fer minier (hors réseau SNCF)
Ouverture Destinations Détails
1920 Port de Caen (gare de Clopée) - Société métallurgique de Normandie - Mines de Soumont-Saint-Quentin Chemin de fer minier à voie normale

Gares et haltes[modifier | modifier le code]

Plusieurs gares et haltes desservaient la commune de Caen. Les deux principales étaient :

  • l'actuelle gare de Caen (aussi appelée gare de Caen-Ouest et gare de Caen-État) au sud du centre-ville,
  • l'ancienne gare de Caen-Saint-Martin, sis Place du Canada, au nord du centre-ville.

Il existait également des haltes sur la ligne de Caen à la mer :

  • halte de la Maladrerie à l'ouest, ouverte le sur le raccordement vers le réseau de l'Ouest,
  • halte de Couvrechef au nord, ouverte en 1880[2],
  • gare Saint-Julien, établie en 1938 pour les trains direct reliant Paris à Courseulles[3].

Fermeture des lignes[modifier | modifier le code]

Du fait de la concurrence accrue de l'automobile, plusieurs lignes ont été fermées à la circulation à partir des années 1930, puis déclassées.

  • Ligne de Caen à Dozulé - Putot
    • Trafic voyageurs :
    • Trafic marchandises : limité à Troarn, puis Giberville dans les années 1950 ; fermeture définitive dans les années 1970
  • Ligne de Caen à Vire
    • Trafic voyageurs :
    • Trafic marchandises : limité à Jurques, puis Aunay-Saint-Georges, puis Louvigny en 1972 ; fermeture définitive en 1989
  • Ligne de Caen à la mer
    • Trafic voyageurs :
    • Trafic marchandises : limité à l'avenue de Creully (Caen) ; fermeture définitive en 1970

Seules la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg et ses différentes branches sont desservies par les trains Nomad qui, depuis le 1er janvier 2020, réunissent les ex TER Basse-Normandie et les ex Intercités . La desserte du port est également assurée, même si le nombre d'embranchements industriels s'est considérablement réduit. Il n'y a pas de projet concret pour l'instant concernant l'ouverture de voies nouvelles, la ligne nouvelle Paris-Normandie n'ayant pas été soumise au débat public et la réouverture de la ligne Caen - Flers régulièrement envisagée n'étant pas programmée à court terme. Techniquement, Caen n'est donc plus une étoile ferroviaire puisque le réseau s'organise autour d'un axe unique, les quatre autres branches ayant été fermées. Du point de vue de l'organisation du service commercial, la gare de Caen reste toutefois au cœur d'un réseau inter-régional relativement important grâce aux lignes s'embranchant sur l'axe Paris-Caen à partir des gares de Mézidon (vers Tours), Lisieux (vers la Côte Fleurie), Serquigny (vers Rouen) et de Lison (vers Rennes).

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Vauquesal-Papin, Cent ans de service sur les rails de Paris à Trouville-Deauville, article dans la Vie du Rail, n°959, 30 août 1964
  2. « Chemin de fer de la mer », Le bonhomme normand,‎
  3. « Une nouvelle gare à Caen », Ouest-Éclair - édition de Caen, no 15209,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]